Pierre, Henri Clostermann

1921 - 2006

Informations générales
  • Né le 28 février 1921 à Curitiba (Brésil)
  • Décédé le 22 mars 2006 à Montesquieu-des-albères (Pyrénées-Orientales - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Bas-Rhin
Groupe
Démocratique et socialiste de la Résistance
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Bas-Rhin
Groupe
Union démocratique et socialiste de la Résistance
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Marne
Groupe
Rassemblement du peuple français
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Seine
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 25 novembre 1962 au 2 avril 1967
Département
Yvelines
Groupe
Union pour la nouvelle République-UDT
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 12 mars 1967 au 30 mai 1968
Département
Yvelines
Groupe
Union démocratique pour la V° République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IVe législature
Mandat
Du 11 juillet 1968 au 19 septembre 1969
Département
Yvelines
Groupe
Union des démocrates pour la République

Biographies



CLOSTERMANN (Pierre)
Né le 28 février 1921 à Curitiba (Brésil)
Décédé à Montesquieu-des-Albères (Pyrénées-Orientales)

Membre de la seconde Assemblée nationale Constituante (Bas-Rhin)
Député du Bas-Rhin de 1946 à 1951
Député de la Marne de 1951 à 1955
Député de la Seine de 1956 à 1958
Député de la Seine-et-Oise de 1962 à 1967 puis des Yvelines de 1967 à 1969

Fils unique d'un diplomate originaire d'Obernai, Jacques Clostermann, et d'une mère lorraine, née Madeleine Carlier, Pierre Clostermann est né à Curitiba, au Brésil. Il y découvre l’aviation à l’âge de 4 ans lorsque son père l’emmène voir un Latécoère de l’Aéropostale à Santos. Il y rencontre Jean Mermoz et Henri Guillaumet, pilotes de l’Aeéropostale. Adolescent patriote il est envoyé en pension chez son oncle Robert Aubry, pilote de la Grande Guerre et lit les récits de Guynemer. À quatorze ans il accomplit son baptême de l’air sur un hydravion Latécoère à Biscarosse.

Après ses études secondaires à l'école Notre-Dame de Boulogne-sur-Seine, il obtient les diplômes d'ingénieur de la Ryan School aux Etats-Unis et de sciences politiques à l'Université d'Oxford. Titulaire du brevet de pilote depuis 1938, il rejoint les Forces françaises libres en 1940 et sert dans le groupe Alsace créé en septembre 1941 et composé de Français libres, avant de rejoindre en septembre 1943 le groupe de chasse 602 City of Glasgow où sert aussi le pilote de chasse Jacques Remlinger, alors que son père est parti rejoindre de Gaulle avec le général Valin. Il devient l'« as des as » des pilotes français avec trente-trois victoires aériennes certaines et douze probables sur Spitfire contre des Arado, Blohm und Voss, Focke-Wulf, Messerschmitt, Dornier, Fieseler, Junkers et Heinkel. En 1945 il se distingue à la tête de la 122e escadre de la Raf. Il a retracé ses combats dans Le grand cirque (1948), salué par William Faulkner et à l’origine de nombreuses vocations de pilote, et Feux du ciel (1951). Commandeur de la Légion d'honneur à vingt-quatre ans (il est promu grand officier en 1958), ses actions d'éclat lui valent la Médaille militaire, la Croix de guerre (27 palmes), la Croix de la valeur militaire, la Médaille de la Résistance, l'American Air medal, la Distinguished Flying Cross and Bar. Il est fait compagnon de la Libération le 21 janvier 1946.

Après sa démobilisation Pierre Clostermann exerce son métier d’ingénieur à Paris et le 2 juin 1946, il conduit dans le Bas-Rhin la liste du Rassemblement des gauches républicaines et de l'Union gaulliste. Il est élu à la seconde Constituante par 55 060 suffrages sur 320 411 exprimés. Proclamé secrétaire de l'Assemblée, il est nommé membre des Commissions de la défense nationale, de comptabilité et des pensions civiles et militaires. Le 29 août, il dépose une proposition de loi tendant à assimiler aux camps de déportation les camps de Schirmeck et de Struthof, dans le Bas-Rhin. Favorable à l'élection de Georges Bidault comme président du gouvernement provisoire et à la confiance à son cabinet (19 et 26 juin), il vote contre le second projet de Constitution (28 septembre).

