Jean, Alexandre Valleton de Garraube
1790 - 1859
- Informations générales
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- Né le 27 mars 1790 à Tonneins (Lot-et-Garonne - France)
- Décédé le 25 juin 1859 à Ris (Seine-et-Oise - France)
1790 - 1859
Député de 1831 à 1848, né à Tonneins (Lot-et-Garonne) le 27 mars 1790 « fils légitime de messire Joseph Valleton chevalier seigneur de Garraube, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis, colonel d'infanterie et enseigne de la compagnie des Cent Suisses de la garde ordinaire du corps du Roy et de dame Louise Laperche », mort à Ris (Seine-et-Oise) le 25 juin 1859, il suivit la carrière militaire et se signala d'abord par son zèle légitimiste.
Fort jeune encore, il se trouvait à Bordeaux lors de la première Restauration. Il faisait alors partie, suivant l'expression d'un biographe, « de cette jeunesse dorée bordelaise dont l'unique occupation était le duel et le plaisir. Son dévouement tout chevaleresque pour la duchesse d'Angoulême lui valut le titre de chevalier du brassard, et une faveur qui, pendant quinze ans, ne s'est pas démentie. Après les Cent-Jours, il obtint une sous-lieutenance dans les Cent-Suisses, ce qui lui donnait le grade de chef de bataillon; plus tard, il passa dans la ligne, et, lors des événements de juillet 1830, il était lieutenant-colonel. »
M. Valleton de Garraube se rallia au gouvernement de Louis-Philippe, et ce fut avec l'appui du ministère qu'il se fit élire, le 5 juillet 1831, député du 4e collège de la Dordogne (Lalinde), par 98 voix sur 158 votants et 229 inscrits, contre 40 à M. Debelleyme et 16 à M. Teyssonniére. Il siégea au centre droit, vota avec la majorité conservatrice, et, peu de temps après, fut promu colonel du 38e de ligne. Soumis de ce fait à la réélection, il l'obtint, le 30 novembre 1832, par 90 voix (116 votants, 230 inscrits), contre 6 à M. Festugière.
Il reprit sa place parmi les partisans du « juste milieu », se prononça, notamment, pour la condamnation du journal la Tribune (1833), et fut réélu député, le 21 juin 1834, par 107 voix (170 votants, 227 inscrits), contre 59 à M. Delau. Il s'attacha aux idées et à la politique de Guizot, fut encore réélu, le 4 novembre 1837, par 133 voix (234 votants, 288 inscrits), suivit son chef de file dans la « coalition » contre le ministère Molé, et rentra avec lui dans le parti ministériel, après avoir reçu une nouvelle confirmation de son mandat le 2 mars 1839, par 152 voix (218 votants), contre 45 à M. de Celles.
Promu maréchal-de-camp le 16 novembre 1840, il resta député de Lalinde, ayant été successivement réélu par les mêmes électeurs jusqu'à la révolution de février : le 23 décembre 1840, par 145 voix (150 votants, 297 inscrits); le 9 juillet 1842, par 125 voix (128 votants, 297 inscrits) et, le 1er août 1846, par 158 voix (249 votants, 306 inscrits). Il se montra fidèle à la politique « doctrinaire », vota pour l'indemnité Pritchard (1845), contre la proposition tendant à réduire le nombre des députés fonctionnaires et repoussa, en général, toutes les motions émanées de l'opposition.
Rentré dans la vie privée en 1848, M. Valleton de Garraube fut admis à la retraite, le 3 mai 1852, avec le grade de général de brigade. Chevalier de la Légion d'honneur le 25 août 1814, officier le 3 octobre 1823, il a été promu commandeur le 11 juin 1837.
Date de mise à jour: septembre 2013