Jean-Marie Clech

1850 - 1891

Informations générales
  • Né le 9 mai 1850 à Plougasnou (Finistère - France)
  • Décédé le 14 février 1891 à Plougasnou (Finistère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 février 1891
Département
Finistère
Groupe
Républicain

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 9 mai 1850 à Plougasnou (Finistère), mort le 14 février 1891 à Plougasnou.

Député du Finistère de 1889 à 1891.

Issu d'une famille de cultivateurs qui comptait sept enfants, Jean-Marie Clech fit ses études classiques à Morlaix, puis au collège de Saint-Pol-de-Léon. Il commença ses études de médecine à Rennes et les termina à Paris.

En 1870, bien qu'exempt d'obligations militaires en sa qualité de fils aîné de veuve, il partit avec les mobiles du canton de Lanmeur. Il contracta dans l'armée une pneumonie dont il ne se remit jamais complètement.

Il entra dans la vie politique au lendemain du 16 mai 1877 en se présentant au Conseil général du Finistère contre M. de Kersauzon, conservateur. Il subit un échec.

En 1878, il devint conseiller municipal de Lanmeur et fut élu maire l'année suivante. Au renouvellement cantonal du 1er août 1880, il triompha de M. Kersauzon, conseiller sortant.

Aux élections générales législatives du 4 octobre 1885, qui eurent lieu au scrutin de liste, il fit acte de candidature et fut inscrit en deuxième position sur la liste républicaine, mais la liste adverse, ayant M. de Kersanzon à sa tête, l'emporta avec une moyenne de 61.000 voix contre 57.000, sur 121.966 votants.

Les élections générales du 22 septembre 1889 lui offrirent une chance de succès supplémentaire en raison du rétablissement du scrutin uninominal. Il se présenta dans la première circonscription de Morlaix contre son ancien adversaire M. de Kersauzon, et emporta le siège au premier tour de scrutin par 8.528 voix, contre 5.282, sur 13.918 votants. S'adressant à ses électeurs, il se déclarait partisan d'une politique franchement républicaine, progressiste et énergique. Il désirait que la Chambre ne recommençât pas des débats stériles et bruyants et fit prévaloir une politique d'affaires, plus calme et plus profitable aux vrais intérêts du pays. Il ne voterait la révision que le jour où elle ne serait plus une arme entre les mains de la coalition réactionnaire. Il demandait la réforme de l'impôt foncier et de l'impôt sur les boissons, le relèvement du tarif de douane. Il était opposé à toute extension de nos acquisitions coloniales. Il demandait « que le maire reste dans sa mairie et le curé dans son église ».

Membre de diverses commissions spéciales, il fut chargé de rapporter quelques projets de loi d'intérêt local, et prit part à la discussion du projet de loi relatif aux contributions directes et taxes assimilées de l'exercice 1891 (exemption de la contribution personnelle et mobilière pour les pères de famille nombreuse) (1890), et du budget des services pénitentiaires de l'exercice 1891 (1890).

Il ne put donner toute sa mesure. Miné par la maladie, il mourut le 14 février 1891 à Plougasnou. Il n'était âgé que de 41 ans.

Le président Charles Floquet prononça son éloge funèbre à la séance du 16 février : « Notre collègue, déclara-t-il, était déjà condamné par la maladie ; il le savait, mais il voulait faire son devoir jusqu'au bout. Il siégea au milieu de nous, il participa avec succès à une discussion touchant aux intérêts des familles les plus nombreuses. Parmi nous, ici comme là-bas, il se fit aimer de tous ceux qui le connurent. Il mérite que la Chambre s'associe au deuil que cause sa mort. »