Emile Cornudet des Chaumettes
1855 - 1921
- Informations générales
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- Né le 19 février 1855 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 2 septembre 1921 à Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais - France)
1855 - 1921
Fils de Joseph Cornudet des Chaumettes (1825-1876), député au Corps législatif de 1867 à 1870, Louis, Joseph, Emile Cornudet des Chaumettes, député de 1882 à 1889, né à Paris, le 19 février 1855, prit part, à peine âgé de seize ans, à la guerre franco-allemande, et s'y distingua par sa bravoure.
Après le décès de M. Amédée Le Faure, député de la 2e circonscription d'Aubusson, il se présenta, en janvier 1882, pour lui succéder, et fut élu au scrutin de ballottage, le 12 février, par 4 486 voix (8 841 votants, 11 901 inscrits), contre 4 313 à M. Louis Jezierski.
Il siégea sur les bancs de la gauche radicale, mais vota fréquemment avec le groupe de l'Union républicaine. Aussi fut-il inscrit, le 4 octobre 1885, sur la liste opportuniste du département de la Creuse. Après avoir obtenu, au premier tour de scrutin, 20 591 voix sur 52 289 votants, il fut élu au second tour (18 octobre), le 4e et dernier, par 33 938 voix (47 042 votants, 77 801 inscrits).
Maire de Crocq, M. Cornudet est aussi, pour le canton de ce nom, membre du Conseil général de la Creuse, dont il a été nommé secrétaire. À la Chambre des députés, il a le plus souvent, dans la législature 1885-1889, suivi les votes de la majorité, et s'est prononcé en dernier lieu pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes ; il était absent par congé lors des scrutins sur le projet de loi Lisbonne et sur les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 19 février 1855 à Paris, mort le 2 septembre 1921 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Député de la Creuse de 1882 à 1902.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 190.)
Frère d'Honoré Cornudet des Chaumettes (1861-1938), député de Seine-et-Oise de 1898 à 1924, sénateur de Seine-et-Oise de 1924 à 1927 et de 1927 à 1936, Emile Cornudet des Chaumettes retrouva son siège aux élections générales du 22 septembre 1889, dans la 2e circonscription d'Aubusson, au premier tour de scrutin, par 3 562 voix contre 3 094 à M. Lejeune, sur 6 875 votants.
Membre de diverses commissions spéciales, dont celle des chemins de fer, celle chargée d'étudier la révision des services administratifs, et celle du budget pour l'exercice 1894, il déposa trois propositions de loi, la première tendant à instituer le contrôle, par le Conseil des Ministres, des dépenses secrètes de sûreté générale (1889), la deuxième portant établissement d'une taxe graduée sur les opérations de Bourse (1891), la troisième sur le vote des électeurs absents (1893). Il fut chargé de rapporter : les propositions de loi établissant l'impôt sur le capital (1890) et la proposition de loi relative au service militaire des ouvriers des houillères (1890). Il émit un avis sur le projet de loi concernant la centralisation et le mode d'emploi des fonds provenant des prélèvements sur le pari mutuel (1891). Il se fit entendre à la tribune au cours de la discussion: des budgets de la guerre et des conventions de l'exercice 1891 (1890), de la proposition de loi relative au déclassement des routes nationales (1892), de la loi de finances de l'exercice 1892 (1891), des budgets et des contributions directes et taxes assimilées et des travaux publics de l'exercice 1893 (1892 et 1893), des budgets des travaux publics, de l'agriculture et de la loi de finances de l'exercice 1894 (1893), du projet de loi relatif à la création d'une société de crédit agricole et populaire (1893).
Il fut réélu aux élections générales du 20 août 1898 toujours au premier tour de scrutin, par 6 534 voix, sans concurrent, sur 7 094 votants. Il siégea à la Commission de l'armée, et à celle des chemins de fer ; il présenta des propositions de loi :
- tendant à la décentralisation administrative (1895),
- sur le mandat de sénateur, de député, de conseiller général, de conseiller d'arrondissement, de conseiller municipal et de délégué sénatorial (1896),
Il rapporta :
- le budget de l'agriculture de l'exercice 1895 (1894),
- le projet de loi ayant pour objet d'approuver la convention passée entre le Ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer du Sud de la France pour la modification des contrats qui lient cette Compagnie à l'Etat (1894),
- le projet de loi ayant pour objet l'approbation d'une convention passée entre le Ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer du Midi et du canal latéral à la Garonne (1895),
- le projet de loi ayant pour objet d'approuver une convention passée entre le Ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer de l'Est en vue de l'incorporation au réseau concédé à ladite Compagnie, du chemin de fer de Vireux à la frontière (1897),
- le projet de loi portant organisation des chemins de fer de l'Etat (1898),
- la proposition de loi concernant les différents mandats électifs (1896).
Il intervint au cours de différents débats sur ;
- le budget de l'agriculture de l'exercice 1895 (en qualité de rapporteur) (1895),
- les budgets des Beaux-arts, des travaux publics et des conventions du même exercice (1895),
- le projet de loi ayant pour objet d'approuver une convention passée entre le Ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer du Sud de la France pour la modification des contrats qui lient cette Compagnie à l'Etat (en qualité de rapporteur) (1894),
- le budget des conventions de l'exercice 1896 (1895) et le budget des conventions de l'exercice 1897 (1896).
Ses électeurs lui restèrent fidèles aux élections générales du 8 mai 1898. Il emporta son siège dès le premier tour de scrutin, par 13.017 voix contre 5.792 à M. Martinon, sur 18.982 votants, dans la circonscription unique d'Aubusson.
Mais son activité parlementaire s'éteignit brusquement avec sa santé, et il ne se représenta pas aux élections générales du 27 avril 1902.
Jouissant d'une grosse fortune, il avait acheté en 1895 le journal La Lanterne. Il défraya longtemps la chronique par ses aventures sentimentales et ses ambitions.
Tombé malade, il dut se retirer dans une maison de santé à Boulogne-sur-Mer, où il mourut le 2 septembre 1921, à l'âge de 66 ans.