Aimé, Félix, François, Marie Coulaudon

1906 - 1968

Informations générales
  • Né le 8 février 1906 à Pontgibaud (Puy-de-Dôme - France)
  • Décédé le 18 juillet 1968 à Clermont-ferrand (Puy-de-Dôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 6 septembre 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 8 février 1906 à Pontgibaud (Puy-de-Dôme). Député du Puy-de-Dôme de 1336 à 1942.

Issu d'une ancienne famille auvergnate, Aimé Coulaudon a fait ses études secondaires au lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand. Il s'inscrivit ensuite à la faculté des lettres et à celle de droit, devint licencié en droit de la faculté de Dijon en 1928, puis docteur en droit de la faculté de Poitiers en 1932, où il soutint une thèse sur Chaze-rat, dernier Intendant d'Auvergne. Il passa son doctorat ès lettres en 1952 avec une thèse sur Anatole France et la gastronomie.

Avocat à la Cour d'appel de Riom, puis, en 1931, à la Cour d'appel de Paris, il devint secrétaire de Me Alexandre Zèvaés, dont il assura la défense dans les procès de La Rocque. Fondateur et secrétaire général des Jeunesses socialistes du Puy-de-Dôme et des Etudiants socialistes, fondateur du Drapeau rouge, ex-fondateur et rédacteur politique de L'Auvergne socialiste (1930-1939), il fit un premier essai infructueux aux élections générales législatives du 1er mai 1932 dans la circonscription d'Ambert. N'ayant obtenu au premier tour de scrutin que 1.941 voix contre 5.082 à M. Raymond Lachal, sur 12.817 votants, il se retira de la compétition avant le deuxième tour.

Il ne fut pas plus heureux aux élections générales du 26 avril 1936, où il dut abandonner avant le second tour, n'ayant obtenu au premier que 2.546 voix contre 6.401 à M. Raymond Lachal, sur 13.485 votants.

Il fut élu député de la deuxième circonscription de Riom à l'élection partielle du 6 septembre 1936, destinée à remplacer l'agraire Ratelade invalidé sur l'intervention du socialiste indépendant Alexandre Varenne. Il obtint au deuxième tour de scrutin 8.736 voix contre 8.431 à M. Ratelade, sur 17.291 votants. Inscrit au groupe socialiste, il siégea à la Commission d'Alsace-Lorraine, à celle des travaux publics et moyens de communication et à celle de la législation civile et criminelle Auteur d'un rapport sur le projet de loi portant modification des articles 334 et 335 du Code pénal en vue de la répression de la traite des femmes majeures, il fut délégué à l'Exposition internationale de New York et à celle de Liège en 1939.

Mobilisé comme sergent-chef à l'H.O.E 15, le 1er septembre 1939, on le trouve à Thiancourt, Jarny-Conflans et en Meurthe-et-Moselle. Nommé sous-lieutenant en octobre 1939, il est plusieurs fois cité lors des bombardements de Labry et de Neufchateau. Il se rend à Vichy, au Congrès du 10 juillet 1940, où, comme la majorité de ces collègues, il vote la loi constitutionnelle. Puis il se lance dans la Résistance : Chef-adjoint du maquis des Cheires (mouvement combat de la zone 4 de la Région d'Auvergne, dont son frère - Colonel Gaspard était le chef), il joua un rôle actif qui lui valut la Croix de guerre avec palmes, la Croix de Chevalier de la Légion d'honneur et la Médaille du combattant volontaire. Il fut rappelé après la Libération comme adjoint au commandant de la 13e S.I.M., puis comme officier gestionnaire du Centre de réforme de Clermont-Ferrand. Il fut de 1944 à 1952, rédacteur en chef du Mur d'Auvergne, organe des anciens maquis et de la Résistance d'Auvergne.

