Georges Claudinon

1849 - 1930

Informations générales
  • Né le 7 février 1849 à Saint-paul-en-jarez (Loire - France)
  • Décédé le 18 avril 1930 à Chambon-feugerolles (Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Loire
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 28 mars 1903
Département
Loire
Groupe
Républicains progressistes (7 juin 1906)

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 7 février 1849 à Saint-Paul-en-Jarez (Loire), mort le 18 avril 1930, au Chambon-Feugerolles (Loire).

Député de la Loire de 1898 à 1906.

Fils d'un maître de forges du Chambon-Feugerolles, Georges Claudinon venait d'entrer à l'Ecole des mines de Saint-Etienne lorsque éclata la guerre de 1870. Sous-lieutenant de mobiles à l'armée de la Loire, puis à l'armée de l'Est, blessé deux fois, décoré de la Légion d'honneur, tous ces titres lui valurent par la suite d'être appelé à la présidence de la société des combattants de 1870-1871 du département de la Loire.

Reçu ingénieur des mines en 1873, il seconda son père aux Forges et aciéries du Chambon-Feugerolles, avant de prendre sa succession.

Maire du Chambon-Fengerolles, il se présente aux élections générales législatives du 8 mai 1898, dans la quatrième circonscription de Saint-Etienne, comme candidat républicain progressiste, et est élu, dès le premier tour de scrutin, avec 10.761 voix contre 4.958 au député sortant socialiste Souhet, sur 15.887 votants. Ce dernier conteste l'élection : des ouvriers de l'usine Claudinon auraient été tenus en état d'ébriété pour empêcher les réunions de Souhet, le clergé se serait mêlé à la lutte, l'argent aurait été versé à pleines mains, les auberges ouvertes gracieusement à tous les électeurs, Claudinon aurait tantôt proféré des menaces, tantôt promis des faveurs. Aucune de ces assertions n'ayant pu être vérifiée, l'élection fut validée.

Membre des commissions des chemins de fer, de l'impôt sur le revenu, de l'amnistie, Georges Claudinon intervint en mars 1899 et en mars 1900 dans la discussion du budget de la marine, pour faire l'éloge de la marine militaire, et souligner, en particulier, la valeur des cuirassés et sous-marins et de l'artillerie navale. En octobre 1901, il prit une part active à la discussion du projet de loi d'aide à la marine marchande.

Réélu aux élections générales du 27 avril 1902, au premier tour de scrutin, par 9.615 voix contre 9.346 à M. Souhet, sur 19.215 votants, il fut accusé d'avoir tenté de jeter le discrédit sur le conseiller général Pélussin qui, après l'avoir soutenu en 1898, s'était tourné du côté de son adversaire, Souhet, et même d'avoir voulu machiner un attentat contre ce dernier. Après enquête, la Chambre des Députés décida le 28 mars 1903, par 269 voix contre 247, de l'invalider. Mais Georges Claudinon fut réélu à l'élection partielle du 7 juin 1903, par 10.248 voix contre 8.620 à Souhet, sur 19.395 votants, sans qu'aucune nouvelle contestation intervint.

Membre de la Commission du travail, il ne prit part à aucun débat public. Battu aux élections sénatoriales du 7 janvier 1906, distancé, au second tour des élections législatives du 20 mai 1906, par le candidat radical-socialiste Vidon, qui obtint 11.265 voix contre 9.979 à lui-même, sur 21.307 votants, il rentre dans la vie privée.

En 1924, il est promu officier de la Légion d'honneur.

Il meurt le 18 avril 1930, dans son château de Bergognon, au Chambon-Feugerolles, âgé de 81 ans.