Julien Coudreuse

1837 - 1898

Informations générales
  • Né le 26 février 1837 à La flèche (Sarthe - France)
  • Décédé le 27 novembre 1898 à Baugé (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 20 décembre 1891 au 14 octobre 1893
Département
Maine-et-Loire
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Maine-et-Loire
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 27 novembre 1898
Département
Maine-et-Loire

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 26 février 1837 à La Flèche (Sarthe), mort le 27 novembre 1898 à Baugé (Maine-et-Loire).

Député du Maine-et-Loire de 1891 à 1898.

Julien Coudreuse fit ses études secondaires au lycée du Mans et son droit à Paris. Inscrit au barreau d'Angers en 1864, il plaida jusqu'en 1869, puis acquit une étude d'avoué à Baugé Pendant la guerre de 1870-1871, il fut capitaine de la première légion de mobiles de Maine-et-Loire.

Rendu à la vie civile, il collabora avec la ligue de l'enseignement pour la création, dans les campagnes, de bibliothèques populaires, fut juge suppléant au tribunal de Baugé, délégué cantonal, vice-président de la Société de secours mutuels, membre du bureau de bienfaisance.

Conseiller municipal et adjoint au maire de Baugé, il se présenta à l'élection législative partielle du 20 décembre 1891, destinée à remplacer le général Lacretelle décédé le 14 novembre précédent. Il enleva le siège de député de la circonscription de Baugé au premier tour de scrutin, par 9.437 voix contre 7.077 au comte de Blois, sur 16.621 votants. Inscrit au groupe républicain, il appartint à diverses commissions spéciales et fut chargé d'un rapport sur un projet de loi d'intérêt local.

Il fut réélu aux élections générales du 20 août 1893, au premier tour de scrutin, par 12.631 voix contre 446 à M. Gillard, sur 14.704 votants. Toujours membre de diverses commissions, il déposa une proposition de loi relative aux saisies-exécutions pratiquées pour arriver au paiement de créances ne dépassant pas 150 francs (1897) et rapporta un projet de loi d'intérêt local. Il intervint au cours de la discussion : du budget de l'agriculture de l'exercice 1893 pour encourager les primes aux ensemencements en lin ou en chanvre (1893), de la loi de finances de l'exercice 1895 au sujet des timbres des récépissés des expéditions par chemins de fer départementaux (1896), du budget et de l'instruction publique de l’exercice 1897 à propos des indemnités à attribuer aux instituteurs en raison des responsabilités encourues par eux en dehors de toute faute personnelle (1896). Membre des groupes agricole et viticole, il était protectionniste déclaré, conformément aux intérêts de son département.

Il conserva son siège aux élections générales du 8 mai 1898, toujours au premier tour de scrutin, par 13.007 voix contre 63 à M. Gilard-Tessier, sur 15.643 votants. Membre de diverses commissions dont celle de la réforme judiciaire, il n'eut pas le temps de donner sa mesure. Il mourut en cours de mandat, le 27 novembre 1898 ; il n'avait que 61 ans. Son éloge funèbre fut prononcé à la séance du lendemain, par le Président Paul Deschanel : « Avant de représenter la France, déclara-t-il, il avait combattu pour elle, et les électeurs républicains qui, en 1891, l'envoyèrent au Parlement, n'avaient pas oublié la brillante conduite du jeune capitaine qui, en 1870, commandait la première légion des mobilisés de Maine-et-Loire. Avoué pendant plus de vingt ans, juge suppléant, adjoint au maire, il apportait à la Chambre, avec la science du droit et une longue pratique des affaires, la précision de l'esprit et la conscience. »

Il avait été élu maire de Baugé en 1893, mais avait décliné cet honneur, voulant consacrer tout son temps à l'accomplissement de son mandat de député.