Lucien Coudert

1887 - 1982

Informations générales
  • Né le 28 juillet 1887 à Castres (Tarn - France)
  • Décédé le 21 juillet 1982 à Castres (Tarn - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 22 février 1927 au 31 mai 1928
Département
Tarn
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Tarn
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Tarn
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Né le 28 juillet 1887, à Castres (Tarn).

Député du Tarn de 1927 à 1928, de 1932 à 1936 et de 1951 à 1956.

Issu d'une vieille famille castraise, Lucien Coudert, après avoir fait ses études secondaires au collège de Castres, s'inscrivit à la Faculté de droit de Toulouse. Licencié en droit, il se fit recevoir avocat au barreau de sa ville natale, dont il fut bâtonnier en 1925, 1932, 1937 et 1948.

Lorsque éclata la guerre de 1914, il partit au front avec sa classe, fit toute la campagne qu'il termina avec la Croix de guerre.

Ayant le goût de la politique, il se fit élire premier adjoint au maire de Castres, en 1919, le resta jusqu'en 1929, pour le redevenir de 1935 à 1940. Il entra au Conseil général du Tarn pour y représenter le canton de Castres, en 1925, et y demeura jusqu'en 1940.

Il fut élu député du Tarn à l'élection partielle du 20 février 1927 destinée à pourvoir au. remplacement de M. Henry Simon .décédé le 2 décembre 1926. Candidat du Cartel des gauches, il enleva le siège par 37.157 voix contre 32.786 à M. Reille-Soult, sur 74.161 votants. Inscrit au groupe radical-socialiste, il n'appartint, en cette fin de législature à aucune commission.

Il ne se représenta pas aux élections générales du 22 avril 1928 qui se déroulèrent au scrutin uninominal.

Mais il fit de nouveau acte de candidature à celles des 1er et 8 mai 1932, dans la première circonscription de Castres et fut élu au deuxième tour de scrutin, par 7.942 voix contre 5.630 à M. Balayé, sur 14.106 votants. Toujours inscrit au groupe radical-socialiste, il siégea à la Commission de l'aéronautique et à celle de la législation civile et criminelle. Il déposa une proposition de loi tendant à compléter 1 article 111 de la loi du 30 juin 1923, concernant l'âge de mise à la retraite des fonctionnaires (1933).

Il perdit son siège aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936. N'ayant obtenu au premier tour de scrutin que 3.568 voix contre 5.201 à M. Dirat et 4.747 à M. Grumbach, sur 14.605 votants, il se retira de la compétition avant le second tour.

Après la défaite de 1940, il se lança résolument dans la Résistance, et, arrêté par les Allemands, fut emprisonné à Toulouse du 5 mars 1944 à la Libération.

Il fut sollicité par ses amis radicaux pour se représenter aux élections générales du 17 juin 1951. Il conduisait la liste du parti républicain radical et radical-socialiste qui n'eut qu'un élu : lui-même, avec 19.557 voix sur 155.152 votants. Membre de la Commission de la presse, de celle des immunités parlementaires, et de celle de justice et de législation dont il fut secrétaire, puis vice-président, il appartint également à la Commission de coordination chargée des questions relatives à la Communauté du charbon et de l'acier, et fut juge suppléant de la Haute-Cour de justice. Il déposa une proposition de loi sur la composition et l'élection de l'Assemblée de 1 Union française (1952), et fut chargé de rapporter : la proposition de loi concernant les conditions dans lesquelles peut être levée l'immunité d'un député, d'un conseiller de la République ou d'un conseiller de l'Union française (1952), la proposition de loi ayant pour but d'enrayer les progrès de la myxomatose par la répression pénale de sa propagation (1954), la proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à obtenir le rachat ou la résiliation de la concession à accorder, au Maroc, à une société privée pour l'exploitation de la télévision (1954), la proposition de loi sur les possibilités de recul de la limite d'âge des membres du personnel des entreprises nationalisées ayant des enfants à charge, ou pères d'au moins trois enfants (1954), la proposition de loi sur l'organisation de la presse française (1955), les propositions de loi relatives à la constatation, la poursuite et la répression des infractions à la légalité économique (1955). Il se fit entendre au cours de la discussion : du projet de loi relatif aux dépenses de fonctionnement des services civils en 1953 (1952), de la proposition de loi portant amnistie (1952 et 1953), de la proposition de loi sur la répression des crimes de guerre (1953), de la proposition de loi relative à la représentation des entreprises de presse (1953), de la proposition de loi sur le régime général des élections municipales (1953), de la proposition de loi relative au transfert et à la dévolution des biens d'entreprises de presse (1954), du projet de loi relatif aux incapacités et inéligibilités (1954), du projet de loi relatif à la révision de la Constitution (1954), de la proposition de loi relative aux infractions à la législation économique (en qualité de rapporteur) (1955), du projet de loi relatif au service des comptes courants et chèques postaux (en qualité de rapporteur suppléant) (1955).

