Mohamed Chouadria

1913 -

Informations générales
  • Né le 14 juillet 1913 à Souk ahras (Algérie)
  • Décédé à une date inconnue

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 14 juillet 1913 à Souk Ahras (département de Constantine, Algérie)

Membre de la première Assemblée nationale Constituante (Constantine)

Mohamed Chouadria est né le 14 juillet 1913 à Souk Ahras importante localité commerçante située sur l'Oued Medjerda, en arrière de Bône, et sur la principale route vers la Tunisie. Il s'y établit comme commerçant et s'oriente bientôt vers la vie politique, notamment comme Conseiller général du département de Constantine. Après la Seconde Guerre mondiale, Mohamed Chouadria, inscrit au Parti communiste, est candidat comme tête de liste communiste aux élections du 21 octobre 1945 pour la première Assemblée nationale Constituante devant le collège des Français musulmans de son département. La liste communiste obtient 41901 voix sur 293 083 suffrages exprimés et 586 322 électeurs inscrits ; le quotient électoral étant fixé à 48 847 voix, Mohamed Chouadria est élu à la plus forte moyenne, quatre autres sièges allant à la liste d'union démocratique franco-musulmane conduite par le docteur Bendjelloul, et le dernier à la liste d'union socialiste et démocratique musulmane.

Le nouveau député de Constantine et du territoire de Touggourt, nommé membre de la Commission du travail et de la Sécurité sociale (1945), et de celle du ravitaillement (1946), dépose trois propositions de résolution relatives à la situation en Algérie : la première, dès le 31 décembre 1945, vise à faire établir que les élus musulmans d'Algérie aient, aux conseils des prud'hommes, les mêmes droits que les Français. Puis, le 7 février 1946, une autre proposition invite le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour écarter de l'Algérie la menace de famine. Enfin, le 14 mars, Mohamed Chouadria demande la suppression du caïdat et des communes mixtes, ainsi que l'organisation des territoires du Sud. Mohamed Chouadria n'intervient qu'une seule fois dans les débats parlementaires, à propos du projet de loi portant amnistie en Algérie. Il suit, dans ses votes, les positions de son parti : favorable à la nationalisation de la Banque de France et des établissements de crédit (2 décembre 1945), il vote la nationalisation de l'électricité et du gaz (28 mars 1946), puis la dévolution des biens de presse (16 avril) et la nationalisation des assurances (24 avril). Le 19 avril 1946, il se prononce pour le projet de Constitution dont le rejet par le référendum du 5 mai suivant nécessite la convocation rapide d'une nouvelle Assemblée nationale Constituante.

Mohamed Chouadria sollicite le renouvellement de son mandat lors des élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale Constituante, où il se présente toujours en tête de la liste communiste d'union démocratique devant le deuxième collège du département de Constantine. Mais, avec seulement 20 815 voix sur 289 668 suffrages exprimés, la liste communiste n'emporte aucun des six sièges à pourvoir, ceux-ci allant tous à la Liste d'union démocratique du manifeste algérien menée par Ferhat Abbas. Mohamed Chouadria ne se présente pas aux élections du 10 novembre 1946 pour la première législature de la IVe République ni aux élections législatives suivantes.