Paul Condé

1875 - 1935

Informations générales
  • Né le 17 juillet 1875 à Lorris (Loiret - France)
  • Décédé le 7 décembre 1935 à Saint-fraigne (Charente - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Charente
Groupe
Union républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 17 juillet 1875 à Lorris (Loiret), mort le 7 décembre 1935 à Saint-Fraigne (Charente).

Député de la Charente de 1924 à 1928.

Fils d'un fonctionnaire des contributions indirectes, Paul Condé entra à l'Ecole navale le 1er août 1892. Aspirant de deuxième classe le 1er août 1894 et de 1re classe le 5 octobre 1895, il fut nommé enseigne de vaisseau le 5 octobre 1897. Il démissionna le 1er octobre 1903, avec le grade d'enseigne de vaisseau de réserve, puis devint lieutenant de vaisseau de réserve le 19 juillet 1909, capitaine de corvette de réserve le 8 juillet 1930, pour être rayé de la réserve pour limite d'âge, le 17 juillet 1932.

Il quitta la marine active en 1903, pour s'occuper de ses propriétés rurales en Charente.

Ayant fait son droit, il s'établit à Saint-Fraigne et présida l'Union des syndicats agricoles de ce département. Il fonda de nombreux syndicats et coopératives, puis dirigeant son effort vers les questions sociales, entreprit une lutte ardente contre la tuberculose et contre le taudis, créa des dispensaires et un préventorium antituberculeux. Il était président de la Société de crédit immobilier et de l'Office public des habitations à bon marché de la Charente.

Attiré par la politique, il devint maire de Saint-Fraigne en 1908 et conseiller général du canton d'Aigre en 1919.

Il subit un échec aux élections générales législatives du 16 novembre 1919, qui eurent lieu au scrutin de liste. Inscrit au dernier rang de la liste d'union républicaine clémenciste, conduite par M. Poitou-Duplessy, il ne recueillit que 19.580 voix sur 74.305 votants. Mais il prit sa revanche aux élections générales du 11 mai 1924, où il occupait la deuxième place sur la liste d'union républicaine, agricole, économique et sociale qui eut trois élus. Il obtint 26.166 voix, sur 81.083 votants, et emporta le siège de député de la Charente à la plus forte moyenne.

Inscrit au groupe de l'union républicaine démocratique, il entra à la Commission des comptes définitifs et des économies, et à celle de la marine militaire. Auteur d'une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à déposer un projet de loi visant l'aliénation temporaire du monopole des tabacs dans le but de se procurer à bref délai des fonds destinés à rembourser des bons du Trésor et à amortir une partie de la dette (1925), il fut chargé de rapporter plusieurs projets de loi concernant : le nombre des médailles militaires sans traitement, destinées aux réserves de l'armée de mer (1925), l'intensification du recrutement des militaires de carrière (1927), la suppression, la réduction et la fusion des services de la marine (1927), le recrutement de l'armée de mer et l'organisation de ses réserves (1928). Il intervint dans des débats sur : le budget de la marine de l'exercice 1926 (1925), la création d'une caisse de gestion des bons de la défense nationale (1926).

Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, il fit acte de candidature dans la circonscription d'Angoulême, la nouvelle loi électorale ayant rétabli le scrutin uninominal. Mais il subit un échec en ne recueillant au deuxième tour de scrutin que 8.345 voix contre 10.900 à M. René Gounin.

Retiré de la politique, il mourut à Saint-Fraigne, le 7 décembre 1935, âgé de 60 ans seulement.