De nouveau candidat de l'Union gaulliste - il fait partie de son Conseil national - aux élections législatives du 10 novembre 1946, sa liste améliore nettement ses résultats avec 93 469 voix sur 303 464 suffrages exprimés. Secrétaire d'âge (novembre 1946, janvier 1948 et janvier 1949), Pierre Clostermann est nommé secrétaire de l'Assemblée nationale les 3 décembre 1946 et 14 janvier 1947. Reconduit dans les Commissions de la défense nationale (1946-1949) et des pensions (1950), il est nommé juré à la Haute Cour de justice (1948). De 1946 à 1948, il est membre du groupe parlementaire de l'U.D.S.R., puis s'inscrit au groupe de l'Action démocratique et sociale qui adhère au R.P.F.

Au cours de la législature, il s'intéresse particulièrement aux questions relatives à l'armée de l'air et à l'aéronautique civile, tant dans les textes qu'il dépose que lors de ses interventions à la tribune. Il soutient le gouvernement Ramadier lors de la crise avec les ministres communistes (4 mai 1947), vote contre la nationalisation des écoles des houillères (14 mai 1948), s'abstient sur la ratification du plan Marshall (7 juillet) et se prononce en faveur des projets relatifs au Conseil de l'Europe et au Pacte Atlantique (9 et 26 juillet 1949). Le 7 mai 1951, il s'oppose à la réforme électorale entraînant le scrutin de liste majoritaire départemental avec apparentement.

Le 17 juin 1951, Pierre Clostermann conduit dans la Marne la liste R.P.F. qui obtient 26,2 % des voix. Lui-même est réélu par 49 501 suffrages sur 175 364 exprimés. De nouveau membre de la Commission de la défense nationale (1951), il fait également partie de la Commission de la famille (1955) et, comme suppléant, de la Commission des immunités parlementaires (1955). Il est nommé secrétaire d'âge le 4 octobre 1955.

Pierre Clostermann, qui continue de se préoccuper des problèmes de l'aéronautique, suit également de très près la situation au Maroc. C'est à lui que, le 11 août 1953, le sultan Mohammed V confie un message pour le Président de la République, quelques jours avant son exil décidé par le gouvernement de Joseph Laniel. Le 26 août 1954, lors d'une séance d'interpellations au cours de laquelle il est attaqué par ses propres amis politiques, il intervient longuement pour dénoncer la déposition du sultan légitime et les agissements de certains hauts fonctionnaires français au Maroc. En novembre 1955, peu avant sa restauration, Mohammed V le reçoit à Saint-Germain-en-Laye, avec d'autres personnalités comme François Mauriac.

Durant la deuxième législature de la Quatrième République, il vote pour les lois Marie et Barangé favorables à l'enseignement privé (21 septembre 1951), contre la ratification du traité instituant la Communauté charbon-acier (13 décembre). Il s'abstient volontairement lors des votes d'investiture d'Antoine Pinay (6 mars 1952) et de Joseph Laniel (26 juin 1953) auquel il refuse la confiance après Diên-Biên-Phû (13 mai et 12 juin 1954). Après avoir voté l'investiture de Pierre Mendès-France (17 juin), il approuve les accords de Genève qui mettent fin aux hostilités en Indochine (23 juillet). Opposé à la Communauté européenne de défense, il vote la question préalable qui équivaut à son rejet (30 août), puis autorise la ratification des accords de Londres (12 octobre) et de Paris (29 décembre) relatifs à la fin de l'occupation de l'Allemagne et à son réarmement. Le 4 février 1955, il approuve le gouvernement sur l'Afrique du Nord (chute du cabinet Mendès-France), puis accorde sa confiance à Edgar Faure (23 février) qu'il soutient sur la réforme électorale et la date des élections (16 et 29 novembre, chute du cabinet).

