Emile, Charles, Alfred Coache

1857 - 1910

Informations générales
  • Né le 8 mai 1857 à Gennes-ivergny (Pas-de-Calais - France)
  • Décédé le 6 juillet 1910 à Abbeville (Somme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 24 novembre 1895 au 31 mai 1898
Département
Somme
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Somme
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Somme
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Somme
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 6 juillet 1910
Département
Somme
Groupe
Non inscrit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Gennes-Ivergny (Pas-de-Calais), le 8 mai 1857, mort à Abbeville (Somme) le 6 juillet 1910.

Député de la Somme de 1895 à 1910 Petit-fils et fils d'industriels artésiens, Emile Coache fit ses études de droit puis s'intéressa aux questions scientifiques et à l'économie sociale. Sa culture générale, très étendue, lui permit d'entrer en contact avec plusieurs sociétés savantes dont il devint un membre très apprécié. Il est l'auteur de la « Carte de l'Etat-major français », ouvrage couronné en 1892 par la Société de topographie de France.

Il habitait Abbeville et possédait à Crécy-en-Ponthieu une propriété. C'est ce canton de Crécy qu'il représenta bientôt au Conseil général de la Somme.

Le 30 juin 1895, M. Froment, député de la première circonscription d'Abbeville, fut élu sénateur. Il démissionna de son mandat de député le 22 octobre suivant. Emile Coache se présenta à l'élection partielle du 24 novembre 1895 destinée à pourvoir le siège vacant. Il fut élu, au premier tour de scrutin, par 8.685 voix contre 5.001 à M. Carette sur 13.954 votants.

A la Chambre, il ne veut s'affilier à aucun groupe afin de garder toute sa liberté d'action mais, républicain progressiste, il votera le plus souvent avec l'union républicaine. Membre de la Commission chargée de l'examen du projet et des propositions sur les patentes (1895), il participe peu aux débats. Notons cependant sa proposition de loi ayant pour objet l'organisation du tir obligatoire (1897). Il prend part à la discussion du projet de loi concernant le service des colis postaux (1897).

Aux élections générales du 8 mai 1898, il est réélu sans concurrent au premier tour de scrutin par 12.727 voix sur 13.954 votants. Membre de la Commission du commerce et de l'industrie (1898), et de la Commission de la législation fiscale (1899), il présente plusieurs observations sur l'utilité d'employer le concours des instituteurs présents sous les drapeaux à l'organisation de cours régimentaires (1899). Mentionnons aussi son projet de résolution concernant les résultats de l'instruction donnée aux illettrés dans les corps de troupes (1902). Aux élections générales du 27 avril 1902, il est réélu, au premier tour de scrutin, par 12.385 voix contre 1.711 à M. Dufour de Villerose, sur 14.891 votants. Membre de la Commission des postes et des télégraphes (1902), il présente un rapport sur la proposition de loi de M. Marcel Sembat et plusieurs de ses collègues, concernant les entreposeurs et les gardiens de bureau du service actif des Postes et Télégraphes (1904). Citons t son rapport sur le projet de loi portant approbation d'un acte additionnel à la convention franco-britannique du 8 décembre 1882, signé à Paris le 20 avril 1904 dans le but d'élever le maximum du montant des mandats de poste échangés entre la France et le Royaume-Uni (1904) ; son rapport sur le projet de loi portant approbation d'un arrangement ayant pour objet l'échange de mandats de poste entre la France et le Mexique (1906). Il prend part à la discussion de la proposition de loi sur le recrutement de l'armée (service de deux ans), et à la discussion de la proposition de loi de M. Louis Martin concernant les engrais chimiques (1906). Il demande, comme rapporteur, la déclaration de l'urgence d'un projet de loi portant approbation d'un arrangement relatif aux mandats de poste entre la France et le Mexique (1906).

Aux élections générales du 6 mai 1906. il est réélu, au premier tour de scrutin, par 12.769 voix contre 1.805 à M. Hévin, sur 15.282 votants. Membre de la Commission des postes et des télégraphes, comme sous sa législature précédente, il participe rarement aux débats et ne prend pas la parole. Son état de santé le tient souvent éloigné de la Chambre. Cependant, en 1909, il se présente isolément aux élections sénatoriales comme candidat indépendant afin de protester contre la liste établie par le Congrès républicain. Il emporte, au premier tour de - scrutin, un nombre considérable de voix, mais il est battu au second tour. Sa maladie s'aggrave. Il se présente néanmoins aux élections générales législatives du 26 avril 1910 et est réélu, au premier tour de scrutin, par 10.737 voix contre 2.447 à M. Trancart, sur 14.409 votants. Il ne peut assister à aucune séance. Son décès est annoncé le 6 juillet 1910, jour même de sa mort, et le lendemain, 7 juillet, son éloge funèbre est prononcé par M. le président Brisson. « Député laborieux et assidu, dira-t-il notamment, M. Coache nous appartenait depuis 1895 C'était la cinquième fois qu'aux dernières élections ses concitoyens, à une majorité considérable, lui avaient manifesté leur confiance. Retenu par la maladie, il n'a pas pu venir prendre sa place parmi nous. Le mal devait se montrer implacable. Membre de plusieurs grandes commissions, auteur de propositions diverses et de rapports appréciés, M. Coache s'était montré orateur précis et informé. Son expérience croissante eût fait de lui, pour la Chambre actuelle, un collaborateur précieux. Ses électeurs perdent en lui un mandataire dévoué, très empressé à la défense de leurs intérêts. » Ces paroles furent écoutées avec une émotion profonde par un auditoire recueilli. Emile Coache comptait à la Chambre beaucoup d'amis et ses adversaires eux-mêmes le tenaient en grande estime.