Clément, Pierre, Antoine Clament
1851 - 1925
Né le 17 février 1851, à Laforce (Dordogne), mort le 20 mars 1925 à Paris.
Député de la Dordogne de 1890 à 1924.
Fils de médecin, Clément Clament suivit les traces de son père en s'inscrivant à la Faculté de médecine de Paris. Cependant tout en poursuivant ses études, il cède à son goût pour les lettres en publiant sous le pseudonyme de Monterel : Sarah Bernhardt (1879), Histoire de Ruy-Blas (1879), deux romans : Les mystères de Clamart (1881) et Filles d'amour (1883), enfin un Guide du bon jeune homme à Paris.
Après avoir obtenu brillamment son doctorat en médecine, avec sa thèse Du suicide dans quelques formes de l'aliénation mentale (1883) il revint à Laforce, où il devint maire et conseiller général, mais bientôt délaissa la médecine pour la politique.
Le 12 janvier 1890, lors d'une élection partielle, il est élu député de la deuxième circonscription de Bergerac avec 6.764 voix contre 6.070 à M. Thirion-Montauban, député sortant dont l'élection avait été annulée, sur 12.907 votants.
Dès son arrivée au Palais-Bourbon où il siège au groupe des républicains de gauche, il manifeste sa sollicitude envers les vieux agriculteurs en proposant d'instituer en leur faveur un régime d'assistance.
Réélu brillamment aux élections générales législatives du 20 août 1893, par 8.021 voix, sans concurrent, sur 9.611 votants, il est nommé membre de la Commission chargée d'étudier la réforme générale de l'impôt (1894), puis de la Commission chargée d'examiner les propositions tendant à établir le scrutin de liste (1897). Dans la discussion du budget de 1897, il réclame des secours à domicile pour les vieillards, indigents et infirmes.
Successivement réélu aux élections générales du 8 mai 1898 par 7.625 voix contre 4.256 à M. de Lortal, conservateur, sur 12.628 votants ; à celles du 27 avril 1902, par 7.277 voix contre 5.232 à M. Pasquet, sur 13.093 votants ; à celles du 6 mai 1906, par 7.462 voix contre 5.560 à M. Pasquet, sur 13.334 votants ; à celles du 24 avril 1910, par 6.346 voix contre 5.712 à M. Beauchamps, sur 12.849 votants, toujours au premier tour de scrutin ; à celles des 26 avril et 10 mai 1914, au deuxième tour, par 14.988 voix contre 12.720 à M. Beauchamps, sur 28.066 votants, dans l'unique circonscription de Bergerac, les deux circonscriptions ayant été réunies ; enfin, à celles du 16 novembre 1919, sur la liste d'union républicaine, qui eut cinq élus, sur six sièges à pourvoir, par 31.356 voix sur 97.783 votants, il partage son activité entre les commissions d'assurance et de prévoyance sociales, du travail, de l'hygiène publique, ainsi que de l'enseignement et des beaux-arts (1920), et de la marine militaire (1923).
Aux élections générales du 11 mai 1924, inscrit en quatrième position sur la liste d'union républicaine qui n'a qu'un élu, il est écarté du Parlement par la victoire du cartel des gauches. Il n'obtient en effet personnellement que 26.031 voix sur 106.595 votants.
Il meurt un an plus tard, le 20 mars 1925, à Paris, âgé de 74 ans.