Lors des élections anticipées du 2 janvier 1956, Pierre Clostermann se présente dans la première circonscription de la Seine (5e, 6e, 7e, 13e, 14e et 15e arrondissements de Paris), en seconde position sur la liste radicale de Vincent de Moro Giafferri. Il est réélu par 81404 voix sur 457 266 suffrages exprimés. Inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste, reconduit dans la Commission de la défense nationale (1956-1957), il est nommé membre de la Commission de la marine marchande (1956-1957).

Il vote l'investiture de Guy Mollet (31 janvier 1956) et approuve les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 mars). Autorisé par l'Assemblée, sur sa demande, à participer aux opérations en Algérie, il est mis en congé à compter du 26 juin. Il reprend du service dans l’armée de l’air aux commandes de son Broussard et en tirera un roman, Appui feu sur l’oued Hallaïl. De retour à son banc de député, il vote contre la ratification des traités instituant la Communauté économique européenne et l'Euratom (9 juillet 1957). Le 13 mai 1958, il intervient longuement sur la situation algérienne à l'occasion du débat d'investiture de Pierre Pflimlin, auquel il accorde sa confiance, et se prononce, le 16, contre l'instauration de l'état d'urgence.

Pierre Clostermann vote la confiance au général de Gaulle le 1er juin 1958, déclarant à cette occasion : « Depuis douze ans, j'attends le moment présent. J'ai attendu ce moment où, par la délégation que m'a accordée le suffrage universel (...) mon vote pourrait confirmer la légalité du retour à la tête de la France, de mon pays, de l'homme dont nous venons, dans un silence respectueux, d'entendre la grande voix ». Il se prononce pour la révision constitutionnelle le 2 juin.

Pierre Clostermann se présente aux législatives de novembre 1958 dans le XVème arrondissement de Paris comme « radical-mendésiste » avec le soutien du Centre de la Réforme Républicaine. Il figure dans le comité exécutif de cette formation gaulliste de gauche qui accueille quelques personnalités telles que Jean de Lipkowski, Roger Barberot ou Jacques Debû-Bridel, et annonce la future UDT. Mais l’ancien as est battu au second tour par l’avocat UNR Claude Roux. Il n’obtient, en effet, que 9052 voix face à André Moroni, communiste, 10 291 et Claude Roux, 20 695.

Sans responsabilité politique pour la première fois depuis 1946, il peut se tourner provisoirement vers le monde industriel de l’aéronautique où sa notoriété personnelle et les contacts établis comme ancien député spécialiste des questions de défense lui ouvrent des portes. En 1961, il crée la société Reims-Aviation qui succède à la Société nouvelle des avions Max Holste dans laquelle il avait participé à la création du monomoteur d’observation et de liaison MH-1521 Broussart. La firme se spécialise sur le créneau de l’aviation légère et, employant jusqu’à 600 personnes, construit sous licence, près de 5 650 avions américains Cessna dans les années 1960. Administrateur d’Air France de 1956 à 1962 il développe la société Royal Air Maroc qu’il équipe des premières Caravelles. Il siège au conseil d’administration de Renault de 1960 à 1962.

Pierre Clostermann doit attendre les législatives de l’automne 1962 pour faire son retour à l’Assemblée. Il se présente dans la circonscription de Versailles avec l’investiture de l’UNR et bat au second tour le député sortant, maire de Versailles, André Mignot. Il recueille 28 025 voix contre le candidat communiste Jean-Luc Cuguen, maire de Saint-Cyr l’Ecole, 19 868 et celui du CNI André Mignot, 13 455.

