Pierre, Augustin, Nicolas Colomb
1883 - 1958
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 22 juillet 1883 à Paris, mort le 12 juillet 1958 à Buxerolles (Vienne).
Député de la Vienne de 1928 à 1942.
Docteur en droit de la Faculté de Paris, diplômé de l'Ecole des sciences morales et politiques, Pierre Colomb s'inscrivit au barreau de Paris où il plaida surtout des affaires civiles. Mais il abandonna bientôt la barre pour fonder une industrie à Civray. Entrepreneur de bâtiments et de transports, il travaillait principalement pour les milieux ruraux où il s'acquit une notoriété et une popularité grandissantes. Ayant le goût de la politique, il se fit élire en 1931 conseiller général du canton d'Availles-Limousine et le demeura jusqu'en 1937.
Il entra à la Chambre, comme député de Civray, à la faveur des élections générales législatives des 22 et 29 avril 1928. Il emporta le siège au deuxième tour de scrutin, par 7.780 voix, contre 5.616 à M. Pain, sur 13.770 votants. Inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste, il entra à la Commission des comptes définitifs et des économies, à celle des travaux publics et des moyens de communication, à celle du suffrage universel, à celle du commerce et de l'industrie et à celle de la marine marchande. Auteur d'une proposition de loi relative au droit de chasse des métayers et fermiers, il prit part à de nombreuses discussions concernant : le budget du travail et de l'hygiène et la loi de finances de l'exercice 1929 (1928), les cours de certains produits agricoles (1928), la réglementation du sucrage des vins (1929), le budget des affaires étrangères de l'exercice 1930 (1929), l'organisation des tribunaux de première instance (1930), la viticulture et le commerce des vins (1931), l'outillage national (1931), l'aide de l'Etat à la Compagnie générale transatlantique (1931), la loi de finances de l'exercice 1932 (1932). Il développa en outre deux interpellations : sur la crise agricole et les moyens d'y remédier (1929), et sur la composition du Cabinet ministériel (1930).
Il retrouva son siège aux élections générales du 1" mai 1932, au premier tour de scrutin, par 9.015 voix contre 5.128 à M. Rivière, sur 14.199 votants. Il appartint à la Commission des douanes et des conventions commerciales, à celle des travaux publics et des moyens de communication, à celle du suffrage universel, à celle des programmes électoraux et à celle de la législation civile et criminelle. Son activité fut intense. II déposa de nombreuses propositions de loi ou de résolution concernant : l'accord d'un sursis pour le paiement des billets de fonds (1932), la modification du Code des impôts directs ou assimilés (1935), la réforme en matière d'enregistrement et de timbre (1935), l'unification du système des allocations familiales et primes d'encouragement (1936), l'amnistie des infractions à la réglementation du blé et de la farine depuis juillet 1933 (1936), l'interdiction du cumul des fonctions publiques (1936), la coordination du rail et de la route (1936). Il intervint dans les discussions sur : la politique agricole du Gouvernement (1932), l'organisation et la défense du marché du blé (1932), la création de zones franches maritimes et fluviales (1933), le rétablissement de l'équilibre budgétaire (1933), les conditions dans lesquelles des accords professionnels peuvent être rendus obligatoires en période de crise (1935), les groupes de combat et les milices privées (1935), le budget de l'agriculture de l'exercice 1936 (1935), la création d'un fonds national de chômage (1936). Il développa une interpellation sur la politique, générale du Gouvernement (1936). Réélu aux élections générales du 26 avril 1936, au premier tour de scrutin, par 7.964 voix, contre 1.445 à M. Roucher, 1.381 à M. Arnaud, 1.359 à M. Dubois-Richard, 973 à M. Cellier, et 537 à M. Gaillard, sur 14.077 votants, il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique et radicale indépendante et siégea à la Commission des finances et à la Commission du suffrage universel. Il déposa des propositions de loi ou de résolution relatives : aux cumuls d'emplois entre les fonctions publiques et les fonctions privées (1936), à l'exclusion de la catégorie des accidents du travail, des accidents occasionnés par des faits de guerre (1939), et il fut chargé de rapporter le budget de l'imprimerie nationale (1939). Il intervint au cours de nombreuses discussions concernant : les prélèvements sur les traitements et retraites des fonctionnaires et la suppression des cumuls de retraites et de fonctions contraires à la bonne gestion administrative et financière du pays (1936), l'octroi de grâces amnistiantes (1936), là loi monétaire (1936), la modification de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse (1936), la loi de finances de l'exercice 1937 (1936), la politique générale et financière du Gouvernement (1937), les événements de Clichy (1937), le redressement financier (1937), la procédure de conciliation et d'arbitrage (1938), les réfugiés espagnols (1939). Il développa en outre des interpellations sur : la nécessité de terminer au plus tôt une expérience dénuée de tout fondement scientifique, faisant de la paresse généralisée une doctrine économique, de l'illégalité, de l'arbitraire et de la violence un système politique (1937), et sur la politique générale du Gouvernement (1938).
Le 10 juillet 1940, au Congrès de - Vichy, il vota les pouvoirs constituants au maréchal Pétain, puis vécut éloigné de la politique. Il se retira à Buxerolles (Vienne) où il mourut, le 12 juillet 1958, à l'âge de 75 ans.
Né le 22 juillet 1883 à Paris
Décédé le 12 juillet 1958 à Buxerolles (Vienne)
Député de la Vienne de 1928 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1105, 1106)
Pendant l'Occupation, Pierre Colomb réside à Buxerolles (Vienne) et participe à la Résistance.
Après la Libération, par sa décision du 25 mai 1945, le Jury d'honneur le relève de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940 favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle.
Cependant il ne tente pas de retrouver un mandat électif.
Pierre Colomb meurt à Buxerolles le 12 juillet 1958, à l'âge de 74 ans.