Jean, Léon Clerjounie
1837 - 1891
- Informations générales
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- Né le 11 décembre 1837 à Salignac (Dordogne - France)
- Décédé le 20 juillet 1891 à Paris (Seine - France)
1837 - 1891
Né le 11 décembre 1837 à Salignac (Dordogne), mort le 20 juillet 1891 à Paris.
Député de la Dordogne de 1889 à 1891.
Après avoir achevé ses études de droit, Jean Clerjounie s'inscrit au barreau de Sarlat (Dordogne). En 1871, il devient conseiller municipal, puis, en 1881, maire de sa ville. En 1896, il est conseiller général de la Dordogne. Excellent avocat, très estimé dans sa région, il est pressenti, lors de deux élections partielles, par le Congrès républicain et se porte candidat en remplacement de M. Lamothe-Pradelle, décédé le 3 février 1888, à l'élection partielle du 8 avril suivant. Il est battu par le général Boulanger, puis, lorsque celui-ci démissionne, le 27 avril de la même année, Jean Clerjounie se présente à l'élection partielle du 22 juillet 1888 et est battu par M. Taillefer Mais aux élections générales du 22 septembre 1889 (retour au scrutin d'arrondissement), il est élu, au premier tour de scrutin, par 8.069 voix contre 7.227 à M. Dupont-Bosredon sur 15.366 votants. Dans sa profession de foi, il demande « que la révision de la Constitution de 1875 soit faite dans le sens démocratique et républicain, sans que l'existence même de la République puisse être mise en question ». Il s'élève contre la pensée que puisse être proposé « un Monarque, un Dictateur ou un César ». Il réclame notamment la fixité du pouvoir, la stabilisation du Ministère, la suppression des groupes. Il souhaite des traités commerciaux qui « aident notre agriculture et notre industrie au lieu de les ruiner ». Il demande enfin « que les députés républicains soient unis comme les électeurs républicains l'ont été lors de l'élection du 22 septembre, et que le Gouvernement de la République se fasse respecter partout, et particulièrement par ceux qui le servent ».
A la Chambre, il est membre de diverses commissions (1890). Citons ses rapports sur le projet de loi portant prorogation d'une surtaxe perçue sur les vins à l'octroi de différents départements. Citons aussi son rapport sur le projet de loi tendant à autoriser le département des Alpes-Maritimes à contracter un emprunt à la Caisse des chemins de fer vicinaux. Malgré l'endurance dont il fait preuve, il participe peu aux débats : une grave maladie l'éloigne fréquemment de la Chambre. Il doit demander de nombreux congés. Son décès, survenu le 20 juillet 1891, dans l'intervalle de deux sessions, n'est pas annoncé en séance publique et son éloge funèbre n'est pas prononcé.
Il venait d'assister à une réunion du conseil municipal de Sarlat et avait pris le train pour regagner Paris, lorsqu'il fut pris d'un malaise en cours de route. On constata son décès à son arrivée dans la capitale, le lendemain 20 juillet 1891. Ses obsèques furent célébrées à Salignac le 23 juillet au milieu d'une nombreuse affluence. Il n'avait que 54 ans,