En dépit de son statut de parachuté et de son ancien engagement dans la mouvance radicale, il s’impose en se présentant comme le candidat du « oui » et de la fidélité au chef de l’Etat, en référence à son passé de « free French » et à sa consigne de vote au référendum du 28 octobre 1962 sur l’élection du président de la République au suffrage universel direct. Inscrit au groupe UNR-UDT, il rejoint la commission de la défense et des forces armées dont il assure la vice-présidence dès 1963. En mai 1964 il dépose une proposition de loi tendant à réintégrer les agents diplomatiques et consulaires déportés ou internés de la Résistance ou révoqués pour leur attitude patriotique ou engagés volontaires des guerres 1914-1918 et 1939-1945 ou grands mutilés, qui ont été l’objet d’une mise à la retraite par anticipation. Chaque année, il prend part à la discussion lors de l’examen du projet de loi de finances pour les crédits militaires, surtout lorsqu’est abordée la section Air. Il évoque en spécialiste les différents appareils de l’armée de l’air française (Atlantic, Mirage III, Fouga, Bréguet Jaguar, Transall, Nord 262). Il intervient aussi dans le cadre de la discussion du projet de loi de finances dans le domaine des crédits d’équipement de l’aviation civile. Il évoque le développement et l’exploitation de la Caravelle, du Concorde et de l’Airbus. Au sein de la commission de la défense et des forces armées, Pierre Clostermann se révèle un avocat infatigable de la force de dissuasion française, insistant en janvier 1963 sur la nécessité de disposer de plusieurs vecteurs distincts : aériens avec le Mirage IV, maritimes avec les sous-marins lanceurs d’engins, terrestres enfin avec les missiles. En avril 1966, lors du débat sur la déclaration du gouvernement consécutif à la sortie de la France de l’organisation militaire de l’OTAN, il donne raison au général de Gaulle en évoquant « certaines trahisons à sens unique de l’esprit de solidarité atlantique », s’agissant des missions des services secrets américains, l’OSS, auprès d’Hô Chi Minh et des « dangers de guerre » qu’implique l’intégration de la France au sein de l’OTAN et de l’OTASE.

Pierre Clostermann est réélu au second tour lors des législatives de 1967 dans la quatrième circonscription du nouveau département des Yvelines avec 17 544 voix contre le candidat communiste, maire des Clayes-sous-Bois, Jean Sergeant, 13135 voix, Michel Rocard, PSU, de même que Paul-Louis Tenaillon, Centre Démocrate, et Paul Vaur, Alliance Républicaine pour les Libertés et le Progrès, ayant été éliminés au premier tour. Inscrit au groupe de l’UD-Ve République, il siège toujours à la commission de la défense et des forces armées dont il continue d’assurer la vice-présidence. Il siège dans le groupe gaulliste et appartient à la même commission. Il ne vote pas la motion de censure du 22 mai 1968. Il intervient essentiellement lors de l’examen des crédits de l’armée de l’air. En octobre 1967, il évoque ainsi la coopération franco-britannique sur la conception d’un avion à géométrie variable.

Aux élections législatives de 1968, consécutives aux événements de mai et à la dissolution, il est élu dans la même circonscription avec17 544 voix, face à Jean Sergeant, communiste, et Pierre Chabaud, Centre Progrès et Démocratie moderne. Il s’inscrit au groupe d’Union des Démocrates pour la République (UDR) et est nommé membre de la Commission de la défense nationale et des forces armées dont il est élu vice-président. En octobre 1968, il mentionne la nécessité de construire un avion à décollage vertical et livre ses observations sur le Mirage F1. Il vote pour la loi Edgar Faure d’orientation de l’enseignement supérieur le 12 novembre 1968.

Le départ du Général suite à l’échec du référendum du 27 avril 1969 plonge dans le désarroi ce gaulliste fervent. Il préfère quitter le Parlement par fidélité à l’homme du 18 juin. Il démissionne en effet le 19 septembre 1969, afin de permettre à Maurice Couve de Murville de retrouver un siège à l’Assemblée, après la nomination à Matignon de Jacques Chaban-Delmas par le Président Georges Pompidou. Avec quelques nostalgiques du Général comme Pierre Messmer et Hubert Germain, il fonde à l’été 1969 l’association Présence et Action du Gaullisme, dont il assure une des trois vice-présidences, avec Marcel Béraud et Maurice Plantier. L’organisation, qui entend défendre de manière intransigeante la pensée politique de l’ancien chef de l’Etat, est perçue comme hostile par le camp pompidolien. Il quitte alors la vie politique active, n’étant que suppléant aux législatives de 1973 de la candidate gaulliste Eliane Lavelle, non élue, dans la première circonscription du Val-de-Marne. Le voici libre de se consacrer à des activités professionnelles très denses. PDG en 1964 de la société Reims-Aviation fondée en 1962, il devient, en 1970, vice-président de la compagnie Cessna aux Etats-Unis. Afin d’élargir l’activité de son entreprise, il développe, parmi les premiers dans ce secteur industriel, la sous-traitance en fabriquant des éléments pour la société des avions Marcel Dassault-Bréguet Aviation dont il entre au conseil d’administration en 1977.

