Adolphe, Pierre, Marie de Bellonnet

1789 - 1851

Informations générales
  • Né le 29 juin 1789 à Béthune ( - Généralité de Lille - France)
  • Décédé le 22 septembre 1851 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Département
Haut-Rhin
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Haut-Rhin
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1842 à 1846, né à Béthune (Généralité de Lille, France), le 29 juin 1789, mort à Paris (Seine), le 22 septembre 1851, il fut dès sa jeunesse destiné au métier des armes.

Après avoir fait ses études classiques au gymnase littéraire de Versailles, puis au collège de la Marche, il entra en 1805 à l'Ecole polytechnique, d'où il passa à l'Ecole d'application du génie, arme dans laquelle son père avait servi avec distinction. Avant même d'avoir terminé les deux années réglementaires du cours d'études, il dut se rendre au quartier général de la grande armée, qui se rassemblait à Strasbourg, comme lieutenant de sapeurs. La campagne de 1809, pendant laquelle il prit part aux batailles de Ratisbonne et de Wagram, lui valut la décoration de la Légion d'honneur.

Chargé par le général Bertrand de veiller à l'exécution du traité de Vienne, de faire la reconnaissance de la Save, puis de fixer, de concert avec un officier autrichien, la limite des nouvelles frontières de la France, il fut promu capitaine en 1810, et envoyé dans le Brabant, récemment réuni à l'Empire. Bellonet fut appelé, de 1810 à 1812, dans les Conseils d'administration du génie; en 1813, il eut à défendre contre plusieurs corps, avec une faible garnison, la place de Juliers.

La première Restauration le nomma chef du génie; après avoir consenti à servir Napoléon pendant les Cent-jours à l'état-major du corps de réserve de l'armée du Nord et à la bataille de Waterloo, il fut, lors du second retour de Louis XVIII, attaché comme ingénieur en chef aux places de Saint-Venant et de Calais. Chef de bataillon en 1825, détaché l'année d'après comme ingénieur en chef à Belfort pour y surveiller les travaux de défense, il conserva ce poste jusqu'en 1835.

Le gouvernement de juillet, après l'avoir nommé (1831) lieutenant-colonel et officier de la Légion d'honneur, lui donna, en 1835, le grade de colonel et le titre de directeur des fortifications à la Rochelle, puis en Algérie. Général de brigade (1840) et commandant supérieur du génie en Afrique, membre du comité des fortifications (1841), du conseil de perfectionnement de l'Ecole polytechnique et de diverses commissions spéciales, comme celle qui fut instituée pour éclairer le gouvernement sur les questions relatives à la colonisation de l'Algérie, il entra dans la carrière législative, le 9 juillet 1842 : les électeurs du 5e collège du Haut-Rhin (Belfort) le nommèrent député par 188 voix sur 272 votants et 337 inscrits, contre M. Henri Koechlin, 78 voix; ils lui renouvelèrent son mandat le 1er août 1846, avec 180 voix sur 306 votants et 337 inscrits, contre 123 voix à M. Migeon.

A la Chambre, le général de Bellonnet siégea sur les bancs ministériels, et vota l'indemnité Pritchard. Il fut chargé de présenter divers rapports, notamment, en 1844, sur le projet de crédits extraordinaires applicables à l'armée d'Afrique, et en 1845, sur le projet de chemin de fer de Dijon à Mulhouse. Commandeur de la Légion d'honneur le 30 septembre 1845 et général de division en novembre 1847, il fut compris, après la révolution de Février, dans le décret du gouvernement provisoire qui mit à la retraite un certain nombre d'officiers généraux. L'assemblée législative le rappela à l'activité, le 11 août 1849; mais il mourut peu de temps après.