Paul, Jean, Pierre Courrent

1872 - 1966

Informations générales
  • Né le 6 juin 1872 à Nérac (Lot-et-Garonne - France)
  • Décédé le 18 décembre 1966 à Nérac (Lot-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 6 août 1872 à Nérac (Lot-et-Garonne).

Député du Lot-et-Garonne de 1928 à 1942.

Après avoir fait son droit à Bordeaux, Paul Courrent se fit recevoir avocat au barreau de Nérac.

Maire de sa ville natale, puis conseiller général du Lot-et-Garonne, il se présenta aux élections générales législatives des 22 et 29 avril 1928 dans la circonscription de Nérac. Il fut élu au deuxième tour de scrutin, par 6.982 voix contre 3.475 à M. Pérau, sur 10.733 votants. Inscrit au groupe Républicain radical et radical-socialiste, il entra à la Commission du commerce et de l'industrie, et à celle des comptes définitifs et économies. Il déposa plusieurs propositions de loi ou de résolutions concernant : l'accélération des décisions de justice et le rapprochement de la justice du justiciable (1928), le prix de vente du blé en rapport avec le coût de sa production et le prix du pain en rapport avec le prix du blé (1928), l'exemption du paiement des droits de timbre et d'enregistrement, des actes de procédure et des jugements et arrêts en matière d'adoption des pupilles de l'assistance publique (1929), l'assurance devant les juges de paix et devant les tribunaux de commerce, de la défense des plaideurs ayant obtenu le bénéfice de l'assistance judiciaire (1929), la réglementation de l'avancement des magistrats des sections du tribunal départemental (1929), la répression des faux bruits et des fausses statistiques concernant la production nationale du blé et du vin, à l'occasion et au moment des . récoltes (1929), la main-d'œuvre nécessaire à l'agriculture et l'accession des travailleurs du sol à la propriété rurale (1930), la crise que traversent les produits de nos forêts de pins et le chômage que subissent les ouvriers de la lande (1931), la défense de l'industrie nationale du liège (1930), la fourniture à une commune de toute l'énergie électrique qui lui est nécessaire (1931). Il intervint à la tribune au cours de la discussion : des budgets du travail, de la justice et de la loi de finances de l'exercice 1929 (1928), des projets de loi relatifs à la réforme judiciaire (1929), du projet de loi sur l'organisation des tribunaux de première instance (1929 et 1930), des budgets de l'agriculture et de la justice de l'exercice 1930 (1929), du projet de loi relatif à la prorogation des délais de protêts (1930), du projet de loi portant dégrèvement d'impôts (1930), des budgets de l'instruction publique et de l'agriculture de l'exercice 1931-1932 (1931), des interpellations sur la crise des résineux (1931), du projet de loi relatif à l'outillage national (1931), du projet de loi tendant à modifier le taux de la taxe à l'importation (1931), du projet de loi portant amnistie (1931). Il développa en outre une interpellation sur les mesures que comptait prendre le Gouvernement pour mettre un terme à la crise agricole (1929).

Réélu aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, au deuxième tour de scrutin, par 7.651 voix contre 1.989 à M. Labrunie sur 10.406 votants, il siégea à la Commission d'administration générale, départementale et communale, et à celle des comptes définitifs et économies. Il reprit sa proposition de loi concernant le prix du blé et le prix du pain (1932), et en déposa de nouvelles, relatives : à la répression de la spéculation et de la fraude dans le commerce du blé (1933), aux salariés exclus des assurances sociales par leur âge (1934), aux habitations à bon marché (1934), au commerce du blé (1934), à la réglementation des débits de boissons (1934), à la distillation obligatoire des vins de la récolte (1935). Il participa aux débats sur : la défense du marché du blé (1932), les budgets de la justice, de l'éducation nationale, des pensions, des P.T.T. et la loi de finances de l'exercice 1933 (1933), les primes pour encourager l'emploi de blés indigènes (1933), l'organisation et la défense du marché du blé (1933), l'établissement de droits de douane sur les fruits et graines oléagineux (1933), la loi de finances de l'exercice 1934 (1934), la transformation des magasins dits « à prix uniques » (1934), l'organisation et l'assainissement des marchés de la viande et du lait (1935), et il développa une interpellation sur les mesures que le Gouvernement comptait prendre pour réprimer la spéculation sur la récolte du blé (1932).

Il conserva son siège aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, au deuxième tour de scrutin, par 7.634 voix contre 2.417 à M. Barrère, sur 10.357 votants. Toujours membre de la Commission d'administration générale, départementale et communale et de celle des comptes définitifs et économies, il entra à la Commission spéciale chargée de l'examen des projets de loi sociaux. Il présenta des propositions de loi ou de résolution tendant : à accorder certains avantages aux petits rentiers porteurs de fonds d'Etat français (1937), à prendre les mesures nécessaires à la défense de l'industrie française du liège (1937), à rendre applicable aux délits de chasse les dispositions du Code pénal sur les circonstances atténuantes (1937), à abroger le décret portant relèvement du prix des tabacs (1939). Il prit part aux discussions relatives : aux premières mesures de réforme des finances départementales et communales (1936), à la loi de finances de l'exercice 1938 (1938), à l'ouverture et annulation de crédits, sur les exercices 1936, 1938, 1939 (1937, 1938, 1939).

Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vota, comme la majorité de ses collègues, les pouvoirs constituants au Maréchal Pétain.

Puis, il s'écarta de la politique. Il s'est retiré à Nérac.




Né le 6 août 1872 à Nérac (Lot-et-Garonne)
Décédé le 18 décembre 1966 à Nérac (Lot-et-Garonne)

Député du Lot-et-Garonne de 1928 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1164, 1165)

Pendant l'Occupation, Paul Courrent est démis de ses fonctions de maire de Nérac par le gouvernement de Vichy. Cependant, par sa décision du 24 avril 1945, le Jury d'honneur considère « qu'il n'est pas établi que l'intéressé ait accompli des actes impliquant une participation à la lutte contre l'ennemi et l'usurpateur » et confirme l'inéligibilité qui frappait l'ancien député en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle.

Retiré à Nérac, Paul Courrent abandonne la politique.