Henri, Louis Colombier

1927 - 2000

Informations générales
  • Né le 14 juin 1927 à Saint-etienne (Loire - France)
  • Décédé le 6 août 2000 à Saint-etienne (Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIe législature
Mandat
Du 19 mars 1978 au 22 mai 1981
Département
Seine-Maritime
Groupe
Union pour la démocratie française

Biographies

Biographie de la Ve République

COLOMBIER (Henri)
Né le 14 juin 1927 à Saint-Etienne (Loire)
Décédé le 6 août 2000 à Saint-Etienne (Loire)

Député de la Seine-Maritime de 1978 à 1981

Henri Louis Colombier naît le 14 juin 1927 à Saint-Etienne. Il est le fils de Louis Colombier, ingénieur, et de Jeanne Farat. Lors de sa scolarité, il fréquente d’abord le lycée de Saint-Etienne puis le lycée du Parc à Lyon. Par la suite, il s’inscrit à la faculté des lettres de Lyon où il obtient une licence ès lettres. Il est ensuite diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris.

Après ses études, Henri Colombier souhaite intégrer l’administration préfectorale. Il est d’abord nommé, en janvier 1952, secrétaire d’administration stagiaire au ministère de l’Intérieur puis est inscrit sur la liste d’aptitude aux fonctions de chef de cabinet de préfet. Il effectue ensuite son service militaire de mai 1952 à mai 1953 et devient le chef de cabinet du préfet de la Meuse. En septembre 1957, il est nommé sous-préfet de La Calle. L’année suivante, de juin à novembre 1958, il est chef adjoint au sein du cabinet de Louis Jacquinot, alors ministre d’Etat au sein du gouvernement du général de Gaulle. A l’issue de cette mission, Henri Colombier est nommé sous-préfet de Lodève (Hérault). Promu sous-préfet de 2e classe le 1er octobre 1960, il devient chargé de mission auprès du préfet de la Seine-Maritime avant de devenir, le 1er avril 1961, son directeur de cabinet. Henri Colombier est promu sous-préfet de 1re classe le 25 janvier 1964. En octobre 1967, il est directeur du cabinet du préfet de la Moselle avant de devenir, en janvier 1968, secrétaire général de l’Eure. Il est par la suite nommé sous-préfet de Riom le 1er avril 1969. Le 4 juin 1974, il devient chargé de mission au sein du cabinet de Jean Lecanuet, alors Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Nommé sous-préfet hors classe le 1er juin 1975, il occupe, en décembre, de cette même année, les fonctions de chef de cabinet du ministre de la Justice, Jean Lecanuet. Le 1er juillet 1976, il est enfin nommé secrétaire général de la mairie de Rouen.

C’est en 1978, à l’occasion des élections législatives que Henri Colombier brigue ses premières fonctions électives, en tant que membre du Centre des démocrates sociaux (CDS), sous l’étiquette Union pour la démocratie française (UDF). Il bénéficie à cette occasion du soutien de Jean Lecanuet, sénateur et maire de Rouen. Lors du premier tour, le 12 mars 1978, Henri Colombier se classe en tête avec 29,55 % des suffrages exprimés, devançant ainsi notamment le candidat du Parti socialiste (PS) Jean-Marie Panier (22,03 % des suffrages) et le candidat du Parti communiste français (PCF) Jean-Claude Pézier (17,76 %). Au second tour, nonobstant le retrait du candidat communiste, Henri Colombier l’emporte dans son duel contre Jean-Marie Panier en recueillant sur sa candidature 31 475 voix (soit 53,04 % des suffrages).

A l’Assemblée nationale, Henri Colombier s’inscrit au sein du groupe UDF et siège à la commission de la production et des échanges jusqu’en avril 1979, avant de rejoindre la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République jusqu’à la fin de la législature. En mai 1978, il est nommé membre de la commission plénière de la Caisse nationale de Crédit agricole.

Henri Colombier est également rapporteur sur le projet de loi relatif aux transports publics d’intérêt local (avril 1979). Il dépose une proposition de loi relative au conflit de lois et de compétences en matière de divorce et de séparation de corps (octobre 1980).

En séance publique, il s’investit pleinement dans le travail parlementaire. Il prend notamment part à la discussion autour de la motion de censure déposée par les députés socialistes en octobre 1978 pour défendre le gouvernement. Il participe également aux débats budgétaires pour l’année 1979, en particulier à propos de l’Intérieur (organisation de l’administration préfectorale, sécurité civile), du commerce et de l’artisanat. En avril 1979, il propose un amendement (adopté) au projet de loi réglementant la publicité extérieure et les enseignes. C’est lui, ensuite, qui est chargé d’expliquer le vote favorable du groupe UDF sur ce texte libéral et décentralisateur, traduisant l’attachement de l’Assemblée à la liberté d’expression. En outre, le député Colombier est très actif lors des débats autour du projet de loi relatif aux transports publics d’intérêt local (mai 1979). Il s’intéresse également à la fiscalité directe locale, aux transports et à la sécurité lors des débats budgétaires d’octobre et novembre 1979, au fonctionnement des entreprises en difficulté (avril 1980), à la sécurité des personnes (juin 1980) et aux contrats d’assurances et aux opérations de capitalisation (octobre 1980).

Au cours de son mandat, Henri Colombier est l’auteur de quatre questions (deux au gouvernement, deux orales sans débat) relatives au statut du secrétaire général de mairie (avril 1975), à l’élevage des bovins (novembre 1985), au transport des bananes depuis les Antilles (juin 1978) et à la situation scolaire en Haute-Normandie (avril 1990).

Hors de l’Assemblée nationale, Henri Colombier est aussi membre du bureau de la fédération de l’UDF en Seine-Maritime et du conseil régional de Haute-Normandie.

En 1980, Henri Colombier participe aux travaux du CDS, en tant que président de la commission « tiers-monde » du parti. A ce titre, dans un rapport consacré aux problèmes internationaux, il préconise un accroissement des efforts de dépenses, estimant qu’un objectif de 4 % du produit national brut constitue un minimum tout en étant économiquement viable. Il milite également pour la limitation et le contrôle des armements, en particulier des armes nucléaires à moyenne portée. Enfin, il souhaite que se réamorce un dialogue sur la défense au niveau européen.

Après la dissolution de l’Assemblée nationale, prononcée par le président de la République François Mitterrand en mai 1981, Henri Colombier décide de se représenter dans la première circonscription de la Seine-Maritime sous l’étiquette UDF. Le député sortant se classe en première position à l’issue du premier tour avec 48,04 % des suffrages exprimés (soit 23 418 voix), devançant ainsi Michel Bérégovoy (PS – 34,95 %), Jean-Claude Pézier (PCF – 12,98 %), Maurice Deliquaire (PSU – 2,58 %) et Gisèle Lapeyre (LO – 1,45 %). Au second tour, bénéficiant d’une faible réserve de voix, Henri Colombier s’incline face à Michel Bérégovoy qui recueille 51,08 % des suffrages exprimés (26 696 voix).

A l’issue de son unique mandat parlementaire, Henri Colombier est nommé sous-préfet hors cadre et devient directeur de cabinet du président du conseil général de Seine-Maritime, fonction qu’il occupe de 1982 à 1985. Il prend ensuite sa retraite de la vie politique et administrative.

Henri Colombier décède le 6 août 2000 à Saint-Etienne. Il était marié, depuis 1955, à Nadine Seloron, et était père de trois enfants. Il était chevalier de la Légion d’honneur, de l’ordre national du Mérite et de l’ordre du Mérite agricole et officier de l’ordre des Palmes académiques.