Il subit un échec aux élections générales du 2 janvier 1956, la liste du parti radical-socialiste dont il était la tête, n'ayant eu aucun élu. Il ne recueillit personnellement que 16.261 voix sur 171.002 votants.

Il se retira alors dans sa ville natale qu'il habite toujours présentement. Lucien Coudert fut rédacteur à La Dépêche de Toulouse et vice-président de la Fédération départementale des victimes de la guerre, de 1919 à 1927. Il a publié un recueil de poésie « Quelques Rimes » (1924).

Il est Chevalier de la Légion d'honneur au titre de la Justice, depuis 1938.




Né le 28 juillet 1887 à Castres (Tarn)
Décédé le 21 juillet 1982 à Castres (Tarn)

Député du Tarn de 1927 à 1928, de 1932 à 1936 et de 1951 à 1955

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1157 et 1158)

Avocat à Castres, Lucien Coudert participe à la Résistance, ce qui lui vaut d'être arrêté par les Allemands et emprisonné à Toulouse de mars 1944 à la Libération.

Il ne se présente à aucune des nombreuses consultations électorales qui suivent la Libération. Aux élections législatives du 17 juin 1951, le Parti radical le désigne pour conduire sa liste dans le département du Tarn. Dans ses engagements électoraux, Lucien Coudert qualifie de « destructrice » l'opposition du Parti communiste et de « stérile et purement négative » celle du R.P.F. Il ajoute : « ne hurlons pas la Patrie », « ne bêlons pas la Paix ». En matière institutionnelle il souhaite le renforcement des pouvoirs du Sénat et l'adoption du scrutin uninominal majoritaire à deux tours.

L'apparentement conclu entre la S.F.I.O., les radicaux et le M.R.P. dépasse largement la majorité absolue (56,6 %) et se répartit les quatre sièges à pourvoir. Toutefois avec 12,7 % des suffrages exprimés la liste radicale aurait également obtenu un siège en l'absence d'apparentement.

Inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste, Lucien Coudert est membre de la Commission de la justice et de la législation et de celle des immunités parlementaires pendant toute la durée de son mandat. Il participe aussi aux travaux de la Commission de la presse en 1954 et 1955 et est nommé juge suppléant à la Haute Cour de justice en 1951 et 1954.

C'est tout naturellement dans le domaine de compétence des Commissions de la justice et des immunités parlementaires qui le désignent fréquemment comme rapporteur, que s'exerce l'essentiel de l'activité parlementaire de Lucien Coudert.

Rapporteur de nombreuses demandes en autorisations de poursuites, il rapporte également une proposition de loi relative aux conditions de la levée de l'immunité parlementaire (28 novembre 1952 et 25 mars 1953). Il revient sur ce sujet à l'occasion de la discussion d'un projet de loi concernant la révision de la Constitution (29 décembre 1954).

Au titre de la Commission de la justice et de la législation, le député du Tarn rapporte une proposition de loi accordant le bénéfice de l'aide judiciaire aux locataires de bonne foi (18 février 1955) et plusieurs propositions de loi ayant trait aux infractions à la législation économique (24 mai, 11 juillet, 16 et 17 novembre 1955). Enfin il s'intéresse à l'amnistie (28 novembre 1952 et 27 février 1953) et à la répression des crimes de guerre (27 janvier 1954).

En matière de presse, Lucien Coudert rédige un rapport sur le taux de remise des revendeurs de journaux (19 mars 1954) et un avis sur les concours gratuits organisés par les journaux ou publications périodiques (3 décembre 1954). Le 26 mars 1954, il dépose une proposition de résolution invitant le gouvernement à racheter ou à résilier la concession accordée par le Maroc à une société privée pour l'exploitation de la télévision et, le 8 mars 1955, une proposition supprimant l'obligation faite aux organes de presse de mentionner sur leurs publications certaines informations relatives à leurs propriétaires, dirigeants ou collaborateurs.

Lucien Coudert figure au nombre des radicaux ayant soutenu la politique indochinoise de Joseph Laniel : il lui apportait encore son concours lors de la chute de son cabinet (12 juin 1954). Le 30 août de la même année, le député du Tarn vote contre la question préalable opposée à la discussion du projet de ratification du traité de Paris instituant la Communauté européenne de défense (C.E.D.) et le 29 décembre il ratifie les accords de Paris concernant le réarmement de la R.F.A. et son entrée dans l'O.T.A.N. Le 29 novembre 1955, les radicaux se divisent une nouvelle fois sur la date des élections législatives et les projets de réforme électorale : Lucien Coudert, fidèle à son choix en faveur du scrutin uninominal majoritaire à deux tours, fait alors partie des opposants à Edgar Faure (chute du cabinet).

A nouveau tête de liste du Parti radical-socialiste aux élections du 2 janvier 1956, il recueille 9,8 % des suffrages à titre personnel pour une moyenne de liste de 8,9 % et ne retrouve pas son siège de député.

Lucien Coudert avait été élu conseiller municipal de Castres en 1952 puis maire de cette ville à la suite des élections municipales de 1953.