D'une activité débordante, il remplit depuis la Libération de nombreuses fonctions dont les plus honorifiques sont celles de Consul de Belgique et de Luxembourg. Journaliste et chroniqueur littéraire, il a écrit environ deux mille articles dans différentes publications. Sa vie littéraire est intense.. Membre de la Société des Amis de l'Université de Clermont - Ferrand, président - fondateur des Amis du vieux Clermont, membre titulaire de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont- Ferrand, on lui doit de nombreuses communications aux revues littéraires et sociétés savantes. Intermédiaire des Chercheurs et Curieux, président des Enfants de la Sioule et chroniqueur de la radio-diffusion française sur le poste de Clermont-Auvergne, il est en outre chevalier du Taste-vin de Bourgogne et Chancelier de la Confrérie du Bousset d'Auvergne depuis sa fondation.

Membre adhérent de la Société des Gens de lettres depuis 1950, membre fondateur du Prix des Volcans, il est l'auteur d'un certain nombre d'ouvrages (contes et romans) parmi lesquels on peut citer : Sourires d'Auvergne (1942), De la Sioule à la Tiretaine (1943), Simon ou les ombres du plaisir (1944), Sur la pierre grise (1945), En poussant la porte (1948), Journaux du Puy-de-Dôme en 1848, La cloche fêlée (1948), Le vin d'Auvergne (1955), Les amours de Bayard et de la Dame de Randan (1957), La Croix des Pères (1959), etc. Il publie actuellement la revue trimestrielle Vieux-Clermont, et donne des conférences sur l'histoire locale, la littérature et la « petite histoire ».

Au 88e Congrès national des Sociétés savantes (avril 1963), il a présenté à la section d'histoire contemporaine, une communication intéressante sur : Une victime oubliée de l'Affaire La Bédoyère: l'ex-législateur J.-B. Enjelvin, maire de Pontgibaud, en Auvergne, d'après des documents inédits.

En plus des décorations déjà citées, il est Officier des Palmes académiques, pour services rendus aux Lettres.




Né le 8 février 1906 à Pontgibaud (Puy-de-Dôme)
Décédé le 18 juillet 1968 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Député du Puy-de-Dôme de 1936 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français, Tome III, p. 1159, 1160).

Pendant l'Occupation, Aimé Coulaudon joue un rôle actif dans la Résistance et devient chef-adjoint du maquis des Cheires, mouvement Combat de la zone 4 de la région Auvergne que son frère dirigeait sous le nom de colonel Gaspard. Ce comportement et sa conduite durant les combats de 1939-1940 lui valent la Croix de guerre avec palmes, le grade de chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur et la Médaille du combattant volontaire de la Résistance.

Après la Libération, il gardera, pendant quelques temps, le contact avec l'armée comme adjoint au commandant de la 13e S.I.M., puis en tant qu'officier gestionnaire du centre de réforme de Clermont-Ferrand.

Nommé consul de France en Belgique et au Luxembourg, il poursuit sa carrière de journaliste et d'écrivain, que d'ailleurs la guerre n'avait pas interrompue ; en effet, durant cette période, il rédige Sourire d'Auvergne (1942), De la Sioule à la Tiretaine (1943), Simon ou les ombres du plaisir (1944). Rédacteur en chef de 1944 à 1952 du Mur d'Auvergne, organe des anciens maquis de la Résistance d'Auvergne, il donne de nombreuses communications aux revues littéraires et aux sociétés savantes et participe activement - notamment dans le Puy-de-Dôme - à la vie du monde des lettres et de la culture : membre de la Société des Amis de l'Université de Clermont-Ferrand, président-fondateur des Amis du vieux Clermont, chroniqueur de Radio Clermont-Auvergne, etc. Il publie Sur la pierre grise (1945), En poussant la porte, Journaux du Puy-de-Dôme et La Cloche fêlée (1948), Le Vin d'Auvergne (1955), Les Amours de Bayard et de la Dame de Randan (1957).

Exclu du Parti socialiste à la Libération mais relevé, par décision du Jury d'honneur en date du 9 décembre 1945, de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle, il ne tente pas de retrouver un mandat électif.