Emile Cossonneau
1893 - 1943
Mort pour la France
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 22 octobre 1893 à Paris, abattu le 10-11 décembre 1943 près de Neufchâtel-en-Bray (Seine-et-Marne).
Député de Seine-et-Oise de 1936 à 1942.
Ouvrier serrurier, Emile Cossonneau adhéra au parti communiste en 1929. Il devint maire de Gagny en 1935.
Il se présenta aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936 et fut élu député de la troisième circonscription de Pontoise au deuxième tour de scrutin, par 11.047 voix contre 9.217 à M. Guillaume Ballu, député sortant, sur 20.686 votants. Inscrit au groupe communiste, il siègea à la Commission des comptes définitifs et des économies, et à celle d'Alsace-Lorraine. Auteur d'une proposition de loi tendant à modifier l'article 9 de la loi du 15 mars 1928, concernant les lotissements (1939), il ne se manifesta pas à la tribune.
Il approuva le pacte germano-soviétique de non-agression, fut arrêté le 8 octobre 1939, et déchu de son mandat de député le 20 février 1940. Condamné à cinq ans de prison et 4.000 francs d'amende le 3 avril suivant, il fut transféré en Afrique du Nord en mars 1941. Libéré le 5 février 1943 par l'avance alliée, il gagna Londres. Dans la nuit du 10 au 11 décembre 1943, il quitta en avion la capitale britannique pour la France métropolitaine. Près de Neufchâtel-en-Bray (Seine-et-Marne), l'avion fut atteint par le feu de la D.C.A. allemande et s'écrasa en flammes. Il mourut carbonisé ainsi que les autres occupants. Il n'eut pas la satisfaction d'apprendre que, par décision du Conseil des Ministres au 28 octobre 1944, relative au rétablissement de la légalité républicaine, la déchéance dont il avait été frappé, ainsi que ses collègues communistes, était annulée.
Né le 22 octobre 1893 à Paris
Décédé le 10 décembre 1943 près de Neufchâtel-en-Bray (Seine-et-Marne)
Député de Seine-et-Oise de 1936 à 1940
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1146)
Condamné le 3 avril 1940 à cinq ans de prison par le tribunal militaire de Paris en raison de ses activités militantes, Emile Cossonneau est transféré en Algérie et interné à la prison de Maison-Carrée, à Alger, en mars 1941.
Libéré après le débarquement allié, il gagne Londres avec Ambroise Croizat. Ils ont pour mission d'organiser leur retour clandestin en métropole ainsi que celui d'Etienne Fajon, de François Billoux et de Waldeck Rochet. Devant informer le Comité central des difficultés rencontrées par les communistes en Algérie il obtient l'autorisation de se faire parachuter en France. Son avion, parti de Londres dans la nuit du 10 au 11 décembre 1943, aurait été abattu par la D.C.A. allemande au-dessus de Neufchâtel-en-Bray (Seine-maritime). C'est du moins la version donnée par l'Humanité des 10 et 11 décembre 1944 et reprise par Jacques Duclos dans ses mémoires. Pour Etienne Fajon : « L'avion qui l'emportait fut abattu dans des circonstances qui n'ont jamais été éclaircies ». Selon des dirigeants communistes présents à Alger en janvier 1944, Emile Cossonneau aurait été projeté hors de l'appareil par des compagnons de voyage, membres de l'Intelligence service. Cette hypothèse a été reprise dans l'Histoire du Parti communiste français édité par le groupe Unir.
Emile Cossonneau n'aura pas eu la satisfaction de voir annuler la déchéance qui le frappait par la décision du Conseil des ministres en date du 28 octobre 1944 prise en application de l'ordonnance du 9 août 1944 relative au rétablissement de la légalité républicaine.