Raymond, Jean, Léon Couder

1908 - 1993

Informations générales
  • Né le 4 février 1908 à Alençon (Orne - France)
  • Décédé le 9 mars 1993 à Neuilly-sur-seine (Hauts-de-Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Orne
Groupe
Mouvement républicain populaire

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 4 février 1908 à Alençon (Orne)
Décédé le 9 mars 1993 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)

Membre de la première Assemblée nationale Constituante (Orne)

Né à Alençon d'un père médecin, Raymond Couder effectue ses études de médecine à Paris et se présente avec succès au concours d'interne des hôpitaux. De retour dans l'Orne, il exerce à la fois dans le secteur libéral et à l'hôpital d'Alençon où il crée le service de pédiatrie et le centre des prématurés.

Mobilisé comme médecin pour la guerre de 1939-1940, il est fait prisonnier. Libéré en décembre 1940, il exprime son opposition au régime de Vichy. En octobre 1942 la pression de l'occupant le contraint à se réfugier dans le Périgord auprès de la famille de son père.

Aux élections du 21 octobre 1945 pour la première Assemblée nationale Constituante, il se présente dans l'Orne en deuxième position sur la liste du M.R.P. conduite par Louis Terrenoire. Avec 43,8 % des suffrages exprimés, le M.R.P. arrive largement en tête et obtient deux des quatre sièges à pourvoir.

Raymond Couder siège à la Commission de l'éducation nationale et des beaux arts, de la jeunesse, des sports et des loisirs ainsi qu'à celle du ravitaillement. Au nom de la Commission de l'éducation nationale, il rédige deux rapports : le premier concerne l'affectation militaire des étudiants en médecine (19 février 1946) ; le second une réforme de l'enseignement pharmaceutique (5 avril 1946). Il s'intéresse également à l'élaboration de la Constitution de la IVe République. A ce titre, le 28 février 1946, il dépose une proposition de résolution tendant à modifier le règlement de l'Assemblée en ce qui concerne la discussion des textes constitutionnels. Elle a pour objet d'instituer des délais minima entre leur dépôt et leur examen en séance publique. Il intervient à deux reprises dans les débats relatifs à la Constitution : le 14 mars 1946, précisément pour regretter la précipitation avec laquelle des amendements sont soumis à l'Assemblée et pour se féliciter que la nouvelle rédaction du texte de la Commission de la Constitution prévoie expressément que les représentants du peuple par lesquels s'exprime la volonté nationale seront élus ; le 15 avril 1946, pour souhaiter que les procès-verbaux du Conseil des ministres ne résument pas les débats intervenus mais se bornent à enregistrer les résolutions finales. Avec ses collègues du M.R.P., Raymond Couder vote les nationalisations et s'oppose au projet de Constitution de la IVe République qui sera rejeté par le référendum du 5 mai 1946.

Il se représente aux élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale Constituante mais, ayant cédé la deuxième place à son ami Emile Halbout, il n'occupe que le troisième rang sur la liste du M.R.P. Avec 42,6 % des suffrages exprimés, elle arrive à nouveau en tête et conserve ses deux sièges mais Raymond Couder n'est pas réélu.

Il demeure néanmoins président de la fédération du M.R.P. Il ne se représente pas aux élections législatives du 10 novembre 1946 mais, à celles du 17 juin 1951, il accepte de figurer en troisième position sur la liste de son parti qui n'aura qu'un élu. En 1958, opposé aux circonstances dans lesquelles s'opère le retour du général de Gaulle au pouvoir ainsi qu'à la Constitution de la Ve République, Raymond Couder appelle à voter « non » au référendum du 28 septembre 1958 et démissionne de son mandat de président départemental du M.R.P.