Joseph, Désiré, Félix Faure

1780 - 1859

Informations générales
  • Né le 18 mai 1780 à Grenoble ( - Généralité de Grenoble France)
  • Décédé le 28 janvier 1859 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 21 avril 1828 au 16 mai 1830
Département
Isère
Groupe
Libéraux constitutionnels
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 23 juin 1830 au 17 février 1831
Département
Isère
Groupe
Libéraux constitutionnels
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 18 février 1831 au 31 mai 1831
Département
Isère
Groupe
Libéraux constitutionnels

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1828 à 1831, pair de France, né à Grenoble (Isère) le 18 mai 1780, mort à Paris le 28 janvier 1859, il était le petit-fils, par sa mère, d'un ingénieur de Vienne qui fit construire dans cette ville les quais du Rhône et le pont de la Yère, et le fils d'un commis à la recette générale du Dauphiné (ce qui correspondait à peu près à la situation de receveur général), qui représenta la ville de Grenoble aux Etats du Dauphiné en 1788.

M. Félix Faure se livra à l'étude du droit, se fit recevoir docteur à la faculté de Paris (1810), et, l'année suivante, fut nommé conseiller auditeur à la cour impériale de Grenoble. En 1817, il entra au parquet comme substitut du procureur général. Avocat général en 1819, il devint conseiller à la cour en 1822, mais, avant son installation, il fut appelé à prononcer un discours de rentrée préparé pendant les vacances, et avant qu'il soupçonnât le changement de position qui l'attendait. « Ce discours, dit la Biographie des hommes du jour, déplut, comme empreint d'une couleur trop constitutionnelle, et il en résulta une sorte de disgrâce, par suite de laquelle il fut écarté avec affectation de la présidence des assises. »

Le 21 avril 1828, les électeurs libéraux du 4e arrondissement de l'Isère (Vienne) adoptèrent sa candidature à la Chambre, et il fut élu par 126 voix sur 183 votants et 221 inscrits, en remplacement d'Augustin Périer, qui avait opté pour la 1re circonscription du même département. M. Félix Faure siégea parmi les constitutionnels. Il débuta à la tribune en 1829, dans la discussion du projet de loi sur les conseils d'arrondissement et de département présenté par M. de Martignac, et son discours fut remarqué. Il prit encore la parole sur d'autres matières, notamment sur l'adresse dite des 221, qu'il vota.

Après avoir refusé la place de président de chambre à la cour royale de Grenoble en 1829, puis celle de premier président, parce qu'il regardait ces fonctions comme incompatibles avec celles de député, il fut réélu, le 23 juin 1830, par 176 voix sur 217 votants et 257 inscrits, déclina, après la révolution de juillet, et pour les mêmes motifs que précédemment, sa nomination au poste de procureur général à la cour de Grenoble, nomination que le Moniteur avait déjà publiée, et prêta serment au gouvernement de Louis-Philippe, mais sans se prononcer formellement en faveur de la nouvelle Charte.

Dans la session qui suivit, M. Félix Faure fut rapporteur de plusieurs lois, entre autres de la loi sur l'organisation municipale, de la loi sur la réélection des députés, etc., et fut appelé plusieurs fois à la tribune. A la fin de 1830, il se décida à accepter le poste de premier président de la cour de Grenoble, vacant par suite de la condamnation de M. de Chantelauze. En vertu de la loi nouvelle, à l'adoption de laquelle il avait lui-même contribué, il se soumit à la réélection, l'obtint, le 18 février 1831, par 136 voix sur 184 votants et revint à la Chambre.

Le 11 octobre 1832, il fut nommé pair de France. M. Félix Faure suivit assidûment les travaux de la Chambre haute, et fit partie des commissions chargées de l'examen des projets de loi sur la législation coloniale, sur les effets de la séparation de corps, sur les crieurs publics, sur la responsabilité ministérielle, sur l'organisation de la gendarmerie dans les départements de l'Ouest, sur la non-révélation des complots contre la personne du roi, sur les justices de paix, sur les faillites, sur la propriété littéraire, etc.

Promu, le 12 juillet 1841, conseiller à la cour de cassation, il termina sa carrière judiciaire et parlementaire lors de la révolution de février 1848, et fut admis à la retraite comme président honoraire à la cour d'appel de Grenoble.

Conseiller municipal de Grenoble, conseiller général de l'Isère, il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 5 mai 1831, et officier le 23 janvier 1836.

Date de mise à jour: septembre 2015