Félix, Martin Réal
1792 - 1864
- Informations générales
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- Né le 10 mai 1792 à Grenoble (Isère - France)
- Décédé le 27 juin 1864 à Parizet (Isère - France)
1792 - 1864
Député de 1830 à 1848, né à Grenoble (Isère) le 10 mai 1792, mort au château de Beauregard, commune de Parizet (Isère) le 27 juin 1864, fils du Conventionnel Guillaume André Réal, il étudia le droit et se fit recevoir avocat.
Libéral sous la Restauration, il fut nommé, par le gouvernement de 1830, avocat général près la cour de Grenoble, et se fit élire conseiller général de l'Isère, puis député de ce département, au grand collège, le 6 novembre 1830, par 438 voix (785 votants, 1,240 inscrits), contre 132 à M. Jean Ducrin, 71 à M. Duchesne, 34 à M. Dubois, 34 à M. Teisseire et 33 au général Duchamp.
M. Félix Réal remplaçait à la Chambre M. de Césarges démissionnaire. Il vota avec l'opposition dynastique, dont il signa le compte-rendu (1832), après avoir obtenu sa réélection, le 5 juillet 1831, à la fois dans le 1er collège de l'Isère (Grenoble), par 208 voix (400 votants, 468 inscrits), contre 172 à M. Aug. Périer, et dans le 4e collège (Vienne), par 137 voix (195 votants, 263 inscrits). Il opta alors pour Grenoble et fut remplacé à Vienne par Garnier-Pagès. Il continua d'opiner, jusqu'à la fin de la législature, avec la fraction la plus modérée de l'opposition, et parut plusieurs fois à la tribune non sans succès, notamment pour réclamer du ministère des explications au sujet des troubles qui avaient éclaté à Grenoble sous l'administration préfectorale de M. Maurice Duval (V. ce nom). Il fut réélu aux élections générales du 21 juin 1834, et dès lors se rapprocha sensiblement du pouvoir.
Nommé chevalier de la Légion d'honneur, obligé de se soumettre à la réélection par suite de sa nomination au poste de secrétaire général du ministère du commerce et des travaux publics, il fut élu le 15 août 1836, dans le 2e collège de l'Isère (Grenoble) par 188 voix (281 votants, 468 inscrits).
Nommé au Conseil d'Etat le 21 mai 1837, il devait se représenter devant ses électeurs et fut réélu le 24 juin suivant.
Rallié à la politique de MM. Molé et Montalivet, il la soutint de ses votes et de sa parole, fut réélu, le 4 novembre 1837, par 190 voix (296 votants, 470 inscrits), puis, le 2 mars 1839, par 196 voix (375 votants), et appartint jusqu'à la fin du règne à la majorité conservatrice.
Le gouvernement de Louis-Philippe l'avait nommé conseiller d'Etat en 1837. Il se prononça pour la dotation du duc de Nemours, pour la loi sur le recensement, contre le projet de loi sur les fortifications, contre l'incompatibilité de certaines fonctions publiques avec le mandat de député, contre l'adjonction des capacités.
Réélu, le 9 juillet 1842, par 272 voix (533 votants, 600 inscrits), contre 89 à M. Bailly et 77 à M. Ad. Périer ; puis, le 1er août 1846, par 434 voix (675 votants, 759 inscrits), contre 239 à M. Crozet, il se prononça pour la politique du ministère Guizot, et fut l'un des secrétaires de la Chambre des députés. La révolution de 1848 l'éloigna de la vie politique.
Date de mise à jour: octobre 2017