Félix Coquelle

1864 - 1928

Informations générales
  • Né le 5 juillet 1864 à Dunkerque (Nord - France)
  • Décédé le 13 août 1928 à Rosendael (Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 12 décembre 1926 au 31 mai 1928
Département
Nord
Groupe
Union républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 13 août 1928
Département
Nord
Groupe
Union républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 5 juillet 1864 à Dunkerque (Nord), mort le 13 août 1928, à Rosendael (Nord). Député du Nord de 1926 à 1928.

Fils d'un négociant originaire de Lille, Félix Coquelle fit ses études secondaires au collège de Dunkerque, puis entra dans l'importante maison de commerce dirigée par son père, la développa et en fit une des plus réputées de la place. Dès 1894, il fut nommé juge suppléant au tribunal de commerce de Dunkerque, juge titulaire en 1899, et président en 1908. En 1920, il fut admis à la Chambre de commerce, en devint président en 1922, pour être maintenu depuis lors dans ces fonctions. En cette qualité, il donna au port de Dunkerque un essor considérable et réussit à le classer au troisième rang des ports français. Il avait jeté les bases- d'un important programme d'extension des installations maritimes dont la réalisation devait doubler la capacité du grand établissement français de la mer du Nord.

Sa grande pratique des affaires, sa compétence universellement étendue, l'appelèrent à remplir d'autres fonctions officielles et privées. C'est ainsi qu'il devint en 1899 Consul du Pérou et de Panama, en 1903 Administrateur de la Banque de France, en 1903, Administrateur, puis Président en 1910 des Wateringues. Il présidait également un bureau paritaire pour le placement maritime, dont il était le fondateur. Il était membre du Comité consultatif des chemins de fer; Président de la Section dunkerquoise des amis de l'Université et des anciens élèves du collège Jean-Bart.

Ses débuts dans la vie politique datent de 1904, époque à laquelle il fut conseiller municipal et maire de Rosendael, fonctions qu'il occupait encore au moment de son décès.

Entré au Conseil général pour y représenter Dunkerque-Est, en 1913, il en devint secrétaire en 1920 et vice-président en 1925 pour le rester jusqu'à sa mort.

Il entra à la Chambre des Députés à la faveur des élections partielles du 12 décembre 1926, destinées au remplacement de trois députés du Nord décédés, MM. Delory, Saint-Venant et Macarez. Sa liste républicaine d'union nationale fut élue tout entière. Il recueillit personnellement 193.872 voix sur 439.017 votants.

Inscrit au groupe de l'Union républicaine, il appartint à la Commission de la marine marchande, à celle des mines et de la force motrice et à celle de l'enseignement et des Beaux-arts. Il déposa une proposition de loi tendant à réglementer le transfert des débits de boissons dans les stations balnéaires, thermales ou climatiques (1928) et fut chargé de rapporter : le projet de loi portant réduction du montant total des engagements de dépenses autorisées pour le développement de la flotte de pêche et l'organisation de la pêche maritime (1927), la proposition de loi tendant à créer le grade de «Commandeur de l'Instruction publiques (1927), le projet de loi portant organisation du corps des professeurs d'hydrographie (1927), le projet de loi sur le crédit maritime (1928), le projet de loi tendant à instituer un régime spécial de pénalités à appliquer aux chalutiers à propulsion mécanique, surpris à pêcher en deçà des limites réglementaires (1928). Et il se fit entendre au cours de la discussion du projet de loi relatif au droit de quai (1928).

Il retrouva son siège aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, qui se déroulèrent au scrutin uninominal, dans la première circonscription de Dunkerque, au deuxième tour de scrutin, par 11.539 voix contre 10.332 à M. Valentin, sur 24.665 votants. Il reprit sa proposition de loi tendant à réglementer le transfert des débits de boissons dans les stations balnéaires, thermales ou climatiques (1928), et à partir de ce moment, sa santé déficiente ne lui permit plus de se rendre au Palais-Bourbon. Il mourut le 13 août 1928 à Rosendael, à l'âge de 64 ans. A la première séance de rentrée du 6 novembre, le Président Fernand Bouisson prononça son éloge funèbre en ces termes : « Félix Coquelle avait fait apprécier à la Chambre, et plus particulièrement à la Commission de la marine marchande, la haute compétence et l'autorité qu'une expérience de plus de 30 années lui avait assurées. Sur diverses questions intéressant la pêche maritime, sur l'organisation de l'enseignement de l'hydrographie, sur le crédit maritime, il rédigea des rapports, il énonça des avis auxquels on continuera de se référer. Nous regretterons de ne plus voir parmi nous cet homme affable, qui jouissait dans toute la Flandre d'une estime particulière. Je veux en assurer les siens en votre nom. Des hommes comme Félix Coquelle manqueront à nos débats quand les grandes questions intéressant notre outillage national, seront discutées ici.»

A Rosendael, la consternation fut générale à l'annonce de son décès. L'attitude profondément attristée de la foule considérable qui assistait à ses obsèques, qu'il avait voulues sans apparat, fut la manifestation la plus évidente des regrets que laissait Félix Coquelle dans tous les domaines où il avait exercé son activité.

Sa brillante conduite pendant l'occupation lui avait valu une Citation à l'ordre du jour du Pays, et il avait été fait Chevalier de la Légion d'honneur en 1922. Il était en outre titulaire de nombreuses décorations françaises et étrangères.

Une rue de Rosendael porte son nom.