Gustave Chopinet

1847 - 1918

Informations générales
  • Né le 26 avril 1847 à Bazoches-les-brays (Seine-et-Marne - France)
  • Décédé le 23 décembre 1918 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Oise
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Oise
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Oise
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 26 avril 1847 à Bazoches-lès-Bray (Seine-et-Marne), mort le 23 décembre 1918 à Paris.

Député de l'Oise de 1898 à 1902 et de 1906 à 1914.

Fils d'un maçon et d'une couturière, Gustave Chopinet parvint, malgré les difficultés que l'on imagine, à faire ses études de médecine à Paris. Après avoir servi comme aide-major au cours de la guerre de 1870-1871, il fut reçu docteur en 1875.

Il s'installa à Crépy-en-Valois, dont il devint le maire dès 1888, puis le conseil-1er général.

Aux élections générales législatives du 8 mai 1898, il se présente dans la 1re circonscription de Senlis, et l'emporte dès le premier tour de scrutin, avec 5.244 voix contre 4.482 à son concurrent Dupuis, sur 10.659 votants. A la Chambre, il prend place sur les bancs de la gauche radicale. Il combat le Ministère Méline, mais soutient de ses votes les Cabinets Waldeck-Rousseau et Combes.

Aux élections générales des 27 avril et 11 mai 1902, il est devancé dès le premier tour, puis battu au second (par 5.936 voix contre 4.977 sur 11.099 votants) par Pierre-Georges Audigier, ancien sous-préfet de Senlis qui avait été révoqué par Waldeck-Rousseau.

Aux élections générales du 6 mai 1906, il prend sa revanche et reconquiert son siège, au premier tour de scrutin, avec 6.303 voix contre 4.959 à Audigier sur 11.452 votants ; il est alors vice-président du Conseil général de l'Oise.

En 1910, il préside l'assemblée départementale lorsqu'il obtient sa réélection à la Chambre, au deuxième tour de scrutin des élections générales des 24 avril et 8 mai avec une assez faible majorité : 5.816 voix contre 5.370 à M. Sainte-Beuve sur 11.338 votants.

Au renouvellement du 26 avril 1914, il est cette fois battu par M. Paisant dès le premier tour de scrutin, par 6.060 voix contre 5.146, sur 11.419 votants. Au Pàlais-Bourbon, Gustave Chopinet fit partie de plusieurs commissions - notamment de la Commission des économies, de la Commission de l'hygiène publique - et du groupe interparlementaire de l'arbitrage.

Mais il ne chercha jamais à être un député « en vue ». Il n'intervint que très rarement, et ne déposa que quelques rapports sur des questions de détail. C'est que l'essentiel de son activité fut toujours consacré à sa petite patrie. Gustave Chopinet, tout au long de sa carrière, fut avant tout le maire de Crépy-en-Valois. En 1914, lors de l'invasion, grâce à sa fermeté et à son sang-froid, il empêcha l'exode de la population de cette ville, qui sera épargnée par l'envahisseur. Son attitude lui vaudra d'être cité à l'ordre du jour civil, le 23 janvier 1915. Il sera fait chevalier de la Légion d'honneur pour l'administration de sa commune pendant l'occupation, le 10 avril 1917.

Gustave Chopinet mourut à Paris, peu après avoir eu la joie d'être le témoin de la victoire des armées françaises, le 23 décembre 1918, à l'âge de 71 ans.