Adolphe, François Chéron

1873 - 1951

Informations générales
  • Né le 27 mars 1873 à Levallois-perret ( - France)
  • Décédé le 27 novembre 1951 à Saint-maur-des-fossés (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Seine
Groupe
Parti radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Seine
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Seine
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Né à Levallois-Perret (Seine), le 27 mars 1873, mort à Saint-Maur (Seine), le 27 novembre 1951.

Député de la Seine de 1919 à 1924 et de 1928 à 1936.

Sous-Secrétaire à l'Education nationale, chargé de l'Education physique du 26 novembre 1933 au 27 janvier 1934.

Adolphe Chéron était d'origine modeste, fils d'un passementier et d'une blanchisseuse. Il compléta lui-même une solide formation primaire supérieure et devint administrateur de sociétés. Il consacra le principal de son activité au développement de l'éducation physique et de la préparation militaire, assumant, pendant de très longues années, la présidence de l'Union des Sociétés d'éducation physique et de préparation au service militaire.

Lors de la Première Guerre mondiale, il commandait la 3e compagnie du 402e R.I. quand, le 29 septembre 1915, à Sainte-Marie-à-Py, en Champagne, il fut grièvement blessé. Resté à son poste, il fut fait prisonnier, puis détenu en camp de représailles et en forteresse jusqu'en novembre 1918.

Il se présenta aux élections législatives de 1919 dans la 4e circonscription de la Seine (arrondissement de Saint-Denis et de Sceaux) sur la « liste d'Union républicaine et sociale de la banlieue », conduite par Henri Coutant, où il occupait la quatrième place, qui enleva les quatorze sièges de la circonscription. Il avait personnellement obtenu 151.218 voix sur 276.780 suffrages exprimés. Inscrit au groupe radical-socialiste, il fut membre de la Commission de l'Armée. Il déposa deux propositions de loi en faveur de ses camarades anciens combattants, l'une tendant à octroyer une indemnité journalière d'incapacité de travail aux réformés bénéficiaires de l'article 64 de la loi du 31 mars 1919 (1920), l'autre tendant à exonérer du droit de timbre les titulaires des pensions de guerre (1920). S'inquiétant de la crise de dépopulation que subissait la France, il déposa une proposition de loi tendant à favoriser l'accroissement de la natalité (1920). Mais il se préoccupa surtout de l'éducation physique et de la préparation militaire ; il déposa une proposition de résolution ayant pour objet la création d'un Institut national d'éducation physique (1920), une proposition de loi tendant à augmenter le contingent des croix de la Légion d'honneur pour récompenser les services rendus à l'éducation physique et à la préparation au service militaire (1921), une proposition de résolution invitant le Gouvernement à créer au Ministère de l'Instruction publique une direction de l'Education physique (1921). Il fut chargé de rédiger le rapport sur le projet de loi, adopté par le Sénat. sur l'éducation physique et la préparation militaire obligatoires et en soutint la discussion devant la Chambre (1921) ; il fut également chargé du rapport sur le projet de loi relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée - service de l'instruction physique (1923). Il intervint dans la discussion du projet de loi sur le recrutement de l'armée (1922) et profita des débats budgétaires annuels pour exposer ses vues et soutenir des amendements sur l'organisation de l'éducation physique prémilitaire dans les établissements scolaires ainsi que sur les subventions aux grandes unions, fédérations, sociétés agréées et camp de vacances.

Le 7 février 1924, au cours du débat sur le projet de loi ayant pour objet la réalisation d'économies et la création de nouvelles ressources fiscales, Adolphe Chéron annonça qu'avec plusieurs de ses collègues du groupe radical-socialiste, il se séparerait d'Edouard Herriot et de la majorité de ce groupe pour voter la délégation de pouvoirs demandée par Poincaré. Lorsque ce dernier présenta, deux mois plus tard, son troisième Cabinet, Adolphe Chéron fut le premier signataire de l'ordre du jour de confiance qui fut adopté le 29 mars 1924.

Aux élections générales qui se déroulèrent le 11 mai de la même année, il fut donc vivement attaqué par les candidats du cartel des gauches. La « liste d'union républicaine et sociale de banlieue », sur laquelle il occupait le quinzième rang, n'obtint que cinq sièges et lui-même fut battu avec 99.001 voix sur 334.617 suffrages exprimés.

