André, Camille Chazal
1875 - 1939
Né le 27 mars 1875 à Paris, mort le 11 janvier 1939 à Rabat (Maroc).
Député de Seine-et-Marne de 1924 à 1928.
Fils d'un ancien caissier payeur central au Ministère des Finances, devenu contrôleur général de la Banque de France, André Chazal, ses études secondaires terminées, fit son droit à Paris et se fit recevoir avocat à la Cour d'appel.
Attiré par la politique, il entra au Conseil général de Seine-et-Marne et conquit la Mairie de Saint-Ouen-sur-Morin. Il ne lui restait plus qu'à affronter le Parlement, ce qu'il fit aux élections générales législatives du 11 mai 1924, qui eurent lieu au scrutin de liste départemental. Inscrit au second rang, sur la liste du cartel des gauches, conduite par M. Jacques-Louis Dumesnil, il emporta son siège par 42.635 voix, sur 86.498 votants, partageant son succès, avec quatre de ses colistiers. Un seul siège revint à la liste d'Union républicaine démocratique.
Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, il appartint à la Commission de l'administration générale, départementale et communale, dont il devint le secrétaire, et à celle d'assurance et de prévoyance sociales. Il déposa une proposition de loi tendant à modifier l'article 2 de la loi du 12 juillet 1909 pour porter de 8.000 à 40.000 francs le maximum de la valeur attribuée aux biens de famille (1926), et fut chargé de rap porter la proposition de loi tendant à la suppression des fumées industrielles (1927) ainsi que la proposition de loi adoptée par le Sénat, tendant à harmoniser la loi sur le bien de famille insaisissable avec les autres lois sur la petite propriété et notamment avec la loi du 5 décembre 1922 (1928). Il intervint en outre dans la discussion d'une proposition de loi, adoptée par le Sénat, ayant pour objet d'autoriser la révision des prix des baux à ferme de longue durée (1927).
Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, qui marquèrent le retour au scrutin uninominal par arrondissement, il fit acte de candidature dans la circonscription de Coulommiers, mais subit un échec au deuxième tour de scrutin, où il n'obtint que 5.354 voix, contre 5.590 à M. Ernest Dessaint, sur 11.515 votants.
Il abandonna alors la politique pour entrer dans la magistrature. Il fut nommé conseiller à la Cour d'appel de Rabat, où il mourut prématurément, dans l'exercice de ses fonctions, alors qu'il n'avait que 64 ans, le 11 janvier 1939.