Ephrem Coppeaux
1870 - 1931
Né le 15 février 1870 à Esquéhéries (Aisne), mort le 10 juin 1931 à Fourmies (Nord). Député du Nord de 1924 à 1928.
Issu d'une famille d'ouvriers tisseurs, tisseur lui-même avant d'être employé à la condition publique des laines, puis épicier, Ephren Coppeaux, qui militait dans les rangs du parti socialiste, fut élu maire de Fourmies où il s'était fixé, en 1908, pour le rester jusqu'à sa mort, et entra au conseil général du Nord pour y représenter le canton de Trélon, en 1919, pour y demeurer également jusqu'à son décès.
Dès le début de l'invasion allemande, en 1914, il organisa le ravitaillement de la population de Fourmies, tenant tête aux exigences de l'ennemi qui l'arrêta en août 1917. Traduit en conseil de guerre par les Allemands, il fut condamné à 15 ans de réclusion. Emprisonné à Avesnes, il fut libéré au moment de l'armistice Cité à l'ordre du jour de la Nation, il fut en outre décoré de la médaille d'argent de la reconnaissance française.
Il venait de recouvrer sa liberté, lorsqu'il fut candidat aux élections générales législatives du 16 novembre 1919 qui eurent lieu au scrutin de liste. Il avait pris la 11e place de la liste fédérative du Nord du parti socialiste qui n'eut que 5 élus. Il recueillit cependant personnellement 150.931 voix sur 374.022 votants.
Il accepta cet échec avec sérénité et se représenta aux élections générales du 11 mai 1924. Occupant la 15e place de la liste socialiste S.F.I.O. qui emporta onze sièges, il fut, grâce aux voix qui se groupèrent sur son nom, un de ces 11 élus, avec 160.271 voix sur 451.028 votants.
Inscrit au groupe du parti socialiste, il siégea à la Commission de l'hygiène. Se consacrant essentiellement à ses travaux de commissaire, il n'aborda jamais la tribune.
Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, qui marquèrent le retour au scrutin uninominal, il se présenta dans la première circonscription d'Avesnes, mais subit un échec au deuxième tour de scrutin. Son siège fut conquis par M. Louis Loucheur qui recueillit 8.493 voix contre 7.039 à lui-même
Il se consacra désormais à sa ville de Fourmies et à son département, qu'il continua d'administrer jusqu'à son décès. Il mourut à Fourmies, le 10 juin 1931, à l'âge de 61 ans.
Une rue de sa ville porte son nom.