François, dit Gabriel Combrouze
1865 - 1946
Né le 7 juin 1865 à Libourne (Gironde), mort le 10 décembre 1946 à Saint-Emilion (Gironde).
Député de la Gironde de 1906 à 1924.
Gabriel Combrouze fit ses études secondaires au collège de Libourne, puis s'inscrivit à la Faculté de droit de Bordeaux. Il se destinait au Commissariat maritime. Reçu premier au concours, il fut attaché en 1883 à l'Inscription maritime, mais démissionna en 1889 pour se consacrer à l'exploitation de son vignoble sis à Saint-Emilion.
Ayant le goût de la politique, il se fit élire conseiller municipal de Saint-Emilion en 1892, et en devint maire en 1896 pour le rester jusqu'en 1944. Conseiller d'arrondissement en 1898, il entra au Conseil général en 1913.
Il s'était fait inscrire au barreau de Libourne en 1903.
Il devint député de la première circonscription de Libourne à la faveur des élections générales législatives du 6 mai 1906. Il emporta le siège au premier tour de scrutin, par 8.845 voix contre 8.160 à M. Joseph Brisson, député sortant, sur 17.376 votants. Il présidait à ce moment le Conseil d'arrondissement. Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il appartint à la Commission de la marine (1906), à celle de la crise viticole (1907), à celle des douanes (1908) et à la Commission d'enquête sur la marine (1909). Son activité fut intense. Auteur d'une proposition de loi tendant à la prorogation des délais de protêts et de certains actes de procédure (1909), il prit part à de nombreuses discussions sur : la loi de finances de l'exercice 1907 (1906), les interpellations sur la crise viticole (1907), le mouillage des vins et les abus du sucrage (1907), les interpellations sur les événements du Midi (1907), le budget des conventions et garanties d'intérêt, et la loi de finances de l'exercice 1908 (1907), l'impôt sur le revenu (1908), le Traité de commerce avec l'Ethiopie (1908), le budget de l'agriculture et la loi de finances de l'exercice 1909 (1908), la peine de mort (1908), les mesures disciplinaires décidées contre les agents des postes et télégraphes (1909), l'immunité conférée à certains gros fraudeurs (1909), la modification du tarif général des douanes (1909).
Il retrouva son siège aux élections générales du 24 avril 1910, au premier tour de scrutin, par 7.574 voix contre 5.825 à M. Mauranges, sur 14.817 votants. Toujours membre de la Commission de la marine, il entra à celle des postes et télégraphes en 1911, et à la Commission du budget pour les exercices 1912 et 1913. A ce dernier titre, il fut chargé de rapporter les budgets locaux des colonies de l'exercice 1913 (1912), celui du chemin de fer et du port de la Réunion du même exercice (1912), et le budget spécial de l'Algérie de l'exercice 1914 (1913). Il développa une interpellation sur les mesures à prendre par le Gouvernement pour défendre la viticulture française (1911), intervint au cours de la discussion du budget de la guerre de l'exercice 1912 (1911), du projet de loi d'amnistie (1913) et des propositions de loi concernant les délimitations régionales (1913). A l'ouverture des sessions ordinaires de 1913 et 1914, il fut élu secrétaire de la Chambre et le demeura jusqu'à la fin de la législature.
Réélu aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, au deuxième tour de scrutin, par 7.885 voix contre 6.671 à M. Brisson, sur 14.872 votants, il appartint à la Commission de la législation fiscale, à celle des comptes définitifs et des économies, à celle des marchés, à celle de révision des lois constitutionnelles et à celle de la marine de guerre. Il présenta des ordres du jour motivés à la suite de la discussion d'interpellations sur la politique générale du Gouvernement (1914) et sur l'accès des militaires dans les cafés, restaurants et débits de boissons (1916). Il intervint au cours de la discussion : d'une interpellation sur les moyens que le Gouvernement comptait employer pour faire connaître au Parlement les conditions de la paix (1919) et de la nouvelle loi électorale (1919) .
Il fut réélu aux élections générales du 16 novembre 1919 qui eurent lieu au scrutin de liste. Il avait pris la cinquième place de la liste d'Union républicaine qui fut élue tout entière. Il recueillit personnellement 82.047 voix sur 159.336 votants. Toujours inscrit au groupe de la gauche républicaine démocratique, il entra à la Commission des régions libérées, à celle des marchés de la guerre, à celle de l'Algérie et à celle de la marine militaire. Il se fit entendre au cours de la discussion : du budget de l'agriculture de l'exercice 1921 (1921), d'interpellations sur les résultats de la Conférence de Londres (1921), d'interpellations relative au non-lieu prononcé dans l'affaire Paul-Meunier (1922), d'une interpellation sur les crimes commis aux colonies au préjudice des indigènes (1922), du projet de loi ayant pour objet la réalisation d'économies et la création de nouvelles ressources fiscales (1924), des modifications à apporter à la loi électorale (1924).
Il ne se représenta pas aux élections générales du 11 mai 1924, mais fit acte de candidature à l'élection sénatoriale partielle du 2 février 1930 destinée au remplacement de M. Fernand Faure, décédé le 6 novembre 1929. Il n'obtint, au premier tour de scrutin que 182 voix sur 1.327 votants et se désista avant le second tour.
Il se retira à Saint-Emilion dont il resta maire jusqu'en 1944 et y mourut le 10 décembre 1946 à l'âge de 81 ans.
Il était Chevalier de la Légion d'honneur depuis l'année 1929.
Né le 7 juin 1865 à Libourne (Gironde)
Décédé le 8 décembre 1946 à Saint-Emilion (Gironde)
Député de la Gironde de 1906 à 1924
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1110, 1111)
Maire de Saint-Emilion jusqu'en 1944, Gabriel Combrouze y meurt le 8 décembre 1946, à l'âge de 81 ans.