Pierre, Louis Tribert
1781 - 1853
- Informations générales
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- Né le 25 juin 1781 à Poitiers ( - Généralité de Poitiers - France)
- Décédé le 20 juillet 1853 à Fontioux-Marçay (Vienne - France)
1781 - 1853
Député de 1829 à 1848, né à Poitiers (Généralité de Poitiers, France) le 25 juin 1781, mort à Fontioux, commune de Marçay (Vienne) le 20 juillet 1853, fils de Louis Tribert l'un des propriétaires les plus imposés de la Vienne, il fut attaché en 1801 au cabinet de Thibaudeau (Voy. ce nom) alors préfet des Bouches-du-Rhône, comme secrétaire particulier: Thibaudeau avait épousé la cousine germaine de M. Tribert.
Nommé sous-préfet de Bressuire le 10 mars 1809, il fut décoré de l'ordre de la Réunion le 4 février 1814, et destitué par la Restauration (avril 1814). Aux Cent-Jours, l'empereur le fit préfet des Hautes-Alpes (30 mars 1825), poste qu'il n'accepta pas et qu'il échangea pour la préfecture de la Loire (6 avril); le retour des Bourbons, en juillet suivant, le laissa encore sans fonctions. Le 7 juillet 1820, il sollicita « d'être attaché utilement et d'une manière honorable à quelqu'une des grandes administrations secondaires dont les emplois sont à la nomination du ministre de l'Intérieur »; mais sa parenté avec Thibaudeau, alors en exil, et un certain renom de libéralisme ne disposèrent pas le gouvernement royal en sa faveur.
Un siège dans la députation des Deux-Sèvres étant devenu vacant par suite de la démission de M. Tonnet-Hersant, M. Tribert se présenta, le 20 juin 1829, dans le 2e arrondissement électoral des Deux-Sèvres (Niort), et fut élu par 213 voix sur 359 votants et 485 inscrits, contre 136 à M. Maillard, conseiller d'Etat. Il prit place à gauche et vota l'Adresse des 221.
Réélu, le 23 juin 1830, par 299 voix sur 455 votants et 492 inscrits, contre 146 à M. Maillard, il contribua à l'établissement de la monarchie de juillet, fut nommé conseiller général des Deux Sèvres, refusa la préfecture de la Loire, et fut réélu, le 5 juillet 1831, député du 4e collège des Deux-Sèvres (Bressuire) par 88 voix sur 140 votants et 210 inscrits, contre 27 à M. Aubin.
Il avait déjà repris sa place dans l'opposition constitutionnelle, à côté d'Odilon Barrot; les efforts de l'administration ne l'empêchèrent pas de voir renouveler sans interruption son mandat jusqu'à la fin du règne : le 21 juin 1834, par 108 voix sur 148 votants et 219 inscrits, contre 30 à M. Aubin et 8 à Armand Carrel; le 4 novembre 1837, par 97 voix sur 152 votants et 238 inscrits contre 54 à M. Chauvin de Lenardière; le 2 mars 1839, par 136 voix sur 188 votants et 246 inscrits, contre 49 à M. Chauvin de Lenardière; le 9 juillet 1842, par 129 voix sur 188 votants et 261 inscrits, contre 29 à M. Devieilblanc et 23 à M. Chauvin-Hersant; le 1er août 1846, par 147 voix sur 263 votants et 312 inscrits, contre 120 à M. Chauvin de Lenardière.
Il siégea toujours dans l'opposition modérée, et vota pour les incompatibilités, pour l'adjonction des capacités, contre la dotation du duc de Nemours, contre les fortifications de Paris, contre l'indemnité Pritchard, pour la proposition contre les députés fonctionnaires.
Il avait été élu, en 1841, conseiller général de Thouars et de Saint-Varent; il opta pour Thouars; en 1848, il devint conseiller général du canton de Champdeniers. Candidat dans les Deux-Sèvres aux élections du 23 avril 1848 à l'Assemblée constituante, sans être inscrit sur aucune liste, il ne recueillit que 12,763 voix; il ne fut pas plus heureux aux élections du 13 mai 1849 pour l’Assemblée législative, et ne se représenta plus.
Date de mise à jour: février 2014