Aviateur aux 8500 heures de vol (dont 650 au combat et 415 pendant la guerre d’Algérie), Pierre Clostermann est aussi un grand amateur de pêche. Après avoir découvert durant sa jeunesse la pêche en rivière (il était arrivé durant la guerre en Angleterre avec tout son matériel de pêche à la stupéfaction des officiers britanniques), il se met après sa retraite parlementaire à la pêche au gros. Il devient rapidement délégué de la Fédération mondiale de Pêche en mer (International Game Fish Association).

Héros de la Seconde Guerre mondiale aux 33 victoires avérées, aux 12 probables et aux 420 missions de guerre, et aussi parlementaire et industriel actif, Pierre Clostermann décède le 22 mars 2006 à l’âge de 85 ans à son domicile de Montesquieu-des-Albères dans les Pyrénées-Orientales. Il est inhumé au Chesnay dans les Yvelines. Une cérémonie à sa mémoire a lieu aux Invalides le 27 mars 2006. Colonel de réserve de l’Armée de l’Air, il était Grand-Croix de la Légion d’honneur, Compagnon de la Libération et titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de Guerre 1939 1945, de la Croix de la Valeur militaire et de la Médaille de la Résistance avec rosette. Cet ancien des Forces aériennes françaises libres et de la Royal Air Force avait reçu d’autres décorations étrangères : Distinguished Service Order (Grande-Bretagne), Distinguished Flying Cross and Bar (Grande-Bretagne), Silver Star (USA) et Air Medal (USA). Il était enfin Chevalier de l’Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

La promotion 2006 de l'École de l'air porte son nom.

On a notamment de lui :
- Le Grand Cirque : mémoires d'un pilote de chasse FFL dans la RAF, éditions Flammarion, 1948, et Éditions J'ai lu, coll. « Leur aventure », adaptation en bande dessinée par Christian Mathelot en 1950, aux éditions Flammarion

- Feux du ciel (Flammarion, 1951, réédition au format de poche : Éditions J'ai lu, coll. « Leur aventure »).

- Appui-feu sur l'oued Hallaïl (éditions Flammarion, coll. « L'Aventure vécue », 1960)

- Des poissons si grands (Flammarion, 1963)

- Spartacus, l'espadon (Flammarion, 1989)

- Clostermann et Daniel Costelle, Une sacrée guerre ! : Daniel Costelle questionne et enregistre les réponses de l'auteur sur sa vie, sa guerre et ses aventures, 1921-1945, Flammarion, coll. « Fiction Francaise », 1990)

- Mémoires au bout d'un fil (Arthaud, 1994)

- L'histoire vécue : un demi-siècle de secrets d'Etat (Flammarion, 1998)

- Le grand cirque 2000 : mémoires d'un pilote de chasse FFL dans la RAF (J'ai lu, 2002, édition refondue de l'ouvrage de 1948)

- Une vie pas comme les autres : mémoires, (Flammarion, 2005)

Il a traduit l’ouvrage de Richard Buck Jonathan Livingston, le goéland (Flammarion, 1973). Il est l'auteur de nombreuses préfaces notamment : Pilote de Stukas, les Éperviers de la mer, Roland Garros, Le Temps des Partisans, Le Temps des Aigles, La Dernière Tempête, Dictionnaire universel de l'aviation, Paul Lengellé : « l'un des peintres les plus marquants de l'histoire de l'aviation », Les Insignes de l'Aéronautique Militaire Française jusqu'en 1918, Briseurs de Barrages, Chemins D'Ecume, La Pêche en Bord de Mer, La pêche à la traîne.