Etienne Tessière de Boisbertrand

1780 - 1858

Informations générales
  • Né le 22 août 1780 à Le Dorat ( - Généralité de Limoges - France)
  • Décédé le 15 mars 1858 à Orange (Vaucluse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 6 mars 1824 au 5 novembre 1827
Département
Vienne
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 24 novembre 1827 au 16 mai 1830
Département
Vienne
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 3 juillet 1830 au 31 mai 1831
Département
Vienne
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1824 à 1831, né le 22 août 1780 au Dorat (Généralité de Limoges, France), mort au château de Lampourdier, commune d'Orange (Vaucluse), le 15 mars 1858, il remplit sous la Restauration plusieurs fonctions importantes dans l'administration. Il fut secrétaire général de la préfecture de la Vienne et devint chef de division au ministère de l'Intérieur, puis maître des requêtes, directeur de l'administration des établissements d'utilité publique, commissaire général de police à Bordeaux, etc.

Elu député de la Vienne, au collège de département, le 6 mars 1824, il se montra tout dévoué aux ministres, vota sans cesse avec eux et prit parfois la parole pour soutenir la politique gouvernementale. « La reconnaissance sans bornes qu'il a vouée aux hommes du pouvoir, disait une biographie de 1826, est pour lui une sorte de culte et comme une poésie de l'âme. » Et l'on en citait pour preuve un discours prononcé à la Chambre, le 28 avril 1825, par M. de Boisbertrand, à propos de l'affaire des marchés de Bayonne (marchés Ouvrard). Il s'écria « qu'on avait eu tort de déplacer la question en amenant les ministres sur le terrain de l'accusation. » Il continua: « En sanctionnant leurs actes, vous avez prouvé que la France monarchique leur accordait leur confiance. Depuis cette époque, le ministère a-t-il dévié?... Tout prouve le contraire... » Et plus loin : « Voilà ce que je lis dans une feuille, l'organe le plus envenimé de la nouvelle opposition » c'était le Journal des Débats: s'adressant au centre : « On vous accuse de manquer d'indépendance et d'énergie; on vous fait un crime d'être fermes dans vos principes et fidèles dans vos affections. » (On rit). Il termina en disant : « Vous n'ordonnerez point d'enquête; vous n'ajournerez point les comptes. Vous renverrez l'esprit de parti à se pourvoir par une accusation régulière. Il la fera s'il le veut, s'il le peut; et quand il l'aura faite, vous jugerez, avec la France, entre les accusateurs et les accusés. » Un arrêt de la Cour royale, du 17 décembre 1825, et une ordonnance du roi, du 21 du même mois, renvoya devant la Cour des pairs l'Instruction et le jugement de l'affaire relative aux marchés Ouvrard.
Le triumvirat Villèle Corbière Peyronnet n'eut pas de défenseur plus fidèle que M. de BoisBertrand : réélu les 24 novembre 1827 et 3 juillet 1830, il soutint également le cabinet Polignac. Pourtant il ne refusa pas le serment au gouvernement de Juillet; mais il quitta la vie politique en 1831. Officier de la Légion d'honneur.