Anatole, Jean Cluzan
1887 - 1936
Né le 19 juin 1887 à Pondaurat (Gironde), mort le 2 décembre 1936 à Pondaurat.
Député de la Gironde de 1931 à 1936.
Ayant terminé son cycle secondaire, Anatole Cluzan fit à la Faculté de Bordeaux ses études de droit. En 1916, il s'inscrivit au barreau de cette ville. Il aimait la politique et avait de nombreux amis parmi les radicaux et les radicaux-socialistes. En 1925, il fut élu conseiller municipal de sa commune et en 1931 conseiller général du canton d'Auros. Cette même année, il se présenta à l'élection partielle du 22 novembre destinée au remplacement de M. Fayet, décédé le 7 septembre 1931. C'est par 5.496 voix contre 5.391 à M. Gomez-Vaez, sur 11.335 votants que Anatole Cluzan fut élu, au deuxième tour de scrutin, député de La Réole.
Jusqu'aux élections générales des 1er et 8 mai 1932. il prend contact avec ses collègues et assiste, sans y prendre une part active, aux débats. Inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste, il compte déjà, à la Chambre, de nombreuses amitiés, tant dans son parti que chez ses adversaires. On se plaît à Jouer son esprit ouvert à toutes opinions. Aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, il est réélu, au deuxième tour de scrutin, par 6.482 voix contre 6.183 à M. Chaigne sur 12.929 votants.
A la Chambre, il est membre de la Commission du commerce et de l'industrie ; de la Commission de la marine militaire (1932). Citons : sa proposition de loi ayant pour objet de compléter la loi du 1er mars 1909 relative à la vente et au nantissement des fonds de commerce (1933) ; sa proposition de loi portant autorisation d'une loterie nationale à l'effet d'indemniser certains dommages de guerre auxquels les lois en vigueur, et en particulier la loi du 17 avril 1919, n'ont pas été appliqués (1933) ; sa proposition de loi tendant à modifier la réglementation du taux de blutage pour les farines panifiables (1934) ; sa proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à déposer d'urgence un projet de loi tendant à indemniser les sinistrés français vivant à l'étranger pendant la guerre 1914-1918 (1935) ; son rapport, fait au nom de la Commission de la marine militaire, concernant le projet de loi portant révision du Code de justice militaire pour l'armée de mer (1935). Il demande à interpeller sur la gestion de la régie industrielle des tabacs, et plus spécialement sur la suppression arbitraire de certaines primes attribuées aux planteurs (1933) ; il s'inquiète de l'assainissement du marché des vins ; des conditions dans lesquelles les accords professionnels peuvent être rendus obligatoires en période de crise ; de la politique agricole du Gouvernement (1935). Il ne se représenta pas aux élections générales du 26 avril 1936. Son état de santé le tenait éloigné de la Chambre depuis quelques mois. Il devait mourir prématurément le 2 décembre 1936 à Pondurat, sa commune natale. Il n'était âgé que de 49 ans.