Roger Corrèze

1920 - 2000

Informations générales
  • Né le 1er juillet 1920 à Monthodon (Indre-et-Loire - France)
  • Décédé le 13 avril 2000 à Souemes (Loir-et-Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IVe législature
Mandat
Du 11 juillet 1968 au 1er avril 1973
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 avril 1973 au 2 avril 1978
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Union des démocrates pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 avril 1978 au 22 mai 1981
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 2 juillet 1981 au 1er avril 1986
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Rassemblement pour la République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 2 avril 1986 au 14 mai 1988
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Rassemblement pour la République

Biographies

Biographie de la Ve République

CORRÈZE (Roger)
Né le 1er juillet 1920 à Monthodon (Indre-et-Loire)
Décédé le 13 avril 2000 à Souesmes (Loir-et-Cher)

Député du Loir-et-Cher de 1968 à 1988

Issu d’un milieu modeste, Roger Corrèze est originaire d’un village du nord-est du département de l’Indre-et-Loire. Par la suite, il s’installe en Sologne, à Salbris. Hôtelier de profession, il se passionne pour le sport et tout particulièrement pour le football. Lui-même ancien joueur et capitaine dans les années 1940 de l’équipe de Salbris, il accepte de présider le club de sa commune à partir de 1959.

L’autre passion de Roger Corrèze est la politique. Gaulliste, c’est à l’échelon local, au service des Salbrisiens, qu’il débute son engagement. Aux élections municipales de 1965, il remporte sa première victoire électorale et devient le maire de Salbris. D’un peu plus de 5 000 habitants, cette commune est alors en plein développement du fait d’une spécialisation ancienne dans l’industrie de l’armement. Dès 1967, il est élu au Conseil général du Loir-et-Cher. Fort de cet ancrage local, il se présente l’année suivante aux élections législatives dans la 2e circonscription du Loir-et-Cher sous l’étiquette de l’Union des démocrates pour la République (UDR). Dans le contexte si particulier de ce mois de juin 1968, il parvient à s’imposer au second tour face au député sortant et élu depuis 1946 l’ancien ministre socialiste Kléber Loustau. Grâce à une participation plus forte au second tour, le maire de Salbris l’emporte d’un peu plus de 900 voix. Bénéficiant de la confiance de ses électeurs, Roger Corrèze est par la suite réélu aux élections législatives de mars 1973, de mars 1978 et de juin 1981. Son principal adversaire est alors le socialiste Jeanny Lorgeoux, le futur député de la circonscription.

Inscrit au groupe de l’UDR, puis du Rassemblement pour la République (RPR), le député du Loir-et-Cher a siégé durant ses vingt années passées au Palais Bourbon essentiellement à la commission de la défense nationale et des forces armées. Au nom de celle-ci, il est rapporteur en 1973 du projet de loi relatif à l’emploi de chef de musique de la garde républicaine de Paris et aux possibilités de maintien en service au-delà de la limite d’âge des musiciens de la garde républicaine de Paris.

Il intervient dans de multiples domaines : la programmation militaire et les crédits de la défense, la politique agricole et le BAPSA. En 1973, il est rapporteur de la commission de contrôle de la gestion du service public du téléphone.

Roger Corrèze est conseiller régional du Centre à partir de novembre 1973. Il préside le groupement des maires de Sologne et le syndicat mixte d’aménagement et du développement de la Sologne. À partir de 1973, il est constamment membre du Bureau de l’Assemblée nationale, d’abord comme secrétaire puis, en 1975, comme questeur jusqu’en 1988. En 1976, il est aussi vice-président du groupe parlementaire d’étude des problèmes de la vigne et du vin.

Le député du Loir-et-Cher intervient régulièrement en séance pour défendre la place du sport dans la société. À l’occasion de la discussion des projets de loi de finances, il demande à plusieurs reprises l’augmentation du budget consacré à la jeunesse et aux sports. Il défend également l’idée que les activités sportives doivent occuper une part plus importante du temps scolaire. En 1978, il dépose une proposition de loi tendant à organiser des concours de pronostics basés sur les résultats de certaines épreuves sportives.

Très attaché à la mémoire de la Seconde Guerre mondiale, Roger Corrèze est l’auteur en 1970 d’une proposition de loi tendant à faire du 8 mai un jour férié. Dans le même esprit, il est à l’origine en 1986 d’une autre proposition de loi ayant pour objectif d’inscrire dans les dépenses obligatoires des communes, l’entretien et la conservation des monuments érigés sur leur territoire, en mémoire des fusillés ou des morts au combat de la résistance.

Le député du Loir-et-Cher ne manque pas d’intervenir à l’Assemblée nationale en faveur de la Sologne. Ainsi, il demande, en 1975, son classement parmi les zones défavorisées et, en 1979, l’aide du Fonds interministériel de développement et d'aménagement rural (FIDAR) pour achever le programme de drainage de cette ancienne zone marécageuse.

Membre de l’amicale parlementaire « Présence et action du gaullisme » - fondée le 6 mai 1969 après le départ du général de Gaulle, à l'initiative de Jacques Vendroux et Michel Debré, Louis Joxe et Pierre MESSMER, -, il siège au comité central du RPR à partir d’avril 1977.

Il occupe la fonction de maire de Salbris et de conseiller général du Loir-et-Cher respectivement jusqu’en 1995 et 1998.

Roger Corrèze était titulaire de la médaille d’honneur de la Jeunesse et des Sports. Le stade de Salbris porte son nom.