Pierre, Léon, Edouard Constans

Né le 13 décembre 1876, à Donazac (Aude), mort le 18 mars 1954 à Limoux (Aude).

Député de l'Aude de 1919 à 1928.

Orphelin dès son plus jeune âge, pierre Constans fut élevé par son oncle, curé du village de Donazac. Après avoir passé son baccalauréat, il fit de brillantes études de droit à la Faculté de Toulouse et en sortit avec le diplôme de docteur. Il entra ensuite en qualité de premier clerc chez un avoué de Limoux et, en 1905, succéda à maître Alba, avoué à Limoux. Ayant le goût de la politique; il se fit élire conseiller municipal de Limoux en 1908 et en devint maire en 1912 pour le rester jusqu'en 1943, où il démissionna à la suite d'un désaccord avec le préfet de l'Aude, au sujet d'une question de ravitaillement. En 1913, il entrait au conseil général pour y représenter le canton de Limoux Aux élections générales législatives dû 16 novembre 1919, qui se déroulèrent au scrutin de liste, il prit la tête de la liste d'union républicaine et de défense nationale des mutilés et combattants, qui eut un élu: lui-même qui recueillit 20.482 voix sur 57.548 votants et emporta le siège au quotient électoral. Inscrit au groupe de la gauche républicaine démocratique, il appartint à la Commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats, à celle de la législation civile et criminelle, et à celle des boissons. Il fut chargé de rapporter : la proposition de loi ayant pour but la modification de l'article 316 du Code civil quant au délai imparti pour introduire l'action en désavœu de paternité en pays libéré (1920), le projet de loi relatif à la reconstitution des actes et archives détruits dans les départements occupés par l'ennemi au cours de la guerre 1914-1918 (1920), et le projet de loi adopté avec modifications par le Sénat, concernant l'extension de la procédure des référés (1922 et 1923). De nouveau candidat aux élections générales du 11 mai 1924, premier de la liste d'union républicaine et sociale, il en fut le seul élu, au quotient électoral; il groupa 19.687 voix sur 69.338 votants. Inscrit au groupe des républicains de gauche, il se fit entendre au cours de la discussion du projet de loi relatif au paiement d'avances aux greffiers bénéficiaires des suppressions d'office (1927).

Il ne se représenta pas aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, qui eurent lieu au scrutin uninominal par arrondissement, se contentant désormais, d'exercer ses mandats locaux.

Il était, depuis 1927, inspecteur de la Chambre syndicale des banques populaires de France, et président du Conseil d'administration de la Caisse d'épargne. Il mourut à Limoux, le 18 mars 1954, à 78 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.