Emmanuel, Jacques, Marie Chaumié

1890 - 1934

Informations générales
  • Né le 15 août 1890 à Colayrac-saint-cirq (Lot-et-Garonne - France)
  • Décédé le 15 janvier 1934 à Corbigny (Nièvre - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 15 août 1890 à Colayrac-Saint-Cirq (Lot-et-Garonne), mort le 15 janvier 1934 à bord de l'avion « L'Emeraude », près de Corbigny (Nièvre).

Député du Lot-et-Garonne de 1924 à 1928 Fils du précédent, Emmanuel Chaumié, après de brillantes études secondaires au Lycée Henri-IV, à Paris, passa sa licence en droit et sa licence es-lettres.

Mobilisé en 1914 en qualité d'officier de réserve à la Légion garibaldienne de l'armée d'Orient, il fut blessé aux Dardannelles. Il fut ensuite versé au service des courriers extérieurs et parcourut la Russie en révolution et la Roumanie envahie en compagnie de Robert de Flers. Il écrivit à son retour, le récit de leurs aventures dans un ouvrage intitulé « La belle aventure de Robert de Flers, Russie, Roumanie, février-mars 1918 », (1929).

Démobilisé en 1918, il est affecté au Cabinet de M. Tirard, Haut-Commissaire de France en Rhénanie, puis à la propagande alors dirigée par Jean Giraudoux. Il se présente aux élections générales législatives du 11 mai 1924, qui ont lieu au scrutin de liste, et est élu député du Lot-et-Garonne, seul de la liste d'Union des gauches, républicaine, radicale et radicale-socialiste sur laquelle il occupe là deuxième place. Il passe au quotient électoral, avec 16.224 voix, sur 63.185 votants. Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, il siège à la Commission des affaires étrangères et à celle de la marine militaire. Auteur d'une proposition de loi tendant à modifier la loi du 27 juillet 1933 relative au nombre de décorations à attribuer aux militaires des réserves de l'armée de mer (1927), il fut chargé de rapporter le projet de loi sur le statut naval (organisation de la défense du littoral) (1925), le projet de loi modifiant la loi du 10 juin 1896 portant organisation du corps des officiers de marine et du corps des équipages de la flotte (1925), le projet de loi tendant à permettre l'accès aux grades de médecin en chef de 1re classe, et de pharmacien-chimiste en chef de 1re classe, sans condition d'ancienneté dans le grade précédent, à certains officiers du corps de santé entrés dans les cadres après le 1er décembre 1900 (1927), le projet de loi modifiant l'article 11 de la loi du 16 juin 1917, relatif au recrutement des enseignes de vaisseau de 2e classe (1927). On l'entendit à la tribune, au cours de la discussion : du budget des affaires étrangères de l'exercice 1925 (indemnités aux agents des services extérieurs) (1925), des budgets des affaires étrangères, de la marine et de la loi de finances de l'exercice 1926 (1926), du -projet et des propositions de loi ayant pour objet le redressement financier, l'équilibre du budget de 1926 et la réforme du régime des taxes successorales (1926), du budget des affaires étrangères de l'exercice 1927 (service d'information et de presse) (1926). Au début de l'année 1927, il siège au bureau de la Chambre en qualité de Secrétaire d'âge et prend part à différents débats sur l'organisation générale de la nation pour le temps de guerre (1927), le rapport des bailleurs et des locataires de locaux d'habitation (1927), les budgets de la marine et de l'aéronautique de l'exercice 1928 (1927) et les travaux de défense contre les eaux (1927).

Il subit un échec aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 dans la circonscription d'Agen (retour au scrutin uninominal). N'ayant obtenu, au premier tour de scrutin, que 2.836 voix sur 16.006 votants, il se retire avant le deuxième tour.

Au moment de la création du Ministère de l'Air, il est appelé à la direction de l'aviation civile où il s'emploiera à mettre en application les mesures qu'il avait suggérées en sa qualité de député. Il développe le réseau de nos Compagnies aériennes et l'étend au monde entier. Le contrôle des fonds extrêmement importants affectés par le Gouvernement à cette extension, l'amène à démasquer certains financiers qui tentent, grâce à une campagne calomnieuse et à l'aide de faux documents de le faire licencier et de le déshonorer.

Paul Painlevé, devenu Ministre de l'Air en 1930 fait ouvrir une enquête qui aboutit à la découverte et à la condamnation du faussaire et de ses complices. Quelques mois après, Emmanuel Chaumié trouve la mort avec son épouse (qui était la fille d'Edmond About) dans l'accident de l'avion L'Emeraude qui venait d'effectuer la première liaison directe Paris-Indochine. L'appareil s'écrasa au sol près de Corbigny (Nièvre), le 15 janvier 1934.