Jacques Chaussier

1835 - 1914

Informations générales
  • Né le 7 juin 1835 à Damerey (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 26 août 1914 à Damerey (Saône-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 11 mars 1900 au 31 mai 1902
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Républicains radicaux-socialistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 7 juin 1835 à Damerey (Saône-et-Loire), mort le 26 août 1914 à Damerey.

Député de Saône-et-Loire de 1900 à 1914.

Fils du maire de Domerey qui fut chef du parti radical de sa localité en 1848, hostile à l'Empire et révoqué par le Gouvernement du 16 mai, Jacques Chaussier qui dirigeait à Paris une maison de commerce avenue de l'Opéra, fut élu en 1892, conseiller général de Saône-et-Loire.

Il fit acte de candidature à l'élection législative partielle du 11 mars 1900 dans la 2e circonscription de Chalon-sur-Saône Il s'agissait de pourvoir au remplacement de M. Gillot, élu sénateur le 28 janvier précédent. Jacques Chaussier emporta le siège au premier tour de scrutin, par 5.149 voix contre 4.536 à M. Jean Richard, sur 11.661 votants. Candidat radical-socialiste, il demandait l'abrogation de la loi Falloux, et l'obligation pour les fonctionnaires de faire élever leurs enfants dans les établissements de l'Etat.

Il n'appartint à aucune commission en cette deuxième partie de législature. Auteur d'une proposition de loi ayant pour objet de modifier le mode d'appel pour les périodes d'exercices des réservistes faisant vingt-huit jours (1901), il se fit entendre à la tribune au cours de la discussion : d'une interpellation sur les événements survenus à Chalon-sur-Saône (1900), du projet de loi concernant le régime des boissons (1900), du projet et des propositions de loi relatifs au contrat et au droit d'association (1901), et des budgets de l'agriculture et de la justice de l'exercice 1902 (1902). Réélu aux élections générales du 27 avril 1902, au premier tour de scrutin, par 9.312 voix contre 2.843 à M. Cantin, 1.732 à M David et 835 à M. Juvigny, sur 14.911 votants, il s'inscrivit au groupe de la gauche radicale-socialiste. Membre de diverses commissions spéciales, il fut chargé de rapporter : la proposition de loi tendant à modifier l'article 509 du Code de commerce (1904), la proposition de loi tendant à décider que les effets de commerce échus un dimanche ou un jour férié légal, ne seront payables que le lendemain (1904), la proposition de loi tendant à décider que lorsque les fêtes légales tomberont un dimanche, aucun payement ne sera exigé et aucun protêt dressé le lendemain de ces fêtes (1904). Il participa à la discussion : de la loi de finances de l'exercice 1903 (bouilleurs de cru, colons partiaires) (1903), des interpellations sur l'application de la loi concernant les bouilleurs de cru (1903), du budget des travaux publics de l'exercice 1904 (chemin de fer de Saint-Léger-sur-Dheune à Changé) (1903), du budget de l'intérieur de l'exercice 1906 (fourniture de casques aux sapeurs-pompiers) et du budget de l'agriculture du même exercice (élevage du cheval de trait) (1906).

Il retrouva son siège aux élections générales du 6 mai 1906, au premier tour de scrutin, par 10.378 voix, contre 1.701 à M. Journaud et 619 à M. Prost, sur 13.959 votants. Membre de diverses commissions, dont celle du commerce et de l'industrie, et celle de la crise viticole, il prit part à divers débats, sur : l'indemnité parlementaire (1906), la loi de finances de l'exercice 1907 (fabrication du vin de sucre) (1906), la crise viticole du Midi (1907), le mouillage des vins et les abus du sucrage (1907), les actes de corruption électorale (1910) ; il développa en outre une interpellation sur l'assassinat du docteur Mauchamp, au Maroc (1907).

Ses électeurs lui restèrent fidèles aux élections générales des 24 avril et 8 mai 1910. Il obtint, au deuxième tour de scrutin, 8.761 voix contre 5.836 à M. Ninot, sur 15.046 votants. Membre de diverses commissions, dont celle de l'agriculture, il ne se manifesta pas à la tribune et fut uniquement l'auteur d'un rapport sur une validation d'élection, vraisemblablement en raison de l'état de sa santé.

En effet, il ne se représenta pas aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, et mourut quelques semaines plus tard, le 26 août 1914, à Damerey, âgé de 79 ans.

Il laissait quelques ouvrages : Lettres à mes compatriotes, d'un anticléricalisme simplet ; Rapports de l'Eglise et de l'Etat (1903), De l'instruction et de l'éducation par l'Université ou par les congrégations (1904),La Papauté et la France (1904).