Il devait prendre sa revanche aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 qui eurent lieu au scrutin d'arrondissement : candidat dans la 4e circonscription de Sceaux, sous l'étiquette radical indépendant, il fut élu, au second tour, avec 9.253 voix contre 4.458 à M. Benenson, sur 15.519 votants. Aux élections générales du 1er mai 1932, il fut brillamment réélu, au premier tour, avec 9.302 voix contre 3.238 à M. Rolland. sur 17.915 votants.

Pendant ces. deux législatures, il siégea au groupe de la gauche radicale et fut membre de la Commission de l'armée et de la Commission de l'aéronautique ; au cours de la première, il fit partie également de la Commission de l'enseignement et des beaux-arts.

Son souci d'orthodoxie financière le conduisit à déposer une proposition de résolution tendant à écarter de la discussion budgétaire toute disposition étrangère aux recettes ou aux dépenses (1930). Dans un autre ordre d'idées, il déposa une proposition de résolution invitant le Gouvernement à remplacer le titre du Ministère de la Guerre par celui de Ministère de la Sécurité nationale ou par tout autre conforme à l'esprit de collaboration européenne (1931). Mais comme pendant la législature 1919-1924, ses préoccupations primordiales restèrent l'éducation physique, la préparation militaire et l'organisation de l'armée : à preuve, outre ses interventions dans les discussions budgétaires de 1928, 1929 et 1932, le dépôt de propositions de loi tendant à augmenter le contingent des croix de la Légion d'honneur pour récompenser les services rendus à l'éducation physique et à la préparation militaire (1930 et 1933), d'une proposition de résolution invitant le Gouvernement à transformer en Secrétariat d'Etat le sous-Secrétariat d'Etat à l'Education physique (1931). l'élaboration de rapports sur la situation et le fonctionnement de la préparation militaire supérieure et élémentaire et de l'éducation physique et sur les mesures à prendre pour mettre ces organisations à même de jouer leur rôle dans le cadre de la loi d'un an (1931), sur le projet de loi portant modification à la loi du 31 mars 1928 sur le recrutement de l'armée (1931), sur sa proposition de résolution tendant à encourager l'application des membres de l'enseignement public à l'éducation physique des enfants et des adolescents dans les écoles et dans les oeuvres postscolaires (1932), sur deux projets de loi tendant à modifier la loi de 1928 sur le recrutement de l'armée (1933). Aussi n'est-il pas étonnant que, lors de la constitution de son deuxième Cabinet, le 26 novembre 1933, Chautemps lui ait confié le Sous-Secrétariat d'Etat à l'Education physique. Malheureusement la vie de ce Gouvernement fut trop brève - il démissionna le 27 janvier 1934, deux mois à peine après sa formation - pour permettre à Adolphe Chéron de mettre en application les mesures qu'il avait préconisées. Le dernier acte de sa vie parlementaire fut la rédaction d'un rapport sur un projet de loi autorisant la reconstruction de l'Ecole supérieure d'éducation physique de Joinville-le-Pont (1935).

Aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, il venait en tête, au premier tour de scrutin, avec 9.363 voix, mais, bien qu'il en eût obtenu 9.919 au second tour, il fut battu par André Puech dit Parsal, candidat communiste, qui avait bénéficié des désistements des candidats du Front populaire et atteint ainsi 10.564 voix, sur 20.818 votants.

Sous l'occupation, Adolphe Chéron, qui était colonel honoraire, s'enrôla, malgré son âge, dans les Forces Françaises de l'Intérieur et reçut la Médaille de la Résistance. Il était commandeur de la Légion d'honneur et titulaire de la Médaille d'or de l'Education physique et des Sports.

Il resta président de l'Union des Sociétés d'éducation physique et de préparation au service militaire jusqu'à sa mort survenue le 27 décembre 1951, à Paris, à l'âge de 78 ans.




Né le 27 mars 1873 à Levallois-Perret (Seine)
Décédé le 27 novembre 1951 à Saint-Maur (Seine)

Député de la Seine de 1919 à 1924 et de 1928 à 1936
Sous-secrétaire d'Etat à l'Education nationale, chargé de l'Education physique du 26 novembre 1933 au 30 janvier 1934

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1031 à 1033)

Pendant l'Occupation, Adolphe Chéron, colonel honoraire, s'engage, malgré son âge, dans les Forces Françaises Intérieures (F.F.I). Son comportement lui vaudra la médaille de la Résistance.

Retiré de la vie politique, il continue néanmoins à présider l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation au service militaire, jusqu'à sa mort survenue le 27 novembre 1951.

Adolphe Chéron était commandeur de la Légion d'honneur et titulaire de la Médaille d'or de l'Education physique et des sports.