Alphonse Chautemps

1860 - 1944

Informations générales
  • Né le 18 octobre 1860 à Valleiry (Haute-Savoie - France)
  • Décédé le 24 avril 1944 à Saint-jean-saint-germain (Indre-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 11 janvier 1920 au 31 décembre 1941

Biographies

Né le 18 octobre 1860 à Valéry (Haute-Savoie), mort le 24 avril 1944 à Saint-Jean-Saint-Germain (Indre-et-Loire).

Député d'Indre-et-Loire de 1902 à 1919.
Sénateur d'Indre-et-Loire de 1920 à 1941.

Frère d'Emile (voir plus loin), Alphonse Chautemps ses études secondaires terminées vint à Paris pour y faire son droit. Reçu docteur en 1881, il s'inscrivit comme avocat au barreau de Saint-Julien (Haute-Savoie). Il avait alors 21 ans. Quatre années plus tard, il entra dans la magistrature et fut nommé substitut du Procureur de la République à Largentière. Il devint en 1890 Procureur de la République au Blanc (Indre) et, en 1899 à Tours. En 1902, en récompense des services rendus, le titre de Président honoraire du tribunal de Tours, lui fut conféré.

Attiré par la politique, il se présenta, comme candidat républicain, le 21 février 1897, à l'occasion d'une élection législative partielle, dans la circonscription du Blanc alors qu'il y était procureur de la République. Dans sa profession de foi, il déclarait : « Je ne donnerai mon concours qu'à un Gouvernement qui plantera résolument son drapeau au milieu du parti républicain, sans compromission avec les ennemis de nos institutions. » Cette déclaration lui attira l'inimité du Ministère Méline qui lui dépêcha divers concurrents. Il s'agissait de remplacer M. Moroux, élu sénateur. Le siège fut emporté par M. Beauregard, conseiller général, maire du Blanc avec 8.059 voix alors qu'il en obtenait lui-même 3.549, sur 14.909 votants.

Mais il fit de nouveau acte de candidature aux élections générales du 27 avril 1902 dans la circonscription de Loches (Indre-et-Loire) et fut élu au premier tour de scrutin, par 9.910 voix contre 8.217 à M. Raoul Duval, sur 18.297 votants. Inscrit au groupe de la gauche radicale, il siégea à la Commission de réforme judiciaire et à la Commission de l'armée. Il présenta une proposition de résolution concernant l'ordre des avocats (1906) et fut chargé de rapporter diverses pétitions.

Réélu aux élections générales du 6 mai 1906 dans la même circonscription, et toujours au premier tour de scrutin, par 10.348 voix contre 7.425 à M. Breton, sur 18.119 votants, il appartint à la Commission de la réforme judiciaire, à celle de l'administration générale, des cultes et de décentralisation, et à celle des usages industriels de l'alcool, et intervint au cours de la discussion du budget des postes et télégraphes de l'exercice 1910 (1910).

Il retrouva son siège aux élections générales du 24 avril 1910, au premier tour de scrutin, par 10.601 voix contre 1.267 à M. Clément, sur 15.954 votants. Membre de la Commission de l'administration, des cultes et de la décentralisation, il se fit entendre dans la discussion du budget des postes et télégraphes de l'exercice 1911 (1911), et des projets de loi relatifs à la fréquentation scolaire et à la défense de l'école laïque (1913). Ses électeurs lui restèrent fidèles aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, au deuxième tour de scrutin, par 8.999 voix contre 7.753 à M. Albert Paul, sur 17.181 votants. Il siégea à la Commission de l'administration générale, départementale et communale, des cultes et de la décentralisation, et à la Commission de la réforme judiciaire et de la législation civile et criminelle, mais ne se manifesta pas à la tribune.

Il ne se représenta pas aux élections générales du 16 novembre 1919 qui eurent lieu au scrutin de liste, pour céder son siège à son neveu Camille Chautemps. Mais il fit acte de candidature au renouvellement sénatorial du 11 janvier 1920 et fut élu sénateur d'Indre-et-Loire au premier tour de scrutin, par 378 voix sur 658 votants. Il fut réélu le 6 janvier 1924, toujours au premier tour de scrutin, par 350 voix sur 658 votants, et le 16 octobre 1932 (renouvellement du 10 janvier 1933), encore au premier tour de scrutin, par 409 voix, sur 661 votants. Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il siégea à la Commission de l'administration générale, départementale et communale, à celle de la législation civile et criminelle et à celle des colonies, protectorats et possessions ressortissant au Ministère des Colonies.

Il participa à la discussion : du projet de loi relatif au régime des loyers (1921 et 1922), du budget des travaux publics de l'exercice 1923 (1923), de la proposition de loi tendant à accorder des croix de la Légion d'honneur aux maires et adjoints (1923), du projet de loi réformant le régime des pensions (1923), de la proposition de loi adoptée par la Chambre des Députés, tendant à réprimer l'envoi des lettres anonymes (en qualité de rapporteur, 1925), de la loi de finances de l'exercice 1930 (1930), du projet de loi concernant l'Office national du blé (1936). Il déposa en outre plusieurs propositions de loi : tendant à modifier les articles 70, 71 et 333 alinéa 2 du Code civil en ce qui concerne l'expédition de l'acte de naissance produite pour mariage (1929) ; sur la réforme du marché du blé (1934), tendant à l'assainissement du marché du blé (1935), ainsi que deux avis au nom de la Commission de l'administration générale, départementale et communale, le premier sur la proposition de loi tendant à permettre aux communes de bénéficier du crédit agricole à long terme pour l'exécution de travaux de boisement et de reboisement (1931), le deuxième sur la proposition de loi tendant à autoriser la création d'Offices publics de reboisement (1931).

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota les pouvoirs constituants au maréchal Pétain, puis vécut éloigné de la politique.

Il mourut le 24 avril 1944 à Saint-Jean-Saint-Germain (Indre-et-Loire), âgé de 84 ans.




Né le 18 octobre 1860 à Valéry (Haute-Savoie)
Décédé le 24 avril 1944 à Saint-Jean-Saint-Germain (Indre-et - Loire)

Député d'Indre-et-Loire de 1902 à 1919
Sénateur d'Indre-et-Loire de 1920 à 1941

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome III, p. 1006 et 1007)

Oncle de Camille Chautemps, Alphonse Chautemps vote en faveur des pleins pouvoirs, le 10 juillet 1940, puis il se retire dans l'Indre-et-Loire, où il disparaît le 24 avril 1944.