Joseph, François Malgaigne

1806 - 1865

Informations générales
  • Né le 14 février 1806 à Charmes-sur-moselle (Vosges - France)
  • Décédé le 17 octobre 1865 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 28 juin 1847 au 24 février 1848
Département
Seine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1847 à 1848, né à Charmes sur Moselle (Vosges) le 14 février 1806, mort à Paris le 17 octobre 1865, il fit de bonnes études classiques et s'appliqua fort jeune encore aux études scientifiques.

A 19 ans, il rédigea le Spectateur de la Lorraine que le préfet fit supprimer la première année, en raison de sa nuance libérale. Arrivé à Paris en 1826, il collabora à plusieurs journaux et recueils médicaux, et eut un prix de la Société médicale d'émulation en 1828, et entra en 1829, au Val-de-Grâce; mais il donna sa démission quand on voulut l'envoyer dans un régiment. Il alla en Pologne, où il devint chirurgien de la 6e division militaire et assista en cette qualité à l'assaut de Varsovie.

Reçu docteur en médecine en 1831, sa thèse : Paradoxe de médecine théorique et pratique, fit quelque bruit. Il s'installa alors comme médecin à Paris, suivit les leçons de Dupuytren, et publia en 1834 : Manuel de médecine opératoire fondée sur l'anatomie normale et pathologique, qui contribua à établir sa réputation.

Reçu agrégé en 1835, il fut nommé peu après chirurgien du bureau central, publia en 1839 un Traité d'anatomie chirurgicale et de chirurgie expérimentale, et, en 1840: Oeuvres complètes d'Ambroise Paré (3 volumes) , ce qui lui valut, l'année suivante, la croix de la Légion d'honneur. Il eut, en 1845, un procès, qu'il plaida lui-même avec beaucoup de verve, contre le Dr Jules Guérin dont il critiquait les théories.

Devenu, en 1845, chirurgien de l'hôpital Saint-Louis, nommé, en 1846, membre de l'Académie de médecine, il accepta de se porter comme candidat de l'opposition dans le 4e arrondissement de Paris, le 1er août 1846, mais il échoua avec 343 voix contre 530 à l'élu, M. Ganneron, député sortant. Il fut plus heureux le 28 juin 1847, et fut élu dans ce même arrondissement, en remplacement de M. Ganneron décédé, par 499 voix (816 votants, 1,039 inscrits), contre 301 voix à M. Bertrand. Son rôle à la Chambre fut très effacé.

Cette même année, du reste, il avait écrit son beau Traité des fractures et des luxations (2 volumes). Nommé professeur titulaire de médecine opératoire à la faculté de Paris en 1850, et officier de la Légion d'honneur le 28 décembre 1854, il quitta l'année suivante l'hôpital Saint-Louis pour passer à la Charité. Après avoir publié, en 1862, ses Leçons d'orthopédie, il fut admis à la retraite comme professeur de la faculté de médecine de Paris, le 24 octobre 1865. M. Malgaigne fonda en 1843 le Journal de chirurgie, devenu, en 1847, la Revue médico chirurgicale.