Marie, Isidore, Joachim de Chastellier

1775 - 1861

Informations générales
  • Né le 8 juillet 1775 à Nîmes ( - Généralité de Montpellier France)
  • Décédé le 15 juillet 1861 à Nîmes (Gard - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 24 novembre 1827 au 16 mai 1830
Département
Gard
Groupe
Royalistes constitutionnels
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 19 juillet 1830 au 31 mai 1831
Département
Gard
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Département
Gard
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Département
Gard
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1827 à 1837, pair de France, né à Nîmes (Généralité de Montpellier), le 8 juillet 1775, mort à Nîmes (Gard), le 15 juillet 1861, entra, à l'âge de douze ans, en qualité d'élève de la marine, dans la marine militaire, et prit part à toutes les campagnes de la Révolution.

En 1795, il était sur la frégate l'Alceste, qui soutint un combat des plus vifs sur les côtes de Provence contre plusieurs vaisseaux de ligne anglais. M. de Chastellier, resté presque seul debout, fut nommé enseigne de vaisseau. Il fut, en 1798, de l'expédition d'Egypte, et y gagna le grade de lieutenant de vaisseau; mais les listes de propositions qui allaient être adressées à la ratification du Directoire disparurent avec le vaisseau amiral l'Orient, incendié, et ne purent être confirmées. Bloqué à Malte pendant deux ans, le jeune marin fut pris par les Anglais, puis ramené en France. Bientôt après, la signature des préliminaires de paix à Londres et la perte de son père et de sa mère, engagèrent Chastellier à quitter le service de la marine. Nommé conseiller municipal de Nîmes en 1810, il devint adjoint au maire, puis maire de la ville (1825) et assista au sacre de Charles X.

Le 24 novembre 1827, il fut élu, au collège de département, député du Gard, par 137 voix, sur 235 votants et 272 inscrits; il siégea parmi les royalistes constitutionnels, fit partie de la majorité qui soutint le ministère Martignac, et vota l'adresse des 221. Sur un amendement dont il était l'auteur, et qui fut voté par la Chambre (1828), le cautionnement des journaux quotidiens fut abaissé de 10.000 fr. de rente à 6.000.

Réélu le 19 juillet 1830, par 154 voix (280 votants, 294 inscrits), M. de Chastellier accepta le régime nouveau, prêta serment à Louis-Philippe, fut nommé conseiller général du Gard, et obtint encore le renouvellement de son mandat de député : le 5 juillet 1831, dans le 1er collège du Gard (Nîmes), avec 348 voix (594 votants, 676 inscrits), contre 234 à M. Ferd. Béchard, légitimiste; puis le 21 juin 1834, avec 313 voix (602 votants, 651 inscrits), contre 282 à M. de Fitz-James, légitimiste.

M. de Chastellier vota constamment avec la majorité conservatrice et gouvernementale. Il avait cessé d'être maire de Nîmes au début de l'année 1832. Il fut, à la Chambre, l'auteur de diverses propositions. En 1834, lors de la discussion du budget, il obtint de la Chambre le rejet d'un amendement de la commission qui retranchait une somme de onze cent mille francs demandée par le ministère pour pourvoir à l'entretien des routes royales. Au commencement de 1835, le cabinet du 10 décembre ayant donné sa démission, un long intérim ministériel paralysait les affaires: M. de Chastellier prit l'initiative d'une proposition tendant à « supplier le roi de vouloir bien faire cesser cet état de choses. »

Officier de la Légion d'honneur en 1837, il fut appelé à la Chambre des pairs par ordonnance du 25 décembre 1841 ; il continua d'y soutenir le gouvernement, jusqu'à la révolution de 1848, qui le rendit à la vie privée.