Prégent Brillet de Villemorge
1770 - 1836
- Informations générales
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- Né le 9 novembre 1770 à Angers ( - Généralité de Tours France)
- Décédé le 18 décembre 1836 à Angers (Maine-et-Loire - France)
1770 - 1836
Député de 1824 à 1830, né à Angers (Généralité de Tours), le 9 novembre 1770, mort à Angers (Maine-et-Loire), le 18 décembre 1836, il fut page du prince de Condé en 1783.
Il devint sous-lieutenant en 1788, émigra en 1791 avec trente-quatre officiers, fit la campagne des princes en 1792, et servit dans l'armée de Condé de 1793 à 1797. De retour en France en 1800, il fut amnistié en l'an XI, et nommé maire de la Potherie-Challain en 1808, puis conseiller général du département. Chef d'état-major de l'armée d'Anjou, en 1815, il fut un des plus ardents défenseurs de la monarchie restaurée, et, fut appelé en 1816, à la mairie d'Angers; il fit exécuter dans cette ville divers travaux importants. Mais le rôle politique joué par Brillet de Villemorge, son opposition passionnée à toutes les manifestations libérales, sa proclamation lors de l'entrée des députés d'Andigné et Guilhem, rendirent de jour en jour plus difficile l'exercice de ses fonctions municipales, qu'il cumulait, d'ailleurs, avec le mandat législatif.
Le 6 mars 1824, il avait été, pour la première fois, élu député du Maine-et-Loire au collège de département, par 206 voix sur 322 votants et 383 inscrits ; la même circonscription le renomma: le 21 novembre 1827, par 154 voix (301 votants, 333 inscrits), et le 19 juillet 1830, par 202 voix (354 votants, 387 inscrits). Il vota constamment avec la droite royaliste. La révolution de 1830 le rendit à la vie privée comme maire et comme député. En cette dernière qualité il adressa au président de la Chambre la lettre suivante: « Paris, 12 août 1830.
« Monsieur le Président, « Honoré du choix de mes concitoyens pour venir défendre à la Chambre l'intégrité de la Charte et des trois pouvoirs constitutifs de notre pacte social, je me trouve, aujourd'hui que des événements aussi rapides dans leur marche que graves dans leurs conséquences ont renversé l'ordre de choses existant en France, sans mandat suffisant pour continuer les fonctions qui m'étaient confiées. J'ai donc l'honneur de vous envoyer ma démission, vous priant de la faire connaître à la Chambre, et les motifs qui m'y déterminent.
« Agréez, monsieur..., etc.
« LE COMTE DE VILLEMORGE. »