Félix, Marie Chautemps

1877 - 1915

Mort pour la France

Informations générales
  • Né le 14 août 1877 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 20 janvier 1915 à Silberlock (Haut-Rhin - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Savoie
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Savoie
Groupe
Républicains radicaux-socialistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 août 1877 à Paris, mort au champ d'honneur au combat de Silberlock (Haut-Rhin) le 20 janvier 1915.

Député de la Savoie de 1906 à 1914.

Fils du précédent, Félix Chautemps, ses études secondaires terminées, s'inscrivit à la Faculté de droit, puis se fit recevoir avocat à la Cour d'Appel de Paris. Il était délégué de la Guinée au Conseil supérieur des Colonies, lorsqu'il se présenta aux élections générales législatives du 6 mai 1906 dans la circonscription d'Albertville (Savoie). Il fut élu, au premier tour de scrutin, par 4.502 voix contre 3.729 à M. Auguste Proust, député sortant, sur 8.323 votants. Inscrit au groupe radical-socialiste, il siégea eh qualité de secrétaire au bureau d'âge. Il n'avait alors que 29 ans. Membre de diverses commissions spéciales et de la Commission des travaux publics et des chemins de fer, puis de la Commission des économies, il déposa un certain nombre de propositions de loi : sur la vente des armes (1907) ; sur la nationalité (1908) ; sur les baudets destinés à la production mulassière (1909) ; sur la création dans l'administration des haras, d'un effectif de 200 baudets reproducteurs (1909) ; sur les marchés de l'Etat (1909); sur le divorce (1910). Il prit part, à là tribune à la discussion : du budget de l'agriculture et de celui de la guerre de l'exercice 1907 (1906); du budget des postes et télégraphes de l'exercice 1908 (1907) ; du budget de l'agriculture et du budget de la guerre de l'exercice 1909 (1908) ; du projet et des propositions de loi concernant la réforme des conseils de guerre (1909); du budget de l'intérieur et du budget des finances de l'exercice 1910 (1909) ; du budget de la guerre de l'exercice 1910 (1910). Il interpella en outre le Gouvernement sur la mort de trois cavaliers du 19e régiment de dragons, à Carcassonne (1910).

Réélu aux élections générales du 24 avril 1910, au premier tour de scrutin, par 4.585 voix contre 3.464 à M. Milliaud, sur 8.144 votants, il entra à la Commission d'assurance et de prévoyance sociales, à la Commission du budget pour les exercices 1911, 1912, 1913 et 1914 et à la Commission d'enquête sur l'affaire Rochette. Son activité fut plus intense encore que sous la législature précédente. Auteur de plusieurs propositions de loi : concernant la titularisation de tous les gardiens de batterie auxiliaires (1910), tendant à modifier l'article 381 du Code civil relatif à la puissance paternelle (1911),. ayant pour objet de compléter l'article 22 de la loi du 9 avril 1898 concernant les responsabilités des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail (1913), tendant à modifier et à compléter la loi du 21 mars 1905, notamment en ce qui concerne la préparation militaire, le service actif et les exercices de réserve (1913), ayant pour objet d'interdire la vente, la circulation et la fumerie de l'opium en France et dans les colonies françaises, ainsi que la vente, la circulation et l'emploi sans prescriptions médicales, de la morphine, de la cocaïne et de toutes substances analogues (1913), il fut chargé de rapporter : le budget des services pénitentiaires de l'exercice 1911 (1910), le budget de l'intérieur de l'exercice 1912 (1911), le budget de l'intérieur de l'exercice 1913 (1912), le budget des conventions et garanties d'intérêt de l'exercice 1914 (1914). Elu secrétaire de la Chambre à l'ouverture de la session ordinaire de 1910, il conserva ces fonctions durant deux années. Il se fit entendre au cours de nombreuses discussions, parmi lesquelles ont peut citer : le budget des travaux publics de l'exercice 1911 et celui des services pénitentiaires du même exercice (en qualité de rapporteur) (1911), le budget des colonies du même exercice et celui de l'intérieur (en qualité de rapporteur) (1911), la loi de finances du même exercice (1911), le budget de l'intérieur de l'exercice 1912 (en qualité de rapporteur) (1911), les interpellations relatives à la Tunisie (1912), le budget de l'intérieur de l'exercice 1913 (en qualité de rapporteur) (1912), les interpellations sur les instituteurs et l'enseignement primaire (1912), le projet de loi concernant l'amnistie (1912), le projet de loi relatif à la durée du service dans l'armée active (1913), les conclusions de la Commission d'enquête sur l'affaire Rochette (1914).

Il subit un échec aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, n'ayant obtenu au deuxième tour de scrutin que 4.113 voix contre 4.278 à M. Jean Sibuet qui lui succéda, sur 8.448 votants.

Quelques mois plus tard éclatait le premier grand conflit mondial. Parti comme sergent sur le front en août 1914, il devait être nommé lieutenant sur le champ de bataille et décoré de la Légion d'honneur. Il fut tué le 20 janvier 1915, à 38 ans, à la bataille de Silberlock, en Alsace, dans la région de Thann, en entraînant ses chasseurs à l'assaut d'une position ennemie. Il avait perdu son frère Maurice en 1914 et son frère Henry, assassiné en A.O.F. en service commandé.

Ses obsèques eurent lieu à Valleiry (Haute-Savoie), le 18 septembre 1921.