Ferdinand, Louis, Barthélemy Arnault

Membre de la Chambre des députés, né à Tours (Indre-et-Loire), le 21 septembre 1837, il est le fils d'un professeur agrégé de l'Université.

Après de solides études juridiques qu'il poussa jusqu'à l'agrégation, M. Arnault fut, en 1875, nommé professeur d'économie politique à la Faculté de droit de Toulouse. Il occupait cette chaire lors des élections législatives de 1885; il était en même temps vice-président du Conseil général de Tarn-et-Garonne, où il représentait le canton de Montpezat; il fut, dans ce département, élu le 3e de la liste conservatrice, avec 31,041 voix sur 59,851 votants et 69,647 inscrits.

Les élections de Tarn-et-Garonne ayant été invalidées dans la séance du 21 novembre 1885, les électeurs, convoqués à nouveau le 20 décembre, nommèrent, cette fois, trois conservateurs et un républicain. Le républicain était M. Lasserre, les trois conservateurs, MM. Trubert, Prax-Paris et Arnault; M. Arnault avait 30,965 voix sur 61,785 votants et 70,064 inscrits. Dans le cours de la législature, M. Arnault, qui siège à droite, a constamment voté avec les monarchistes de la Chambre; il a refusé son suffrage aux divers cabinets de gauche qui se sont succédé au pouvoir et est intervenu, pendant la dernière législature, dans la discussion du projet de loi organique militaire, contre lequel il a voté; il a présenté, de concert avec M. Amagat, un amendement créant une exception en faveur des élèves des facultés et écoles supérieures de l'Etat, il s'est prononcé en dernier lieu contre les ministères Floquet et Tirard, et a voté

- contre le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini des projets de révision (14 février),
- contre la demande en autorisation de poursuites contre trois députés, membres de la Ligue des Patriotes (14 mars);
- contre les poursuites intentées par le gouvernement au général Boulanger (4 avril).

M. Arnault a publié un cours d'économie politique, un ouvrage sur la Commune de 1871, plusieurs opuscules de droit et de jurisprudence, et divers discours prononcés comme secrétaire perpétuel de l'Académie de législation de Toulouse. On lui doit aussi un rapport sur le projet de loi destiné à modifier la loi du 24 juillet 1867 sur les sociétés. Ce rapport fut rédigé par lui en qualité de membre et rapporteur de la Commission extraparlementaire qui élabora en décembre 1882 un projet voté par le Sénat en décembre 1884.

Date de mise à jour: février 2018