Benoît, Marie, Louis, Alceste Chapuys de Montlaville
1800 - 1868
- Informations générales
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- Né le 19 septembre 1800 à Tournus (Saône-et-Loire - France)
- Décédé le 9 février 1868 à Chardonnay (Saône-et-Loire - France)
1800 - 1868
Député de 1833 à 1848 et sénateur du second Empire, né à Tournus (Saône-et-Loire), le 19 septembre 1800, mort à Chardonnay, près Mâcon (Saône-et-Loire), le 9 février 1868, d'une vieille famille du Mâconnais, il fit ses études à Lyon, publia, à 25 ans, une Histoire du Dauphiné, et collabora à plusieurs journaux politiques de la région.
Le 1er juin 1833, il fut élu député par le 7e collège électoral de Saône-et-Loire, avec 162 voix sur 275 votants et 365 inscrits, contre M. Lerouge (109 voix) en remplacement de M. Guillemaut-Mailly, démissionnaire, il siégea à gauche et vota avec l'opposition antidynastique, jusqu'à la révolution de février 1848, ayant été successivement réélu :
- le 21 juin 1834 par 166 voix sur 294 votants et 396 inscrits, contre M. Alexandre de Ségur (114 voix) ;
- le 4 novembre 1837, par 225 voix sur 325 votants et 457 inscrits, contre M. Lorin (94 voix) ;
- le 2 mars 1839, par 236 voix sur 337 votants et 450 inscrits, contre M. Henri Boutelier 183 voix) ;
- le 9 juillet 1842, par 234 voix sur 246 votants et 447 inscrits ;
- et le 1er août 1846, par 278 voix sur 282 votants et 464 inscrits.
Maire de la commune de Chardonnay, conseiller général du canton de Beaurepaire de 1842 à 1848, puis du canton de Ligny de 1855 à 1868, il réclama, dès 1841, le suffrage universel dans son livre : Réforme électorale : le principe et l'application.
Il se prononça, dans la dernière séance de la Chambre, en février 1848, pour la régence de la duchesse d'Orléans.
Le gouvernement du prince L.-Napoléon l'appela à la préfecture de l'Isère (décembre 1849), où il se montra administrateur habile, puis à celle de la Haute-Garonne (1852), où il releva les croix abattues en 1831, et s'appliqua à faire observer le repos du dimanche.
Un décret impérial du 4 mars 1853 le fit entrer au Sénat.
Lors de la discussion de l'adresse de 1861 (mars), il proposa l'établissement d'un impôt spécial sur le roman-feuilleton, et l'interdiction de la vente des journaux de romans, afin d'arracher les Français « aux excitations de l'imagination, brillante faculté quand elle s'exerce sous l'inspiration du bon sens, flamme qui brûle et qui sème l'incendie autour d'elle, quand elle est abandonnée à sa seule nature. »
Officier d'académie, grand officier de la Légion d'honneur (1867), commandeur de St-Grégoire-le-Grand, de Charles III d'Espagne et des saints Maurice et Lazare, il était aussi membre titulaire de l'Académie de Lyon, et membre correspondant des Académies de Dijon, Bordeaux, etc
On a de lui, outre les ouvrages déjà cités, Etude sur Timon (1838) ; Lamartine, vie publique et privée (1843), etc.