Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 1er juillet 1799 au 26 décembre 1799
Département
Saint-Domingue
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

député au Conseil des Cinq-cents, (dates de naissance et de mort inconnues), était colon à Saint-Domingue. A la séance de la Convention du 17 ventôse an II, il fut dénoncé comme perturbateur par Dufay, représentant de Saint-Domingue: Brulley était accusé d'avoir voulu soustraire la colonie à l'autorité nationale, et d'être venu en France pour intriguer dans ce dessein. Dufay donna lecture d'une lettre de Brulley datée de la Flèche, 30 juillet 1792, et adressée à deux négociants du Cap: « Je vous avoue, leur disait-il, que je ne reconnais plus la France; ce n'est plus la même température, ni la même manière d'être et de traiter d'affaires; on se trouve absolument neuf en reparaissant dans ce pays, etc. Quand vous aurez reçu la vous aurez sans doute vu arriver le général Desparbès, le secrétaire Gattiscan, l'aide de camp Montbrun, les commissaires civils jacobins, etc. Il me tarde beaucoup d'apprendre ce que ces messieurs auront opéré à Saint-Domingue. Je serai bientôt dans le cas de vous mander si leur besogne tiendra. Je commence par vous annoncer d'avance que j'en doute. On touche ici au moment de la crise, et elle ne paraît pas devoir être favorable aux décréteurs actuels. Ils commencent eux-mêmes à craindre. Ils parlent de transférer l'Assemblée nationale à Tours, mais ce n'est pas décidé. Les armées ennemies sont cependant entrées sur le territoire de France. Point d'union, point de subordination dans les armées nationales, très peu d'approvisionnement, beaucoup de dénonciations: c'est ce qu'écrivent des défenseurs campés sur les frontières. » Cette pièce fut renvoyée au comité de sûreté générale, et bientôt Brulley fut mis en état d'arrestation. La Convention l'y maintint, à la suite d'un long débat, qui eut lieu à la séance du 5 fructidor. Il finit cependant par obtenir sa mise en liberté provisoire, ne cessa de protester contre les agissements des commissaires civils Polverel et Santhonax, et dénonça à son tour, le 28 prairial an III, les représentants de Saint-Domingue. Il devint lui-même député de cette colonie au Conseil des Cinq-cents. Mais le Moniteur est muet sur le rôle qu'il a pu y jouer, et l'on ignore même la date exacte de son élection. On sait seulement qu'il siégea en l'an VII.