Léon Courson
1883 - 1950
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 21 octobre 1883 à Noyant-de-Touraine (Indre-et-Loire), mort le 16 mai 1950 à Saint-Symphorien (Indre-et-Loire).
Député d'Indre-et-Loire de 1932 à 1942. Sous-secrétaire d'Etat à l'Education physique du 18 janvier au 10 mars 1938.
Viticulteur et négociant à Noyant-de-Touraine, Léon Courson est un ancien combattant de la guerre 1914-1918. Président de la Fédération de l'arrondissement de Chinon, vice-président de la Fédération départementale, délégué au Comité national, il devint maire de sa commune et conseiller général d'Indre-et-Loire. Il était secrétaire de l'Assemblée départementale.
Il se présenta aux élections générales législatives des 1er et 8 mai 1932, dans la circonscription de Chinon, et fut élu au deuxième tour de scrutin, par 11.132 voix contre 5.934 à M. Bernard, sur 18.294 votants. Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, il entra à la Commission de l'armée, à celle du suffrage universel et à celle des travaux publics et moyens de communication. Il déposa un certain nombre de propositions de loi ou de résolution, concernant : l'origine des vins destinés à la troupe (1932), les assurances sociales (1932), les opérations d'inspection et de classement des animaux (1932) (qu'il fut chargé de rapporter) (1933), les subventions d'apprentissage agricole (1933), les œuvres postscolaires ou périscolaires des instituteurs (1935), la distillation obligatoire du vin (1935), les subventions aux familles des jeunes gens se plaçant dans la culture (1935), la ration journalière de vins des militaires (qu'il fut chargé de rapporter) (1935). Il rapporta en outre : le projet de loi relatif au classement et à la réquisition des véhicules automobiles (1934), la proposition de résolution concernant le transport des permissionnaires (1934 et 1935), la proposition de résolution concernant la révision des tarifs de chemins de fer (1936), la proposition de loi adoptée par le Sénat, relative au recrutement de l'armée (1936). Il intervint au cours de la discussion : du projet de loi tendant au redressement budgétaire (1933), du budget de la guerre de l'exercice 1933 (1933), du projet et des propositions de loi relatifs à l'organisation et à la défense du marché du blé (1933), du projet de loi tendant à modifier le régime des grands réseaux de chemins de fer d'intérêt général (1933), du projet de loi tendant à réaliser l'assainissement du marché des vins (1934). Réélu aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, au deuxième tour de scrutin, par 9.724 voix contre 7.676 à M. Georget, sur 18.019 votants, il appartint aux mêmes commissions que sous la précédente législature, et présenta des propositions de loi ou de résolution relatives : à la limite d'âge extrême des fonctionnaires (1936), au crédit artisanal (1936), aux sanctions de l'obligation scolaire (1939), à la création d'un corps autonome de cuisiniers militaires, spécialistes de l'armée de terre (1939), au quart de place pour les militaires voyageant dans les autobus (1939), au logement et cantonnement des troupes chez l'habitant (1940). Il émit en outre plusieurs rapports au nom de la Commission de l'armée sur l'amélioration de la situation des hommes de troupe (rations de vin, gratuité des transports, alimentation, prêt journalier, etc.). Il prit part aux débats sur : la nationalisation de la fabrication des matériels de guerre (1936), la défense nationale (1937). Le 18 janvier 1938, il est nommé Sous-Secrétaire d'Etat à l'Education physique dans le quatrième Cabinet Camille Chautemps. Mais ce Ministère est renversé le 10 mars suivant. Léon Courson expédie les affaires courantes jusqu'au 13 mars, et regagne son banc de député. Il soutient à la tribune, en qualité de rapporteur, les propositions de résolution tendant à augmenter : le prêt des soldats (1939) et la solde mensuelle des sous-officiers (1940).
Le 10 juillet 1940, au congrès de Vichy, il vote la loi constitutionnelle, puis abandonne toute activité politique.
Il est mort le 16 mai 1950 à Saint-Symphorien (Indre-et-Loire), à l'âge de 67 ans.
Né le 21 octobre 1883 à Noyant-de-Touraine (Indre-et-Loire)
Décédé le 16 mai 1950 à Saint-Symphorien (Indre-et-Loire)
Député de l'Indre-et-Loire de 1932 à 1942
Sous-secrétaire d'Etat à l'Education physique du 18 janvier au 13 mars 1938
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome III, p. 1165, 1166)
Pendant l'Occupation, Léon Courson demeure maire de Noyant-de-Touraine.
Après la Libération, par sa décision du 12 décembre 1945, le Jury d'honneur confirme l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle. Le Jury d'honneur note que l'ancien député « a favorisé par ses propos et ses actes, les desseins de l'ennemi et de l'usurpateur ».
Ayant abandonné la vie politique, Léon Courson meurt quelques années plus tard, le 16 mai 1950, à l'âge de 66 ans.