Jean, Landry Gillon
1788 - 1856
- Informations générales
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- Né le 10 juin 1788 à Nubécourt ( - Généralité de Nancy France)
- Décédé le 6 mai 1856 à Bar-le-Duc (Meuse - France)
1788 - 1856
Député de 1830 à 1848, né à Nubécourt (Généralité de Nancy) le 10 juin 1788 « du légitime mariage de Joseph Gillon admodiateur de la terre dudit Nubécourt et de Françoise Marcelle Geminel », mort à Bar-le-Duc (Meuse) le 6 mai 1856, il vint étudier le droit à Paris et s'y fit recevoir docteur en 1812; puis il retourna exercer la profession d'avocat à Bar-le-Duc, tout en remplissant au tribunal de cette ville les fonctions de juge suppléant.
Après avoir été de 1820 à 1830 conseiller d'arrondissement, de 1827 à 1830 premier adjoint au maire de Bar, conseiller général de la Meuse en 1828, il fut nommé, en septembre 1830, conseiller de préfecture de ce département, et, le mois suivant (28 octobre), brigua la succession législative de M. d'Arros, qui venait d'être nommé préfet.
M. Gillon fut élu député par le collège de département de la Meuse, avec 77 voix (123 votants, 142 inscrits).
Il se montra partisan du gouvernement de Louis-Philippe, et obtint sa réélection le 5 juillet 1831, dans le 1er collège de la Meuse (Bar-le-Duc), avec 203 voix sur 235 votants, 319 inscrits.
Nommé procureur général près la cour royale d'Amiens et chevalier de la Légion d'honneur, M. Gillon dut solliciter le renouvellement de son mandat législatif, et l'obtint, le 22 septembre 1832.
Il vota dès lors, en toutes circonstances, avec la majorité ministérielle, et fut constamment réélu jusqu'à la fin du règne :
- le 21 juin 1834 par 211 voix (240 votants, 322 inscrits), contre 14 à M. Jacques Gillon ;
- le 4 novembre 1837 par 213 voix (235 votants, 324 inscrits) ;
- le 2 mars 1839 par 255 voix sur 288 votants ;
- le 5 septembre 1840, après une promotion nouvelle, par 216 voix (227 votants, 358 inscrits) ;
- le 9 juillet 1842 par 229 voix (255 votants, 371 inscrits) ;
- enfin le 1er août 1846 par 258 voix (304 votants, 398 inscrits), contre 26 à M. Félix Gillon.
M. Jean-Landry Gillon poursuivit en même temps sa carrière de magistrat et parvint aux postes les plus élevés. Avocat général à la Cour de cassation (1839) et, bientôt après (5 août 1840), conseiller à la même cour, il occupa cette dernière fonction jusqu'à sa mort. À la Chambre des députés, il vota :
- pour la condamnation du journal la Tribune (1833),
- pour les lois de septembre 1835,
- pour les lois de disjonction et d'apanage,
- pour l'indemnité Pritchard (1845),
- contre les diverses propositions tendant à la réforme électorale,
- et pour la politique de Guizot.
Il prit une part considérable aux travaux préparatoires ainsi qu'à la discussion de lois importantes :
- sur la garde nationale,
- sur l'instruction primaire,
- sur les élections et les attributions municipales.
Il fit adopter la disposition qui confia au jury l'appréciation des circonstances atténuantes, remise auparavant aux juges des cours d'assises, et fut un des auteurs du projet de loi sur les chemins vicinaux et cantonaux ; pendant quatre ans, il fut le rapporteur du budget de l'instruction publique.
On doit à M. Jean-Landry Gillon plusieurs écrits sur des matières de jurisprudence, entre autres, un Code des municipalités en collaboration avec M. Stourm, un Nouveau Code des chasses (1844), etc.
Il avait été promu au grade d'officier de la Légion d'honneur le 29 juillet 1837.
Date de mise à jour: août 2013