Georges Archidice
1912 - 1968
Né le 13 juillet 1912 à Colayrac-Saint-Cirq (Lot-et-Garonne)
Décédé le 19 avril 1968 à Monflanquin (Lot-et-Garonne)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Lot)
Député du Lot de 1946 à 1950
Originaire du Lot-et-Garonne, Georges Archidice, ses études terminées, devient professeur d'histoire dans un collège d'enseignement général. Il est célibataire et le demeurera. Dès 1936, il milite dans la section SFIO de la circonscription d'Agen et, dans le courant de la même année, il est élu secrétaire-adjoint de la fédération du Lot-et-Garonne et en devient, en mai 1939, secrétaire fédéral. Après l'armistice de 1940, il reprend un poste de professeur jusqu'au moment où il gagne le maquis pour échapper à la police allemande. En effet, il a mis sur pied, dès janvier 1941, des groupes de résistants dans le Lot-et-Garonne. Lieutenant-colonel des Forces françaises de l'intérieur, il est responsable des groupes « Veny » dans ce département et dans le département voisin du Lot. Il anime les actions, ordonne et instruit ses groupes, fort actifs contre l'occupant, ce qui lui vaut d'être fait chevalier de la Légion d'honneur par un décret du 17 octobre 1947.
Grâce à la notoriété qu'il a ainsi acquise dans la région, il est présenté par la SFIO comme candidat à la première Assemblée Constituante, le 21 octobre 1945, dans le département du Lot qu'il a contribué à libérer. Cinq listes se présentent aux suffrages des électeurs, la liste SFIO, la liste communiste, la liste MRP, la liste radicale-socialiste et une liste d'Union républicaine. Trois sièges sont à pourvoir. Sur 108 746 inscrits, il y a 83 264 votants et 25 482 abstentions. On compte un élu communiste, un élu MRP et un élu SFIO, Georges Archidice, avec 18 705 suffrages.
A l'Assemblée, le nouveau député du Lot participe à trois commissions, celle des Pensions civiles et militaires, celle de l'Education nationale, des Beaux-Arts, de la Jeunesse et des Sports, celle de la Constitution. Il est en outre nommé juré de la Haute cour de justice. Dans les grands scrutins, il vote, comme son groupe, la confiance au cabinet De Gaulle le 23 novembre 1945, les lois sur les nationalisations de décembre 1945 à avril 1946, le projet de constitution le 19 avril 1946. Il intervient peu et ne présente qu'un rapport sur les opérations électorales du département de la Seine Inférieure.
Après l'échec du premier référendum sur la constitution présenté par le parti communiste et la SFIO, une seconde Assemblée nationale Constituante est élue le 2 juin 1946 et Georges Archidice y retrouve son siège. La même année, à l'issue du congrès national de la SFIO, il est désigné comme secrétaire de la fédération du Lot.
Son élection est validée le 13 juin 1946. Il redevient membre de la Commission de la Constitution et participe activement à ses travaux. Membre de la Commission restreinte chargée de rédiger le texte du deuxième projet de constitution, ses interventions portent essentiellement sur les questions électorales et constitutionnelles. Il défend notamment le principe du panachage dans la loi électorale discutée le 30 septembre 1946 mais l'opposition des communistes et du MRP n'en permet pas l'aboutissement ; en revanche, il obtient le vote préférentiel.
A nouveau réélu le 10 novembre 1946, il appartient à cinq commissions : Affaires économiques, Affaires étrangères, Suffrage universel, Règlement et Pétitions, Défense nationale, Réforme administrative. Enfin, depuis le 1" février 1949, il siège à la Commission chargée d'enquêter sur les événements survenus en France de 1933 à 1945.
Il ne se sépare pas de son groupe dans les grands votes de la législature. Le 21 janvier 1947, il dépose une proposition de loi relative aux allocations de maternité, afin d'encourager la natalité. Il prend part aux discussions sur le budget de 1947. Dans les débats provoqués au sein du parti socialiste par la révocation des ministres communistes, le 4 mai 1947, Georges Archidice soutient l'action de Paul Ramadier. Il vote ensuite avec son groupe pour la ratification du plan Marshall, pour le statut du conseil de l'Europe, pour la ratification du Pacte Atlantique.
Cependant, le 17 octobre 1950, Georges Archidice démissionne de tous ses mandats pour des raisons personnelles. Il retrouve un poste à l'éducation nationale, à l'Institut pédagogique national où, intégré dans les cadres de l'administration universitaire, il dirige le service des expositions.