Pierre, Barthélemy de Portal

1765 - 1845

Informations générales
  • Né le 31 octobre 1765 à Montauban ( - Généralité de Montauban - France)
  • Décédé le 11 janvier 1845 à Bordeaux (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 20 octobre 1818 au 13 décembre 1821
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1818 à 1821, pair de France et ministre, né à Montauban (Généralité de Montauban, France) le 31 octobre 1765, mort à Bordeaux (Gironde) le 11 janvier 1845, « fils de Pierre Portal et de Guilhalmette Delfau », il était issu d'une famille protestante qui avait pris une part importante aux guerres de religion.

A dix-huit ans, il entra chez un armateur de Bordeaux, devint lui-même, en 1789, le chef d'une grande maison d'armements maritimes, éprouva des pertes graves, dut recommencer sa fortune en 1796, et fut nommé, sous le Consulat, juge au tribunal de commerce, et membre de la chambre de commerce, qu'il présida. En cette dernière qualité, il présenta au premier Consul un Mémoire important sur la question de savoir s'il convient de faire un traité de commerce avec l'Angleterre (floréal an X). Il fut également chargé de réclamer la restitution d'une grande quantité de marchandises bordelaises saisies par des bâtiments américains.

Conseiller municipal de Bordeaux, adjoint au maire (1806-1811), conseiller général de la Gironde, il fut appelé par Napoléon (1811) au poste de maître des requêtes au conseil d'Etat, et fut, à cette époque, un des candidats au ministère du Commerce; mais une note confidentielle remise à l'Empereur dit de lui: « Homme d'un certain mérite, mais pas assez d'étoffe pour une taille aussi large. »

En 1813, il fut envoyé avec le comte Cornudet comme commissaire près de l'armée du maréchal Soult, et se chargea, de maintenir l'ordre jusqu'à la veille de l'entrée du duc d'Angoulême. Il abandonna alors précipitamment la ville, mais il ne tarda pas à rentrer dans les bonnes grâces du nouveau gouvernement, qui le replaça au conseil d'Etat, et, lors de la seconde Restauration, l'appela à faire partie d'une commission chargée de pourvoir au service des armées alliées.

Il fut ensuite nommé directeur supérieur des colonies, eut part aux négociations des traités de 1815, et fut élu, le 20 octobre 1818, député du grand collège de Tarn-et-Garonne, par 505 voix (968 votants). Il s'assit au centre droit et reçut, le 29 décembre suivant, le portefeuille de la Marine et des Colonies. Il parvint à faire élever de 45 à 65 millions le chiffre annuel des allocations budgétaires de son département, s'attacha à atténuer l'antagonisme existant entre l'ancienne et la nouvelle marine, et laissa, quand il eut résigné ses fonctions le 13 décembre 1821, la réputation d'un habile administrateur. Il avait rempli, du 19 novembre au 10 décembre 1819, l'intérim du ministère de la Guerre.

Le 13 décembre 1821, le roi le nomma ministre d'Etat et pair de France. Il prit place à la Chambre haute parmi les royalistes modérés, se rallia au gouvernement de Louis-Philippe, et siégea jusqu'à sa mort (1845). En 1828, il avait été nommé régent de la Banque de France à Bordeaux. Grand officier de la Légion d'honneur.

On a de lui : Mémoire contenant les plans d'organisation de la puissance navale de la France (1846). La ville de Bordeaux a donné son nom à l'une de ses rues.