Jean-Marie Clamamus

1879 - 1973

Informations générales
  • Né le 27 juillet 1879 à Saint-léger-des-vignes (Nièvre - France)
  • Décédé le 15 février 1973 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Seine
Groupe
Communiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 14 octobre 1928 au 31 mai 1932
Département
Seine
Groupe
Communiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 23 février 1936
Département
Seine
Groupe
Communiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1936 au 1er janvier 1945

Biographies

Né à Saint-Léger-des-Vignes (Nièvre) le 27 juillet 1879.

Député de la Seine de 1924 à 1936.
Sénateur de la Seine de 1936 à 1945.

Issu d'une famille modeste, Jean-Marie Clamamus accomplit, après l'école primaire supérieure, des études de droit commercial qui lui ouvrent la profession de comptable, puis de directeur commercial et d'expert-comptable.

Dès 1905, il adhère au parti socialiste unifié et s'occupe de créer des sections socialistes, en particulier dans la banlieue-est de Paris, à un moment où les ouvriers parisiens émigrent, nombreux, vers les communes rurales qui entourent la capitale.

Il venait d'être élu conseiller municipal de Bobigny lorsque éclate la guerre. Classé dans le service auxiliaire, il fonde des soupes populaires, et des coopératives de production et d'alimentation pour venir en aide à la population civile. Mobilisé, une décision de réforme temporaire le rend peu après et jusqu'à la fin de la guerre a ses œuvres sociales. En novembre 1919, il est élu, avec toute la liste socialiste, conseiller municipal de Bobigny et la confiance de ses colistiers le porte à la mairie. Il entreprend l'urbanisation et l'embellissement de sa commune qui ne cesse de se développer, fait exécuter des plans d'adduction d'eau, de gaz, d'électricité, ouvre des écoles et des marchés.

Lorsqu'en 1920 le Congrès de Tours consacre la scission de la S.F.I.O., il adhère au parti communiste et en 1923, comme par la suite en 1929 et 1935, c'est la liste communiste de Clamamus qui sera élue au conseil municipal de Bobigny dont il restera maire jusqu'en 1944. Aux élections générales législatives du 11 mai 1924, Jean-Marie Clamamus est élu, dans les premiers de la liste du bloc-ouvrier paysan, député de la 4e circonscription de la Seine. Il obtient personnellement 105.567 voix, sur 201.612 votants. Appelé à la Commission de l'administration générale, départementale et communale, à la Commission de l'hygiène, et à la Commission des marchés et spéculations, il est l'auteur de nombreuses propositions concernant notamment l'assistance aux femmes et aux enfants et les lotissements. Il prend la parole à de nombreuses reprises, dans la discussion des budgets de l'éducation nationale, du travail, de la santé publique et de l'intérieur ou au sujet de l'élection des conseillers municipaux de Paris et des conseillers généraux de la Seine, du travail de nuit dans les boulangeries (1925), des accords de Locarno (1924), de la vie chère et du chômage, du programme de constructions scolaires, du rétablissement du scrutin uninominal (1927), de l'aménagement des lotissements défectueux (1928).

Réélu aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 au deuxième tour de scrutin (retour au scrutin uninominal) dans la deuxième circonscription de Saint-Denis avec 13.350 voix contre 13.349 à M. Renault, sur 27.360 votants, Jean-Marie Clamamus, tout en restant membre de la Commission de l'administration générale, entre à la Commission de législation civile et criminelle et prend une part importante notamment aux discussions concernant les baux des locaux d'habitation et des locaux à usage commercial et industriel ainsi que l'assis, tance aux chômeurs.

Aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, Jean-Marie Clamamus est de nouveau réélu au second tour de scrutin avec 14.879 voix contre 10.423 à M. Laurent, sur 32.544 votants. Au cours de cette législature, il adjoint à son activité antérieure celle de membre -de la Commission du commerce et de l'industrie, et à partir de 1934, de la Commission des finances. Il dépose plusieurs propositions de loi relatives aux apports entre bailleurs et locataires de locaux d'habitation ou tendant à instituer un statut légal des voyageurs et représentants de commerce ainsi qu'organiser la protection de la maternité et de l'enfance par la création d'une Caisse nationale de la maternité, l'institution de l'éducation sexuelle, le retour à la liberté en matière de propagande et de prophylaxie anti-conceptionnelle et la législation de l'avortement. Il intervient sur l'amnistie (1933), la taxation de la viande de boucherie, les impositions départementales et communales (1935) et dans la discussion d'interpellations concernant «les agressions dont se sont rendues coupables des organisations telles que les Jeunesses patriotes » (1933) et la situation des artisans (1935). Il s'élève contre une proposition de modification du règlement de l'Assemblée tendant à conférer des pouvoirs accrus au Président dans l'organisation des débats et à remplacer les commissions permanentes par des commissions spéciales (1935).

Le 20 octobre 1935, lors des élections sénatoriales, il est candidat avec Marcel Cachin sur la liste de front populaire du président Steeg, mais est battu au troisième tour de scrutin, par 606 voix contre 622 à M. Fiancette. Pierre Laval qui avait été élu à la fois dans la Seine et le Puy-de-Dôme, ayant opté pour ce dernier siège, une élection partielle se déroule le 23 février 1936 et assure la victoire, au troisième tour, de Clamamus qui obtient 600 voix contre 585 à M. Grisoni. Il se démet de son mandat de député le 12 mars. Membre de la Commission de l'administration générale, départementale et communale et de la Commission des travaux publics, puis de la Commission de l'hygiène et de la prévoyance sociale, ainsi que de celle des comptes définitifs de la Haute Assemblée, Clamamus intervient dans de nombreux débats : projets relatifs aux traitements et cumul des fonctionnaires, aux grâces amnistiantes, à l'enseignement primaire obligatoire, à la réforme des finances départementales et communales (1936), interpellations sur les menées anti-françaises en Algérie, et sur le complot communiste, projets relatifs à l'industrie du taxi, à l'amnistie, proposition portant réglementation des halles centrales (1937), projets concernant la procédure de conciliation et d'arbitrage, le renouvellement des baux commerciaux, les accidents du travail, la situation des concierges (1938), la propriété commerciale (1939).

En octobre 1939, Jean-Marie Clamamus quitte le parti communiste pour marquer, avec les députés fondateurs de l'Union populaire française, son opposition au pacte germano-russe et à l'agression de l'U.R.S.S: contre la Pologne. Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vote les pouvoirs constituants au maréchal Pétain.

Son activité pendant l'occupation et son appartenance au parti ouvrier et paysan le contraignirent, au lendemain de la Libération, en dépit d'une mesure d'amnistie, à se retirer de la vie politique.




Né le 27 juillet 1879 à Saint-Léger-des-Vignes (Nièvre)
Décédé le 5 février 1973 à Paris

Député de la Seine de 1924 à 1936
Sénateur de la Seine de 1936 à 1945

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome III, p. 1056 et 1057)

Après son vote positif du 10 juillet 1940, Jean-Marie Clamamus, qui avait rompu avec le Parti communiste en octobre 1939, lors de la signature du pacte germano-soviétique, s'engage dans les rangs du Parti ouvrier et paysan français.

Son activité durant l'occupation ennemie, inspirée par cette nouvelle orientation, l'écarte de la vie politique à l'expiration de son mandat sénatorial, en 1945.