Claude, Gervais, Mathias Pouillet
1792 - 1868
- Informations générales
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- Né le 16 février 1792 à Cusance (Drôme - France)
- Décédé le 13 juin 1868 à Paris (Seine - France)
1792 - 1868
Député de 1837 à 1848, né à Cuisance (Doubs) le 16 février 1790, mort à Paris le 13 juin 1868, il commença par être régent au collège de Tonnerre de 1809 à 1811.
Entré à l'Ecole normale supérieure cette dernière année, il en sortit en 1813, devint répétiteur à cette Ecole de 1813 à 1816, maître de conférences de 1816 à 1823, et professeur au collège Bourbon en 1819. En 1826, il fut nommé Préparateur du cours de Biot à la Sorbonne, en 1827 Professeur au Conservatoire des arts et métiers, en 1828 chevalier de la Légion d'honneur, et, en 1829, sous-directeur du Conservatoire des arts et métiers. Chargé, en 1827, de l'instruction scientifique du duc de Chartres et, plus tard, des autres fils de Louis-Philippe, il se montra très attaché à la monarchie de juillet. Professeur de physique à l'Ecole polytechnique en 1831 à la place de Dulong, directeur du Conservatoire des arts et métiers l'année suivante, membre de l'Académie des sciences le 17 juillet 1837 en remplacement de Girard, professeur titulaire de physique à la Sorbonne en 1838, il devint, en 1845, membre du conseil supérieur de l'université et officier de la Légion d'honneur (24 avril de la même année).
Ses travaux scientifiques ne l'empêchèrent pas de s'occuper activement de politique. Successivement élu député du 3e collège du Jura (Poligny), le 4 novembre 1837, par 116 voix (224 votants, 314 inscrits) ; le 2 mars 1839, par 126 voix (243 votants) ; le 9 juillet 1842, par 159 voix (278 votants; 332 inscrits), contre 119 à M. de Froissard; le 1er août 1846, par 238 voix (371 votants, 428 inscrits), contre 129 à M. de Froissard, il ne cessa de figurer parmi les partisans les plus fidèles de la politique ministérielle, parla sur les questions de science et d'industrie, fit partie des commissions des chemins de fer, des télégraphes, des messageries, des monnaies, et vota pour la dotation du duc de Nemours, pour le recensement, contre les incompatibilités, pour l'indemnité Pritchard.
La révolution de février le rendit à la science, mais pas pour longtemps. Lorsque, le 13 juin 1849, Ledru-Rollin et ses amis se réfugièrent au Conservatoire, il ne leur opposa aucune résistance, afin, dit-il d'empêcher le pillage des collections. Destitué alors de ses fonctions de directeur, il publia un Mémoire justificatif. Considéré comme démissionnaire de ses autres fonctions pour refus de serment après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, il se consacra alors à des recherches qu'il a résumées sous le titre de : Notes sur un moyen photographique de déterminer la hauteur des nuages (Comptes-rendus de l'Académie des sciences 1855). M. Pouillet a en outre publié : Instructions sur les paratonnerres (1823, avec Gay-Lussac) ; Rapport sur les appareils télégraphiques de M. Siemens ; Traité de physique expérimentale et de météorologie (1827); Mémoire sur la chaleur solaire, sur les pouvoirs rayonnants et absorbants de l'air atmosphérique (1834) ; et enfin différents articles dans les Comptes-rendus de l'Académie des sciences, dont un mérite d'être cité : Sur la mesure relative des sources thermoélectriques et hydroélectriques (1837).