Lucien Chaulin-Servinière

1848 - 1898

Informations générales
  • Né le 11 juin 1848 à Pré-en-pail (Mayenne - France)
  • Décédé le 26 juillet 1898 à Le mans (Sarthe - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Mayenne
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Mayenne
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 26 juillet 1898
Département
Mayenne
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 11 juin 1848 à Pré-en-Pail (Mayenne), mort le 26 juillet 1898 au Mans (Sarthe). Député de la Mayenne de 1889 à 1898.

Issu d'une vieille famille normande, Lucien Chaulin-Servinière fit ses études secondaires au lycée d'Alençon, puis s'inscrivit à la Faculté de droit de Paris. Après avoir passé sa licence il se fit recevoir avocat au barreau de Mayenne. Il fit toute la guerre de 1870-1871 comme engagé volontaire dans l'infanterie.

Démobilisé, il reprit sa place à la barre et s'intéressa à la politique. Conseiller général du canton de Couptrain (Mayenne) depuis 1874, secrétaire de l'Assemblée départementale pendant dix ans, adjoint au maire de Mayenne de 1877 à 1887, nommé maire de Mayenne à cette date, Lucien Chaulin-Servinière a été réélu aux élections municipales de 1888, en tête de la liste républicaine, avec 1.306 voix contre 558 données au premier de la liste opposée. Il fut réélu maire de Mayenne par l'unanimité du Conseil.

Président du Comice agricole du canton de Couptrain, représentant d'une circonscription essentiellement agricole composée des cantons de Lassay, Pré-en-Pail, Le Horps, Mayenne-Est, Couptrain, Villaines-la-Juhel et Bais, il s'est déclaré protectionniste. Républicain il s'est prononcé contre la révision, pour la nomination des maires par le Gouvernement, pour des mesures restrictives de la liberté de la presse, pour la tolérance en matière religieuse, et a protesté contre la publication faite par L'intransigeant, d'une liste de candidats boulangistes dans laquelle son nom avait été compris. Il a été élu pour la première fois, député de la deuxième circonscription de Mayenne, aux élections générales du 22 septembre 1889, au premier tour de scrutin, par 8.796 voix contre 8.223 à M. Leblanc, sur 17.146 votants.

Inscrit au groupe républicain il appartint à diverses commissions notamment à celle des patentes. Auteur de quelques rapports sur des validations d'élections, il se fit entendre au cours d'une discussion sur la prise en considération de la proposition de loi relative à la réforme de l'organisation judiciaire (1890). Réélu aux élections générales du 20 août 1893, au premier tour de scrutin, avec 12.109 voix, sans concurrent, sur 14.176 votants, il appartint à diverses commissions, dont celle relative aux justice de paix. Il fut chargé de rapporter le projet de loi portant modification et addition à l'article 3 de la loi du 19 juin 1871 sur les explosifs et soutint son rapport à la tribune.

Il retrouva son siège, toujours au premier tour de scrutin, aux élections générales du 8 mai 1898, par 13.045 voix, sans concurrent, sur 15.063 votants. Il s'inscrivit au groupe progressiste et fut membre de diverses commissions, notamment de celle de la réforme judiciaire. Il présenta quelques rapports sur des validations d'élections, mais ne put donner sa mesure : il fut trouvé mort sur la voie ferrée non loin du Mans, le 25 juillet 1898. Certains journaux de l'époque ayant insinué qu'il pouvait s'agir d'un assassinat, Lucien Chaulin-Servinière ayant été de ceux qui avaient reçu du capitaine Lebrun-Renaud, la relation des aveux du capitaine Dreyfus, cette version ne fut pas admise ; il s'agissait purement et simplement d'un accident dû à un nouveau mode de fermeture des wagons de 1re classe. Il n'avait que 50 ans.

Aucun éloge funèbre ne fut prononcé à la Chambre.