Jean-Charles, François de Ladoucette
1772 - 1848
- Informations générales
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- Né le 3 octobre 1772 à Nancy ( - Généralité de Nancy - France)
- Décédé le 19 mars 1848 à Paris (Seine - France)
1772 - 1848
Député de 1834 à 1848, né à Nancy (Généralité de Nancy, France) le 3 octobre 1772, mort à Paris (Seine) le 19 mars 1848, fils de François Ladoucette, avocat à la cour et de Marie-Anne Bidault, il fit ses études à Nancy, y fut reçu licencié en droit en 1790, et prit part dans la garde nationale de Metz à la répression de la révolte des trois régiments que M. de Bouillé eut tant de peine à réduire. Déjà adonné à la littérature, M. de Ladoucette composa à cette époque un Eloge au général Bouillé sur l'affaire de Nancy. Envoyé à Paris par son père qui l'avait adressé à Mercier son parent, l'auteur du Tableau de Paris, il n'y fit qu'un court séjour, voyagea en Suisse et en Allemagne pendant la période révolutionnaire, revint en France au 18 brumaire, et entra alors dans l'administration.
Conseiller municipal de Villiers-sur-Meuse en l'an IX, il fut nommé préfet des Hautes-Alpes le 23 germinal an X. Ce fut lui qui, pour conjurer la disette en faisant venir des grains du Piémont, eut l'idée de créer la route du Mont-Genèvre ; il donna 25 000 francs de sa fortune personnelle pour commencer les travaux, et, malgré l'opposition des ponts et chaussées, obtint, avec l'acquiescement du premier consul, une subvention de 150 000 francs. Cette route fut inaugurée le 22 germinal an XII, et M. de Ladoucette fut décoré le 17 messidor suivant. Il fonda ensuite la Société d'émulation des Hautes-Alpes et le musée de Gap, fit établir des maisons de refuge dans la montagne, ouvrir des canaux, endiguer les torrents, dessécher les marais et améliorer les routes.
Préfet de la Roër le 31 mars 1809, chevalier de l'Empire le 3 mai, et baron le 31 décembre de la même année, il administra avec le même talent son nouveau département et ne le quitta qu'en 1814, lorsque les traités l'enlevèrent à la France.
Officier de la Légion d'honneur (8 février 1815), préfet de la Moselle aux Cent-Jours (28 mars 1815), il s'efforça, à la seconde Restauration, de calmer les esprits et de prévenir le désordre, et, venu à Paris, le 16 août 1815, mérita les éloges du ministre de l'Intérieur, qui lui offrit en vain la préfecture de l'Oise ou une autre récompense. Il n'accepta aucun emploi de la Restauration, et ne repartit sur la scène politique qu'après la révolution de Juillet.
Candidat aux élections à la Chambre des députés du 27 mars 1831, dans le 1er collège de la Moselle (Metz), il échoua avec 32 voix contre 46 au général de Rigny, élu, en remplacement de M. Milleret, démissionnaire ; mais il fut plus heureux aux élections du 21 juin 1834, et fut alors élu par le 5e collège de la Moselle (Briey), avec 115 voix (192 votants, 211 inscrits), contre 71 à M. Charpentier .
Les mêmes électeurs lui renouvelèrent successivement son mandat :
- le 4 novembre 1837, par 145 voix (162 votants, 265 inscrits) ;
- le 2 mars 1839, par 176 voix (299 votants) ;
- le 9 juillet 1842, par 205 voix (254 votants, 302 inscrits), contre 45 à M. Mézières ;
- le 1er août 1846, par 207 voix (297 votants, 341 inscrits), contre 88 à M. Harmand d'Abancourt.
Membre de plusieurs commissions importantes, il vota en général avec la majorité et appuya la politique ministérielle.
Il mourut au lendemain de la révolution de février
M. de Ladoucette a publié un grand nombre d'ouvrages, dont les plus remarquables sont :
- Philoclès (imité de l'Agathon de Wieland, 2 volumes in-8°);
- Eloge funèbre du général Vallier-Lapeyrouse (prononcé à la séance de la Société d'émulation des Hautes-Alpes, le 15 vendémiaire an XII) ;
- Archéologie de Mons-Seleucus, ville romaine (Gap, 1806) ;
- Voyage fait en 1813 et 1814 dans les pays entre la Meuse et le Rhin (Paris, 1818) ;
- Topographie, histoire, usages et dialecte des Hautes-Alpes (Paris, 1820) ;
- Nouvelles, contes, apologues et mélanges (3 volumes in-12) ;
- Fables en vers (Paris, 1827).
Date de mise à jour: juillet 2014